| [4,1] Πρὸς μὲν ἁπάσας σχεδὸν τὰς σκήψεις τῶν τῇ μὲν
ἀληθείᾳ ἀκρασίας ἕνεκα καὶ ἀκολασίας τὴν σαρκοφαγίαν 
προσεμένων, ἀπολογίας δὲ αὑτοῖς ἀναισχύντους 
πεπορικότων τὰς ἐκ τῆς ἐνδείας, ἣν πλέον ἢ
χρῆν τῇ φύσει προσάπτουσι, διὰ τῶν εἰρημένων, ὦ
Καστρίκιε, ἀπηντήσαμεν. λειπομένων δ´ ἔτι μερικῶν
ζητήσεων, ὧν μάλιστα ἡ τοῦ συμφέροντος ἐπαγγελία
ἐξαπατᾷ τοὺς ὑπὸ τῶν ἡδονῶν δεδεκασμένους, καὶ
μὴν καὶ τῆς μαρτυρίας τοῦ μηδὲν μήτε τῶν σοφῶν
μήτε τι ἔθνος παραιτήσασθαι τὴν βρῶσιν ἱκανῶς εἰς
μέγεθος τῆς ἀδικίας τοὺς ἀκούοντας προαγούσης ὑπ´
ἀπειρίας τῆς ἀληθινῆς ἱστορίας, τὸν ἔλεγχον τούτων
ποιεῖσθαι μέλλοντες, τὰς περὶ τοῦ συμφέροντος καὶ
τῶν ἄλλων ζητημάτων λύσεις ἐκβαλεῖν πειρασόμεθα.
 | [4,1] I. Nous avons répondu à presque toutes les 
difficultés que font ceux qui admettent la nourriture 
de la viande. Ce n'est véritablement que par 
intempérance qu'ils prennent ce parti : mais pour 
se justifier, ils n'ont pas honte de chercher des 
prétextes dans la nécessité, ce qui leur donne lieu 
de faire beaucoup d'exagérations. Il reste encore 
deux questions à examiner : l'une est, si cette 
nourriture est utile ; car c'est par là qu'on a séduit 
ceux qui se laissent dominer par les plaisirs. 
L'autre est, s'il est vrai qu'aucun sage ni aucune 
nation ne rejette l'usage de la chair des animaux. 
C'est à la faveur de cette assertion que les 
hommes se sont prêtés à l'injustice. Nous allons 
faire voir qu'elle est contraire à la vérité de 
l'histoire. Nous répondrons ensuite à la question 
de l'utilité de cette nourriture et à quelques autres.
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