[1] I. Κωλώτης ὁ Ἐπικούρου συνήθης βιβλίον ἐξέδωκεν
ἐπιγράψας ‘Ὅτι κατὰ τὰ τῶν ἄλλων φιλοσόφων δόγματα
οὐδὲ ζῆν ἔστιν’. ὅσα τοίνυν ἡμῖν ἐπῆλθεν εἰπεῖν πρὸς
αὐτὸν ὑπὲρ τῶν φιλοσόφων, ἐγράφη πρότερον. ἐπεὶ δὲ
καὶ τῆς σχολῆς διαλυθείσης ἐγένοντο {λόγοι} πλείονες ἐν
τῷ περιπάτῳ πρὸς τὴν αἵρεσιν, ἔδοξέ μοι καὶ τούτους
ἀναλαβεῖν, εἰ καὶ δι´ ἄλλο μηθὲν ἀλλ´ ἐνδείξεως ἕνεκα
τοῖς εὐθύνουσιν ἑτέρους, ὅτι δεῖ τοὺς λόγους ἕκαστον ὧν
ἐλέγχει καὶ τὰ γράμματα μὴ παρέργως διελθεῖν, μηδὲ
φωνὰς ἀλλαχόθεν ἄλλας ἀποσπῶντα καὶ ῥήμασιν ἄνευ
πραγμάτων ἐπιτιθέμενον παρακρούεσθαι τοὺς ἀπείρους.
| [1] Colotès, le familier d'Épicure, a publié un traité dont
le titre est celui-ci : «A suivre les dogmes des autres philosophes,
il n'est pas même possible de vivre.» Tous les
arguments qu'il nous est venu à l'esprit d'avancer contre
ce Colotès pour la défense des philosophes ont été la matière
d'une leçon par nous précédemment écrite. Mais attendu
que, même après la séance levée, il a été durant la promenade
dit plus de paroles encore contre la secte épicurienne,
il m'a semblé bon de recueillir aussi ces dernières
paroles. N'y aurait-il d'ailleurs aucun autre motif, je veux
faire voir à ceux qui redressent les autres, que quand on
attaque des doctrines et des écrits, il ne faut pas se borner
à un examen superficiel, prendre isolément dans un passage
et dans un autre des phrases détachées, ni s'occuper des
mots en négligeant l'ensemble du texte. Ce n'est avoir là
d'autre but que de donner le change à des auditeurs sans expérience.
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