HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre X [fragments]

Chapitre 4

  Chapitre 4

[10,4] IV. <1> Μετὰ δὲ ταῦτα, πρεσβύτερον ἔχων ἀδελφὸν Λεύκιον, καὶ τούτου προσπορευομένου πρὸς τὴν ἀγορανομίαν, ἣν σχεδὸν ἐπιφανεστάτην ἀρχὴν εἶναι συμβαίνει τῶν νέων παρὰ Ῥωμαίοις, <2> ἔθους δὄντος δύο πατρικίους καθίστασθαι, τότε δὲ καὶ πλειόνων προσπορευομένων, ἐκ πολλοῦ μὲν οὐκ ἐτόλμα μεταπορεύεσθαι τὴν αὐτὴν ἀρχὴν τἀδελφῷ· <3> συνεγγιζούσης δὲ τῆς καταστάσεως, λογιζόμενος ἐκ τῆς τοῦ πλήθους φορᾶς οὐκ εὐμαρῶς τὸν ἀδελφὸν ἐφιξόμενον τῆς ἀρχῆς, τὴν δὲ πρὸς αὑτὸν εὔνοιαν τοῦ δήμου θεωρῶν μεγάλην ὑπάρχουσαν, καὶ μόνως οὕτως ὑπολαμβάνων κἀκεῖνον καθίξεσθαι τῆς προθέσεως, εἰ συμφρονήσαντες ἅμα ποιήσαιντο τὴν ἐπιβολήν, ἦλθεν ἐπί τινα τοιαύτην ἔννοιαν. <4> Θεωρῶν γὰρ τὴν μητέρα περιπορευομένην τοὺς νεὼς καὶ θύουσαν τοῖς θεοῖς ὑπὲρ τἀδελφοῦ καὶ καθόλου μεγάλην προσδοκίαν ἔχουσαν ὑπὲρ τοῦ μέλλοντος, ἧς μόνης ἔμελεν αὐτῷ — <5> τὸν μὲν γὰρ πατέρα τότε πλεῖν συνέβαινεν εἰς Ἰβηρίαν στρατηγὸν καθεσταμένον ἐπὶ τὰς προειρημένας πράξειςοὐ μὴν ἀλλἔφη πρὸς αὐτὴν ὄνειρον τεθεωρηκέναι δὶς ἤδη τὸν αὐτόν. <6> Δοκεῖν γὰρ ἅμα τἀδελφῷ καθεσταμένος ἀγορανόμος ἀναβαίνειν ἀπὸ τῆς ἀγορᾶς ὡς ἐπὶ τὴν οἰκίαν, ἐκείνην δὲ συναντᾶν αὐτοῖς εἰς τὰς θύρας καὶ περιπτύξασαν ἀσπάσασθαι. <7> Τῆς δὲ παθούσης τὸ γυναικεῖον πάθος καί τι προσεπιφθεγξαμένης "Εἰ γὰρ ἐμοὶ ταύτην ἰδεῖν γένοιτο τὴν ἡμέραν" "Βούλει" φησί " <8> μῆτερ, πεῖραν λάβωμεν;" τῆς δὲ συγκαταθεμένης, ὡς οὐ τολμήσοντος αὐτοῦ, πρὸς δὲ τὸν καιρὸν οἱονεὶ προσπαίζοντοςκαὶ γὰρ ἦν κομιδῇ νέοςἠξίου τήβενναν αὑτῷ λαμπρὰν εὐθέως ἑτοιμάσαι· τοῦτο γὰρ ἔθος ἐστὶ τοῖς τὰς ἀρχὰς μεταπορευομένοις. [10,4] IV. <1> Un peu plus tard, son frère aîné Lucius aspirait à la charge d'édile, qui est presque la plus relevée pour les jeunes gens à Rome. <2> Il est d'usage que l'édilité soit représentée par deux patriciens. Les concurrents étaient nombreux, et Publius n'osait pas d'abord briguer la même magistrature que son frère. <3> Cependant, le jour des élections approchant, il calcula d'après les dispositions de la multitude que Lucius aurait de la peine à réussir, tandis que sa popularité était immense, et il trouva que le seul moyen de faire obtenir à Lucius la charge qu'il désirait, était de demander avec lui l'édilité. Voici donc ce qu'il imagina : <4> comme il voyait sa mère courir de temple en temple, sacrifier aux dieux pour le succès de son fils, et se préoccuper fortement de l'issue de sa candidature, sa mère, seul objet de ses soins <5> (car son père était alors en Espagne avec sa flotte pour exercer le commandement que j'ai dit), il vint lui annoncer que deux fois il avait eu dans la même nuit une même vision : <6> « Il lui semblait, disait-il, que nommé édile avec son frère, il se rendait à la maison maternelle, et qu'elle, venant au-devant de ses fils jusqu'à la sorte, les avait embrassés. » <7> Cornélie, émue à ces paroles, comme une mère peut l'être : « Puissé-je, s'écria-t-elle, voir ce beau jour ! — <8> Mère, reprit Publius, veux-tu que nous tentions l'épreuve?» Elle y consentit sans croire toutefois que jamais il osât tenter une telle entreprise, et que ces mots fussent autre chose qu'une plaisanterie : car il était encore tout jeune. Cependant Publius fit préparer à la hâte une robe blanche ; tel est le costume de ceux qui, à Rome, briguent les honneurs.


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Dernière mise à jour : 11/02/2009