HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre XVI [fragments]

τὴν



Texte grec :

[16,31] XXXI. Ἐξ ὧν εἴποι τις ἂν καὶ τὴν λεγομένην Φωκικὴν ἀπόνοιαν καὶ τὴν Ἀκαρνάνων εὐψυχίαν ὑπερηρκέναι τὴν τῶν Ἀβυδηνῶν τόλμαν. <2> Φωκεῖς τε γὰρ δοκοῦσι τὰ παραπλήσια βουλεύσασθαι περὶ τῶν ἀναγκαίων, οὐκ εἰς τέλος ἀπηλπισμένας ἔχοντες τὰς τοῦ νικᾶν ἐλπίδας διὰ τὸ μέλλειν ποιεῖσθαι τὸν κίνδυνον πρὸς τοὺς Θετταλοὺς ἐν τοῖς ὑπαίθροις ἐκ παρατάξεως· ὁμοίως δὲ καὶ τὸ τῶν Ἀκαρνάνων ἔθνος, <3> ὅτε προιδόμενοι τὴν Αἰτωλῶν ἔφοδον, ἐβουλεύσαντο παραπλήσια περὶ τῶν ἐνεστώτων· ὑπὲρ ὧν τὰ κατὰ μέρος ἡμεῖς ἐν τοῖς πρὸ τούτων ἱστορήκαμεν. <4> Ἀβυδηνοὶ δέ, συγκεκλεισμένοι καὶ σχεδὸν ἀπηλπικότες τὴν σωτηρίαν, πανδημεὶ προείλοντο τῆς εἱμαρμένης τυχεῖν μετὰ τῶν τέκνων καὶ τῶν γυναικῶν μᾶλλον ἢ ζῶντες ἔτι πρόληψιν ἔχειν τοῦ πεσεῖσθαι τὰ σφέτερα τέκνα καὶ τὰς γυναῖκας ὑπὸ τὴν τῶν ἐχθρῶν ἐξουσίαν. <5> Διὸ καὶ μάλιστ᾽ ἄν τις ἐπὶ τῆς Ἀβυδηνῶν περιπετείας μέμψαιτο τῇ τύχῃ, διότι τὰς μὲν τῶν προειρημένων συμφορὰς οἷον ἐλεήσασα παραυτίκα διωρθώσατο, περιθεῖσα τὴν νίκην ἅμα καὶ τὴν σωτηρίαν τοῖς ἀπηλπισμένοις, περὶ δ᾽ Ἀβυδηνῶν τὴν ἐναντίαν εἶχε διάληψιν. <6> Οἱ μὲν γὰρ ἄνδρες ἀπέθανον, ἡ δὲ πόλις ἑάλω, τὰ δὲ τέκνα σὺν αὐταῖς μητράσιν ἐγένετο τοῖς ἐχθροῖς ὑποχείρια.

Traduction française :

[16,31] XXXI. On peut justement placer l'audace des Abydiens au-dessus même du noble désespoir des Phocidiens et de la mâle vigueur des Acarnaniens. <2> Lorsque les Phocidiens portèrent contre leurs familles un décret semblable, ils n'avaient pas encore perdu tout espoir de vaincre. La bataille rangée qu'ils allaient livrer en plaine aux Thessaliens était une dernière chance. Les Acarnaniens aussi prévoyaient seulement une invasion des Étoliens, <3> quand ils se disposèrent au même sacrifice : nous en avons du reste déjà parlé précédemment en détail. <4> Mais les Abydiens étaient enfermés dans leurs murs et presque déjà sans espoir lorsque, par un élan général, ils aimèrent mieux mourir avec leurs enfants et leurs femmes que les voir tomber entre les mains de l'ennemi. <5> Ah ! comment ne pas faire à la fortune un crime de la ruine des Abydiens, et lui reprocher qu'après avoir eu pitié des Phocidiens et des Acarnaniens, et leur avoir rendu la vie et la victoire au moment où tout semblait perdu, elle se montra au contraire si inflexible à l'égard d'Abydos ? Ces braves moururent, leur ville fut prise, et les enfants avec leurs mères vinrent au pouvoir de Philippe.





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Dernière mise à jour : 15/01/2009