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[19] οὐχ ἁπλῶς μέντοι πάσας ψυχὰς εἰς γένεσιν ἰούσας μελίσσας ἔλεγον,
ἀλλὰ τὰς μελλούσας μετὰ δικαιοσύνης βιοτεύειν καὶ πάλιν
ἀναστρέφειν εἰργασμένας τὰ θεοῖς φίλα. τὸ γὰρ ζῷον φιλόστροφον
καὶ μάλιστα δίκαιον καὶ νηφαντικόν· ὅθεν καὶ νηφάλιοι σπονδαὶ αἱ
διὰ μέλιτος. καὶ κυάμοις οὐκ ἐφιζάνουσιν, οὓς ἐλάμβανον εἰς σύμβολον
τῆς κατ´ εὐθεῖαν γενέσεως καὶ ἀκαμποῦς διὰ τὸ μόνον σχεδὸν τῶν
σπερματικῶν δι´ ὅλου τετρῆσθαι, μὴ ἐγκοπτόμενον ταῖς μεταξὺ τῶν
γονάτων ἐμφράξεσι. φέροιεν ἂν οὖν τὰ κηρία καὶ αἱ μέλισσαι
οἰκεῖα σύμβολα καὶ κοινὰ ὑδριάδων νυμφῶν καὶ ψυχῶν εἰς γένεσιν
νυμφευομένων.
| [19] Cependant on n'appelait pas indistinctement abeilles toutes les âmes
qui vont vers la génération, mais celles-là seules qui devaient vivre
selon la justice et retourner ensuite à leur lieu d'origine ayant accompli
des œuvres agréables aux dieux. Car cet animal (l'abeille) aime à revenir
à son point de départ et surtout il est juste et sobre : aussi
appelle-t-on sobres les libations de miel. De plus les abeilles ne se
posent pas sur les fèves ; celles-ci étaient regardées comme symbole de la
génération rectiligne et rigide parce que presque seules de tout ce qui se
sème, elles sont entièrement trouées et non interceptées par des membranes
disposées entre les nœuds. Donc les rayons de miel et les abeilles étaient
les symboles propres et communs aux Nymphes Hydriades et aux âmes qui,
pareilles aux nouvelles mariées, ont pour but la génération.
| [20] Σπήλαια τοίνυν καὶ ἄντρα τῶν παλαιοτάτων πρὶν καὶ ναοὺς
ἐπινοῆσαι θεοῖς ἀφοσιούντων, καὶ ἐν Κρήτῃ μὲν Κουρήτων Διί, ἐν
Ἀρκαδίᾳ δὲ Σελήνῃ καὶ Πανὶ Λυκείῳ, καὶ ἐν Νάξῳ Διονύσῳ, πανταχοῦ
δ´ ὅπου τὸν Μίθραν ἔγνωσαν διὰ σπηλαίου τὸν θεὸν ἱλεουμένων,
τὸ Ἰθακήσιον σπήλαιον οὐκ ἠρκέσθη δίθυρον εἰπὼν Ὅμηρος,
ἀλλὰ καὶ τὰς μέν τινας πρὸς βορρᾶν τετράφθαι θύρας, τὰς δὲ πρὸς
νότον {θεωτέρας}, καὶ καταβατάς γε τὰς βορείους, τὰς δὲ πρὸς νότον
οὐδὲ εἰ καταβαταὶ ἐπεσημήνατο, μόνον δὲ ὅτι
‘οὐδέ τι κείνῃ
ἄνδρες ἐσέρχονται, ἀλλ´ ἀθανάτων ὁδός ἐστιν.’
| [20] Ainsi dans les temps très anciens avant l’invention des temples on
consacrait aux dieux les antres et les cavernes. Jupiter en avait en Crète
que les Curetés lui consacrèrent, la Lune et Pan Lycien en Arcadie,
Bacchus à Nasos, et partout où l’on reconnaissait Mithra on se le
conciliait en lui dédiant une caverne. Homère ne s'est pas contenté de
dire que la grotte d'Ithaque avait deux portes, mais il a précisé que
l’une était tournée du côté du nord et l'autre plus divine du côté du midi
et que l’on pensait descendre par la porte du nord ; mais il n'a pas
indiqué si l’on pouvait descendre par la porte du midi, il dit seulement que
"par celle-là
Les hommes n'entrent pas mais c'est la route des immortels".
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