HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Galba

Chapitre 10

  Chapitre 10

[10] Τῷ δὲ Γάλβᾳ μετὰ τὴν Νέρωνος τελευτὴν ἐχώρει πάντα. Οὐεργίνιος δὲΡοῦφος ἀμφίβολος ὢν ἔτι φροντίδα παρεῖχε, μὴ τῷ δυνάμεως πολλῆς καὶ μαχιμωτάτης ἄρχειν προσειληφὼς τὸ νενικηκέναι Οὐίνδικα καὶ κεχειρῶσθαι μέγα μέρος τῆςΡωμαίων ἡγεμονίας, ἐν σάλῳ γενομένην ἀποστατικῷ Γαλατίαν ἅπασαν, ὑπακούσαι τοῖς παρακαλοῦσιν αὐτὸν ἐπὶ τὴν ἀρχήν. οὐδενὸς γὰρ ἦν ὄνομα μεῖζον, οὐδὲ εἶχε δόξαν οὐδεὶς ὅσην Οὐεργίνιος, ὡς μεγίστη ῥοπὴ τοῖςΡωμαίων πράγμασι τυραννίδος ὁμοῦ χαλεπῆς καὶ Γαλατικῶν πολέμων ἀπαλλαγῇ γενόμενος. ἀλλἐκεῖνος τότε τοῖς ἐξ ἀρχῆς ἐμμένων λογισμοῖς ἐφύλαττε τῇ συγκλήτῳ τὴν αἵρεσιν τοῦ αὐτοκράτορος. καίτοι φανερᾶς γε τῆς Νέρωνος τελευτῆς γενομένης τό τε πλῆθος ἐνέκειτο τῷ Οὐεργινίῳ πάλιν, καὶ τῶν χιλιάρχων τις τῶν ἐν τῇ σκηνῇ σπασάμενος τὸ ξίφος ἐκέλευε τὸν Οὐεργίνιον δέχεσθαι τὴν ἡγεμονίαν τὸν σίδηρον. ἐπεὶ δὲ Φάβιος Οὐάλης ἄρχων ἑνὸς τάγματος ὥρκωσε πρῶτος εἰς Γάλβαν, καὶ γράμματα ἧκεν ἀπὸΡώμης περὶ ὧν σύγκλητος ἐψηφίσατο, χαλεπῶς μὲν καὶ μόλις, ἔπεισε δοὖν τοὺς στρατιώτας αὐτοκράτορα τὸν Γάλβαν ἀνειπεῖν· καὶ πέμψαντος αὐτοῦ διάδοχον ΦλάκκονΟρδεώνιον ἐδέξατο. καὶ παραδοὺς ἐκείνῳ τὴν δύναμιν αὐτὸς ἀπήντησε τῷ Γάλβᾳ πρόσω χωροῦντι, καὶ συνανέστρεφεν, οὔτε ὀργῆς οὔτε τιμῆς ἐπιδήλου τυγχάνων. αἴτιος δὲ τοῦ μὲν αὐτὸς Γάλβας αἰδούμενος τὸν ἄνδρα, τοῦ δὲ οἱ φίλοι καὶ μάλιστα Οὐίνιος Τίτος, ὑπὸ φθόνου τὸν Οὐεργίνιον οἰόμενος μὲν κολούειν, ἠγνόει δὲ ἄρα τῷ Οὐεργινίου χρηστῷ δαίμονι συνεργῶν, ἤδη τὸν ἄνδρα πολέμων καὶ κακῶν, ὅσα τοὺς ἄλλους ἡγεμόνας κατέσχεν, ἐκτὸς εἰς βίον ἀκύμονα καὶ γῆρας εἰρήνης καὶ ἡσυχίας μεστὸν ὑπεκτιθεμένῳ. [10] XI. Mais, depuis la mort de Néron, tout réussit à Galba. Verginius, qui flottait encore entre les deux partis, lui donnait seul de l'inquiétude : chef d'une armée aussi nombreuse qu'aguerrie, illustré par sa victoire sur Vindex, maître d'une grande partie de l'empire romain, de la Gaule entière, qui était dans l'agitation et disposée à la révolte, il pouvait prêter l'oreille à ceux qui l'appelaient à l'empire. Personne n'avait un plus grand nom ni plus de célébrité que Verginius Rufus; il avait eu la plus grande influence sur le sort de l'empire, en la délivrant à la fois d'une cruelle tyrannie et de la guerre des Gaules : mais, toujours fidèle à ses premières résolutions, il laissait au sénat le choix d'un empereur : après même qu'on fut assuré de la mort de Néron, les soldats lui ayant fait de nouvelles instances, et l'un des tribuns ayant tiré l'épée dans sa tente, en lui ordonnant de recevoir l'empire, ou son épée à travers le corps, rien ne put l'ébranler. Mais lorsque Fabius Valens, capitaine d'une légion, eut le premier prêté serment de fidélité à Galba, et que Verginius eut reçu des lettres de Rome qui lui apprenaient les décrets du sénat, il détermina ses légions, non sans peine, à reconnaître Galba pour empereur. Ce prince lui ayant envoyé pour successeur Flaccus Hordéonius, il ne fit aucune difficulté de le recevoir, lui remit le commandement de l'armée, alla au-devant de Galba qui marchait vers Rome, et qui ne lui donna ni marque de ressentiment, parce qu'il respectait sa vertu, ni témoignage de bienveillance, parce qu'il était retenu par ses amis, et surtout par Titus Vinnius, qui, jaloux de Verginius, croyait par là nuire à son avancement : il ne voyait pas qu'il secondait sans le vouloir sa bonne fortune, en le retirant de cette foule de maux auxquels les guerres assujettissaient les autres généraux, et en le plaçant dans une vie tranquille et sans orages au sein d'une vieillesse paisible.


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Dernière mise à jour : 20/09/2007