HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Galba

Chapitre 27

  Chapitre 27

[27] Τὸν δὲ Γάλβαν, ἀποκλιθέντος τοῦφορείου περὶ τὸν Κουρτίου καλούμενον λάκκον, ἐκκυλισθέντα τεθωρακισμένον ἔτυπτον ἐπιδραμόντες. δὲ τὴν σφαγὴν προτείνας, “Δρᾶτε,” εἶπεν,“εἰ τοῦτο τῷ δήμῳΡωμαίων ἄμεινόν ἐστι.” πολλὰς μὲν οὖν ἔλαβε πληγὰς εἴς τε τὰ σκέληκαὶ τοὺς βραχίονας, ἀπέσφαξε δὲ αὐτόν, ὡς οἱπλεῖστοι λέγουσι, Καμούριός τις ἐκ τοῦ πεντεκαιδεκάτου τάγματος. ἔνιοι δὲ Τερέντιον, οἱ δὲ Λεκάνιον ἱστοροῦσιν, οἱ δὲ Φάβιον Φάβουλον, ὃν καί φασιν ἀποκόψαντα τὴν κεφαλὴν κομίζειν τῷ ἱματίῳ συλλαβόντα, διὰ τὴν ψιλότητα δυσπερίληπτον οὖσαν· ἔπειτα τῶν σὺν αὐτῷ κρύπτειν οὐκ ἐώντων, ἀλλἐκφανῆ πᾶσι ποιεῖν τὴν ἀνδραγαθίαν, περιπείραντα περὶ λόγχην καὶ ἀναπήλαντα πρεσβύτου πρόσωπον, ἄρχοντός τε κοσμίου καὶ ἀρχιερέως καὶ ὑπάτου, δρόμῳ χωρεῖν, ὥσπερ αἱ βάκχαι, πολλάκις μεταστρεφόμενον, καὶ κραδαίνοντα τὴν λόγχην αἵματι καταρρεομένην. Τὸν δ’ ῎Οθωνα, τῆς κεφαλῆς κομισθείσης, ἀνακραγεῖν λέγουσιν· “Οὐδέν ἐστι τοῦτο, συστρατιῶται, τὴν Πείσωνός μοι κεφαλὴν δείξατε.” μετὀλίγον δὲ ἧκε κομιζομένη· τρωθεὶς γὰρ ἔφευγεν νεανίσκος, καὶ καταδιωχθεὶς ὑπὸ Μούρκου τινὸς ἀπεσφάγη πρὸς τῷ ἱερῷ τῆςΕστίας. ἀπεσφάττετο δὲ καὶ Οὐίνιος ὁμολογῶν κοινωνὸς γεγονέναι τῆς ἐπὶ τὸν Γάλβαν συνωμοσίας· ἐβόα γὰρ ἀποθνήσκειν παρὰ τὴνΟθωνος γνώμην. ἀλλὰ γὰρ καὶ τούτου τὴν κεφαλὴν ἀποτεμόντες καὶ Λάκωνος ἐκόμισαν πρὸς τὸνΟθωνα δωρεὰς αἰτοῦντες. ὡς δέ φησιν ᾿Αρχίλοχος, ἑπτὰ γὰρ νεκρῶν πεσόντων, οὓς ἐμάρψαμεν ποσίν, χίλιοι φονῆες ἐσμέν, οὕτως τότε πολλοὶ τοῦ φόνου μὴ συνεφαψάμενοι, χεῖρας δὲ καὶ ξίφη καθαιμάσσοντες ἐπεδείκνυντο καὶ δωρεὰς ᾔτουν βιβλία διδόντες τῷΟθωνι. εἴκοσι γοῦν καὶ ἑκατὸν εὑρέθησαν ὕστερον ἐκ τῶν γραμματίων, οὓς Οὐϊτέλλιος ἀναζητήσας ἅπαντας ἀπέκτεινεν. ἧκε δὲ καὶ Μάριος Κέλσος εἰς τὴν παρεμβολήν. καὶ πολλῶν αὐτοῦ κατηγορούντων ὅτι τοὺς στρατιώτας ἔπειθε τῷ Γάλβᾳ βοηθεῖν, καὶ τοῦ πλήθους ἀποκτιννύειν βοῶντος, ῎Οθων οὐκ ἐβούλετο· φοβούμενος δὲ ἀντιλέγειν οὐχ οὕτως ἔφη ταχέως ἀποκτενεῖν αὐτόν· εἶναι γὰρ δεῖ πρότερον ἐκπυθέσθαι παρὰ τοῦ ἀνδρός. ἐκέλευσεν οὖν δήσαντας φυλάττειν, καὶ παρέδωκε τοῖς μάλιστα πιστευομένοις. [27] la litière de Galba est renversée près du lac Curtius, et il reste lui-même étendu à terre et couvert de sa cuirasse : voyant les soldats courir sur lui et le frapper de plusieurs coups, il leur tendit la gorge, en disant : « Frappez, si c'est pour le bien des Romains. » Après plusieurs blessures qu'il reçut aux cuisses et aux bras, il fut égorgé par un soldat de la quinzième légion, que la plupart des historiens nomment Camurius; il est appelé par d'autres Terentius, ou Arcadius, ou Fabius Fabulus. On ajoute même que le meurtrier, après lui avoir coupé la tête, l'enveloppa dans sa robe, parce que Galba étant chauve, il ne pouvait pas la porter autrement; mais ses camarades ne voulant pas qu'il la cachât, et l'ayant obligé de faire parade de ce bel exploit, il la mit au bout d'une pique, et agitant cette tête d'un vieillard, d'un prince doux et modéré, d'un souverain pontife, d'un consul, il courait comme une bacchante, en secouant sa pique dégouttante de sang. XXXII. Quand on présenta à Othon la tête de Galba, il s'écria, dit-on : « Ah! mes amis, vous n'aurez rien fait tant que vous ne m'apporterez pas celle de Pison. » Il ne l'attendit pas longtemps; cet infortuné jeune homme avait été blessé, et s'était sauvé dans le temple de Vesta, où il fut poursuivi et égorgé par un soldat nommé Marcus. On massacra aussi Vinnius, quoiqu'il protestât qu'il était complice de la conjuration, et qu'on le faisait mourir contre l'intention du nouvel empereur. On lui coupa la tête, ainsi qu'à Lacon; on les porta toutes deux à Othon, en lui demandant le prix de ce service. Mais, comme dit Archiloque, "Voilà sept guerriers morts, que nous avons frappés; Mille se font honneur de les avoir tués" : de même, dans cette occasion, bien des gens qui n'avaient eu aucune part à ces meurtres, montrant leurs mains et leurs épées qu'ils avaient ensanglantées exprès, présentèrent des requêtes a Othon pour demander leur salaire. Il se trouva dans les archives cent vingt de ces requêtes ; Vitellius en rechercha les auteurs, et les condamna tous à mort. Marius Celsus étant venu au camp, fut accusé d'avoir exhorté les soldats à secourir Galba, et la multitude demandait à grands cris sa mort. Othon, qui voulait le sauver, mais qui n'osait s'opposer à la volonté des troupes, dit que Celsus ne devait pas mourir si vite, qu'il fallait auparavant tirer de lui bien des choses qu'il était important de savoir. Il le fit charger de chaînes pour être gardé avec soin, et le remit à des personnes en qui il avait toute confiance.


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Dernière mise à jour : 20/09/2007