HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre XXXI [fragments]

Chapitre 17

  Chapitre 17

[31,17] XVII. <1> Ὅτι τῶν Καλυνδέων ἀποστάντων Καυνίων, καὶ μετὰ ταῦτα πολιορκεῖν ἐπιβαλομένων αὐτοὺς τῶν Καυνίων, τὰς μὲν ἀρχὰς ἐπεκαλέσαντο Κνιδίους οἱ Καλυνδεῖς· <2> ὧν καὶ παραπεσόντων κατὰ βοήθειαν, ἐπὶ ποσὸν ἀντεῖχον τοῖς ὑπεναντίοις, <3> ἀγωνιῶντες δὲ τὸ μέλλον πρεσβεύειν μὲν ?*, ἐγχειρίζοντες σφᾶς αὐτοὺς καὶ τὴν πόλιν. <4> Οἱ δὲ Ῥόδιοι πέμψαντες βοήθειαν καὶ κατὰ γῆν καὶ κατὰ θάλατταν τήν τε πολιορκίαν ἔλυσαν καὶ παρέλαβον τὴν πόλιν. <5> Συνέβη δὲ καὶ τὴν σύγκλητον αὐτοῖς βεβαιῶσαι τὴν τῶν Καλυνδέων κτῆσιν. XVIIa. <1> Ὅτι Ῥόδιοι τἄλλα σῴζοντες τὴν τοῦ πολιτεύματος προστασίαν βραχὺ παρώλισθον ἐν τούτοις τοῖς καιροῖς, ὡς ἐμὴ δόξα· ἐπεδέξαντο γὰρ σίτου μυριάδας ὀκτὼ καὶ εἴκοσι παρΕὐμένους χάριν τοῦ τὸ λογευθὲν ἐκ τούτων δανείζεσθαι, τὸν δὲ τόκον εἰς τοὺς μισθοὺς ὑπάρχειν τοῖς παιδευταῖς καὶ διδασκάλοις τῶν υἱῶν. <2> Τοῦτο δέ, στενοχωρίας μὲν ὑπαρχούσης καθάπαξ ἐπὶ τῶν κατἰδίαν βίων, ἴσως ἂν ἐπιδέξαιτό τις παρὰ τῶν φίλων ἕνεκα τοῦ μὴ περιιδεῖν ἀπαίδευτα γενόμενα τὰ τέκνα διὰ τὴν ἀπορίαν· εὐκαιρῶν δὲ τῷ βίῳ πᾶν ἄν τις ὑπομείναι μᾶλλον τὸν διδόμενον τοῖς διδασκάλοις μισθὸν ἐρανίζεσθαι παρὰ τῶν φίλων· <3> ὅσῳ δὲ μεῖζον δεῖ πολιτείαν ἰδιώτου φρονεῖν, τοσῷδε καὶ τὸ πρέπον ἐπὶ τῶν πολιτικῶν μᾶλλον τῶν ἰδίων τηρητέον, Ῥοδίοις δὲ καὶ τελέως διά τε τὴν εὐκαιρίαν τὴν ἐν τοῖς κοινοῖς καὶ τὴν ἐπίφασιν τῆς σεμνότητος. [31,17] XVII. <1> Les Calyndiens, qui s'étaient révoltés contre les Cauniens, à la vue des troupes qui se disposaient à les assiéger, avaient d'abord appelé à leur secours les Cnidiens. <2> Grâce à cet appui, ils résistèrent quelque temps à leurs ennemis; <3> mais, inquiets de l'avenir, ils envoyèrent une ambassade aux Rhodiens, et se livrèrent eux et leur ville à leur discrétion. <4> Les Rhodiens firent partir du secours par terre et par mer, firent lever le siège de Calynda, et gardèrent la ville. <5> Le sénat, peu après, les confirma dans cette possession. XVIIa. <1> Malgré l'excellence du gouvernement dont jouissaient alors les Rhodiens, il me semble qu'à cette époque ils déchurent un peu de leur grandeur. Ils consentirent en effet à recevoir d'Eumène quatre-vingt mille muids de blé pour placer à intérêt ce qui en reviendrait, et payer, avec cette somme, l'argent qu'ils devaient aux précepteurs et aux maîtres de leurs fils. <2> Peut-être est-il permis, lorsqu'on est pressé par le besoin, comme il arrive quelquefois dans la vie privée, d'accepter d'un ami un tel service, afin de ne pas laisser, faute de ressources, des enfants sans instruction ; mais un homme riche aimerait mieux tout souffrir que de payer à ses maîtres leur salaire sur des fonds empruntés. <3> Or, autant l'homme public s'élève, par le rang, au-dessus de l'homme privé, autant il doit l'emporter sur lui par la convenance : cela était surtout obligatoire pour les Rhodiens, à cause de leurs immenses richesses, et de la réputation de dignité qu'ils s'étaient faite partout.


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Dernière mise à jour : 24/09/2009