HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Procope, Le livre des guerres, livre IV

Chapitre 18

  Chapitre 18

[4,18] Ἦν δέ τις ἐν τοῖς Θεοδώρου τοῦ Καππαδόκου δορυφόροις, Μαξιμῖνος ὄνομα, πονηρὸς μάλιστα. οὗτος Μαξιμῖνος, τῶν στρατιωτῶν πλείστους διομοσαμένους ἐπὶ τὴν πολιτείαν ξὺν αὑτῷ ἔχων, τυραννίδι ἐπιθέσθαι διενοεῖτο. ἔτι τε πλείους ἑταιρίζεσθαι ἐν σπουδῇ ἔχων ἄλλοις τε τὸ βούλευμα φράζει καὶ Ἀσκληπιάδῃ, ὡρμημένῳ μὲν ἐκ Παλαιστίνης, εὖ δὲ γεγονότι καὶ πρώτῳ τῶν Θεοδώρου ἐπιτηδείων. γοῦν Ἀσκληπιάδης Θεοδώρῳ κοινολογησάμενος τὸν πάντα λόγον εὐθὺς Γερμανῷ εἰσαγγέλλει. καὶ ὃς, οὐκ ἐθέλων ἔτι οἱ τῶν πραγμάτων ᾐωρημένων ἑτέρας τινὸς ταραχῆς ἄρξαι, θωπείᾳ μᾶλλόν τινι τὸν ἄνθρωπον τιμωρίᾳ περιελθεῖν ἔγνω καὶ ὅρκοις αὐτὸν καταλαβεῖν τῆς ἐς τὴν πολιτείαν εὐνοίας. ὂν τοίνυν εἰθισμένον ἅπασι Ῥωμαίοις ἐκ παλαιοῦ μηδένα δορυφόρον τῶν τινος ἀρχόντων καθίστασθαι, ἢν μὴ δεινοτάτους πρότερον ὅρκους παρεχόμενος τὰ πιστὰ δοίη τῆς ἐς αὐτόν τε καὶ τὸν βασιλέα Ῥωμαίων εὐνοίας, μεταπεμψάμενος τὸν Μαξιμῖνον τῆς τε εὐτολμίας αὐτὸν ἐπῄνει καὶ δορυφορεῖν τὸ λοιπόν οἱ ἐπέτελλεν. δὲ περιχαρὴς γεγονὼς τῷ ὑπερβάλλοντι τῆς τιμῆς, ταύτῃ τε ῥᾷον αὐτῷ τὴν ἐπίθεσιν προχωρήσειν ὑποτοπάζων, τόν τε ὅρκον ὑπέστη καὶ τὸ λοιπὸν ἐν τοῖς Γερμανοῦ δορυφόροις ταττόμενος τά τε ὀμωμοσμένα εὐθὺς ἀλογεῖν ἠξίου καὶ τὰ ἐς τὴν τυραννίδα πολλῷ ἔτι μᾶλλον κρατύνασθαι. μὲν οὖν πόλις ἑορτήν τινα πανδημεὶ ἦγε, πολλοὶ δὲ τῶν Μαξιμίνου στασιωτῶν ἀμφὶ τὸν τοῦ ἀρίστου καιρὸν ἐς Παλάτιον κατὰ τὰ σφίσι ξυγκείμενα ἧκον, οὗ δὴ μὲν Γερμανὸς τοὺς ἐπιτηδείους εἱστία, παρεστήκει δὲ τῇ θοίνῃ ξὺν τοῖς ἄλλοις δορυφόροις Μαξιμῖνος. προϊόντος δὲ τοῦ πότου, εἰσελθών τις Γερμανῷ ἀπαγγέλλει στρατιώτας πολλοὺς κόσμῳ οὐδενὶ πρὸ τῆς αὐλείου θύρας ἑστῶτας αἰτιᾶσθαι συντάξεις χρόνου πολλοῦ τὸ δημόσιον σφίσιν ὀφείλειν. καὶ ὃς τῶν δορυφόρων τοὺς πιστοτάτους ἐκέλευσε λάθρα τὸν Μαξιμῖνον ἐν φυλακῇ ἔχειν, αἴσθησιν αὐτῷ τινα τοῦ ποιουμένου ὡς ἥκιστα παρεχομένους. οἱ μὲν οὖν στασιῶται ξύν τε ἀπειλῇ καὶ ταραχῇ ἐπὶ τὸν ἱππόδρομον δρόμῳ ἐχώρουν οἵ τε τῆς βουλῆς αὐτοῖς μετασχόντες κατὰ βραχὺ ἀγειρόμενοι ἐκ τῶν οἰκημάτων ἐνταῦθα ξυνέρρεον. καὶ εἰ μὲν ξυλλεγῆναι ἅπαντας ἐς ταὐτὸ ἔτυχεν, οὐκ ἄν τις, οἶμαι, καταλύειν αὐτῶν τὴν δύναμιν εὐπετῶς ἔσχε· νῦν δὲ Γερμανὸς προτερήσας ἔτι ἀπολελειμμένου τοῦ πλείστου ὁμίλου ἅπαντας αὐτίκα τοὺς αὐτῷ τε καὶ βασιλεῖ εὐνοϊκῶς ἔχοντας ἐπ´ αὐτοὺς ἔπεμψεν. οἳ δὴ οὐ προσδεχομένοις τοῖς στασιώταις εἰς χεῖρας ἦλθον. οἱ δὲ οὔτε Μαξιμῖνον σὺν αὑτοῖς ἔχοντες, ὅνπερ σφίσιν ἐξηγήσεσθαι τοῦ κινδύνου ἐκαραδόκουν, οὔτε τὸ πλῆθος ὁρῶντες αὑτοῖς, ᾗπερ ᾤοντο, ξυλλεγὲν, ἀλλὰ καὶ μαχομένους παρὰ δόξαν σφίσι τοὺς ξυστρατιώτας θεώμενοι καὶ ἀπ´ αὐτοῦ ἐς ὀλιγωρίαν ἐλθόντες ἡσσήθησάν τε ῥᾳδίως τῇ μάχῃ καὶ κόσμῳ οὐδενὶ ἐς φυγὴν ὥρμηντο. καὶ αὐτῶν οἱ ἐναντίοι πολλοὺς μὲν ἔκτεινον, πολλοὺς δὲ παρὰ Γερμανὸν ζωγρήσαντες ἦγον. ὅσοι μέντοι οὐκ ἔφθησαν εἰς τὸν ἱππόδρομον ἥκοντες, οὐδεμίαν αἴσθησιν τῆς ἐπὶ Μαξιμίνῳ παρέσχοντο γνώμης. Γερμανὸς δὲ αὐτοὺς μὲν διερευνᾶσθαι οὐκέτι ἠξίου, ἀνεπυνθάνετο δὲ εἰ Μαξιμίνῳ, ἐπειδὴ ὠμωμόκει, τὰ ἐς τὴν ἐπιβουλὴν ἤσκητο. ἐληλεγμένον τε ὡς ἐν τοῖς αὐτοῦ δορυφόροις ταττόμενος τὴν ἐπίθεσιν ἔτι μᾶλλον ποιοίη, ἄγχιστά πη αὐτὸν τοῦ Καρχηδόνος περιβόλου ἀνεσκολόπισεν οὕτω τε τὴν στάσιν παντάπασιν καταλύειν ἔσχε. Μαξιμίνου μὲν ἐπιβουλὴ ἐτελεύτησεν ὧδε. [4,18] CHAPITRE XVIII. 1. Il y avait parmi les gardes de Théodore de Cappadoce un très méchant homme, nommé Maximin, qui aspirait à se faire chef de parti, en s'appuyant sur les nombreux soldats qui avaient conspiré contre l'empereur. En cherchant à étendre le nombre de ses complices, il s'ouvrit de ses projets avec plusieurs personnes, entre autres avec Asclépiade, qui était d'une des plus illustres familles de la Palestine et l'ami intime de Théodore. Asclépiade, après en avoir conféré avec son ami, dénonce à Germain la conspiration qui se formait. 2. Mais comme la soumission de l'Afrique était récente et encore mal affermie, Germain, afin de prévenir de nouveaux troubles, résolut d'employer les caresses plutôt que les châtiments pour contenir Maximin dans le devoir, et de tirer de lui un nouveau serment de fidélité à l'empire. C'est une très ancienne coutume chez les Romains, que personne ne soit admis au nombre des gardes d'un gouverneur de province, s'il n'a d'abord solennellement juré d'être fidèle au gouverneur et à l'empereur lui-même. Germain appela donc auprès de lui Maximin; et, après avoir donné des éloges à sa bravoure, il lui dit qu'il voulait l'avoir au nombre de ses gardes. Celui-ci, joyeux d'un si brillant honneur, et le considérant comme un acheminement à l'exécution de ses perfides projets, prêta le double serment d'usage. Mais à peine fut-il inscrit au nombre des gardes de Germain, qu'il foula aux pieds la sainteté de la foi jurée, et redoubla d'activité pour organiser la révolte. Un jour enfin que toute la ville célébrait- une fête solennelle, vers l'heure du dîner, les complices de Maximin se rendirent en grand nombre au palais, selon qu'ils en étaient convenus. Germain donnait un festin à ses amis; Maximin et les autres gardes étaient debout autour de la table. Le repas était déjà avancé, lorsqu'on vint annoncer à Germain qu'aux portes du palais il y avait une multitude confuse de soldats, se plaignant qu'on ne leur payât pas leur solde depuis longtemps arriérée. Aussitôt il enjoint secrètement à des gardes dont la fidélité lui était connue, de veiller sur Maximin sans qu'il s'en aperçût. Alors les factieux, poussant des cris menaçants, courent au cirque, où leurs complices, sortant de leurs maisons, se hâtent de les rejoindre; et s'ils avaient eu le temps de se réunir tous, personne, à mon avis, n'aurait été assez fort pour réprimer leur audace. Mais Germain les prévint par sa diligence: il envoya sans retard dans le cirque, où il n'y avait encore qu'un petit nombre de séditieux, tous les soldats qu'il savait être restés fidèles à lui et à l'empereur. Ceux-ci attaquèrent brusquement les factieux, qui, n'ayant avec eux ni Maximin, qu'ils désiraient ardemment voir à leur tête pendant le combat, ni cette multitude de complices sur le secours desquels ils avaient compté, surpris d'ailleurs par l'attaque inopinée des soldats de Germain, perdirent courage, et furent facilement vaincus et dispersés. Beaucoup d'entre eux périrent sur la place, d'autres en assez grand nombre furent faits prisonniers et conduits à Germain. Ceux des conjurés qui ne s'étaient pas encore réunis dans le cirque dissimulèrent leurs sentiments envers Maximin, et Germain ne voulut point les rechercher. Quant à Maximin, on lui demanda si, depuis le serment qu'il avait prononcé, il s'était occupé de la conjuration. Convaincu de l'avoir encore plus activement propagée depuis qu'il avait été reçu au nombre des gardes de Germain, il fut conduit, par ordre du général, hors des murs de Carthage, et pendu à un gibet. C'est ainsi que la sédition fut étouffée, et que les intrigues de Maximin reçurent leur châtiment.


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Dernière mise à jour : 21/01/2010