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Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Fabius Maximus

Chapitre 1

  Chapitre 1

[0] ΦΑΒΙΟΣ ΜΑΞΙΜΟΣ. [0] FABIUS MAXIMUS (260-203 av. J.-C.).
[1] Τοιούτου δὲ τοῦ Περικλέους ἐν τοῖς ἀξίοις μνήμης γεγονότος, ὡς παρειλήφαμεν, ἐπὶ τὸν Φάβιον τὴν ἱστορίαν μετάγομεν. Νυμφῶν μιᾶς λέγουσιν, οἱ δὲ γυναικὸς ἐπιχωρίας, Ἡρακλεῖ μιγείσης περὶ τὸν Θύβριν ποταμὸν γενέσθαι Φάβιον, ἄνδρα πολὺ καὶ δόκιμον ἐν Ῥώμῃ τὸ Φαβίων γένος ἀφ´ αὑτοῦ παρασχόντα. τινὲς δὲ τοὺς ἀπὸ τοῦ γένους τούτου πρώτους τῇ δι´ ὀρυγμάτων χρησαμένους ἄγρᾳ Φοδίους ἱστοροῦσιν ὀνομάζεσθαι τὸ παλαιόν· οὕτω γὰρ ἄχρι νῦν αἱ διώρυχες φόσσαι καὶ φόδερε τὸ σκάψαι καλεῖται· χρόνῳ δὲ τῶν δυεῖν φθόγγων μεταπεσόντων, Φάβιοι προσηγορεύθησαν. πολλοὺς δὲ καὶ μεγάλους τῆς οἰκίας ἐξενεγκαμένης ἄνδρας, ἀπὸ Ῥούλλου τοῦ μεγίστου καὶ διὰ τοῦτο Μαξίμου παρὰ Ῥωμαίοις ἐπονομασθέντος τέταρτος ἦν Φάβιος Μάξιμος, περὶ οὗ τάδε γράφομεν. ἦν δ´ αὐτῷ σωματικὸν μὲν παρωνύμιον Βερρούκωσος· εἶχε γὰρ ἀκροχορδόνα μικρὰν ἐπάνω τοῦ χείλους ἐπιπεφυκυῖαν· δ´ Ὀβικούλας σημαίνει μὲν προβάτιον, ἐτέθη δὲ πρὸς τὴν πρᾳότητα καὶ βραδυτῆτα τοῦ ἤθους ἔτι παιδὸς ὄντος. τὸ γὰρ ἡσύχιον αὐτοῦ καὶ σιωπηλὸν καὶ μετὰ πολλῆς μὲν εὐλαβείας τῶν παιδικῶν ἁπτόμενον ἡδονῶν, βραδέως δὲ καὶ διαπόνως δεχόμενον τὰς μαθήσεις, εὔκολον δὲ πρὸς τοὺς συνήθεις καὶ κατήκοον ἀβελτερίας τινὸς καὶ νωθρότητος ὑπόνοιαν εἶχε παρὰ τοῖς ἐκτός· ὀλίγοι δ´ ἦσαν οἱ τὸ δυσκίνητον ὑπὸ βάθους καὶ μεγαλόψυχον καὶ λεοντῶδες ἐν τῇ φύσει καθορῶντες αὐτοῦ. ταχὺ δὲ τοῦ χρόνου προϊόντος ὑπὸ τῶν πραγμάτων ἐγειρόμενος, διεσήμαινε καὶ τοῖς πολλοῖς ἀπάθειαν μὲν οὖσαν τὴν δοκοῦσαν ἀπραγίαν, εὐβουλίαν δὲ τὴν εὐλάβειαν, τὸ δὲ πρὸς μηδὲν ὀξὺ μηδ´ εὐκίνητον ἐν πᾶσι μόνιμον καὶ βέβαιον. ὁρῶν δὲ καὶ τῆς πολιτείας τὸ μέγεθος καὶ τῶν πολέμων τὸ πλῆθος, ἤσκει τὸ μὲν σῶμα πρὸς τοὺς πολέμους ὥσπερ ὅπλον σύμφυτον, τὸν δὲ λόγον ὄργανον πειθοῦς πρὸς τὸν δῆμον, εὖ μάλα τῷ βίῳ πρεπόντως κατακεκοσμημένον. οὐ γὰρ ἐπῆν ὡραϊσμὸς οὐδὲ κενὴ καὶ ἀγοραῖος χάρις, ἀλλὰ νοῦς ἴδιον καὶ περιττὸν ἐν γνωμολογίαις σχῆμα καὶ βάθος ἔχων, ἃς μάλιστα ταῖς Θουκυδίδου προσεοικέναι λέγουσι. διασῴζεται γὰρ αὐτοῦ λόγος ὃν εἶπεν ἐν τῷ δήμῳ, τοῦ παιδὸς αὐτοῦ μεθ´ ὑπατείαν ἀποθανόντος ἐγκώμιον. [1] Tel ayant été Périclès dans ses actions dignes de mérite, suivant la tradition que nous avons recueillie, faisons porter nos recherches sur Fabius. On dit qu'une nymphe, ou, selon d'autres, une femme du pays, eut commerce avec Hercule sur les bords du Tibre et lui donna un fils, Fabius, tige de la nombreuse et célèbre famille romaine des Fabius. Quelques auteurs rapportent que les premiers rejetons de cette race attiraient le gibier dans des fosses et se firent ainsi donner anciennement le nom de Fodius; car, maintenant encore, fosse se dit en latin "fossa", et creuser, "fodere"; mais, avec le temps, la seconde et la troisième lettre s'étant altérées, ils prirent l'appellation de Fabius. Cette maison donna beaucoup de grands hommes. En partant de Rullus, qui mérita chez les Romains le surnom de Maximus, on trouve à la quatrième génération Fabius Maximus, dont nous écrivons la vie. Il portait un surnom tiré d'une particularité physique, Verrucosus; car il avait une petite verrue en haut de la lèvre. Un autre surnom, Ovicula {petit mouton}, lui fut donné à cause de la douceur et de la lenteur de son naturel, quand il était encore enfant. Car son caractère tranquille, silencieux, sa grande circonspection à goûter les plaisirs de son âge, sa lenteur et sa difficulté à s'instruire, sa patience avec ses camarades et sa docilité, le faisaient soupçonner, par les étrangers, de sottise et de nonchalance; peu nombreux étaient ceux qui découvraient sa difficulté à s'émouvoir, indice d'un esprit profond, sa grandeur d'âme et son coeur de lion. Mais bientôt, le temps ayant marché, la pratique des affaires éveilla ses facultés. Il fit voir alors au grand nombre que son inertie apparente était de l'impassibilité; sa circonspection, de la prudence; son manque de réactions vives, de la persévérance et de la fermeté en tout. Voyant, d'autre part, la grandeur de l'État et le nombre des guerres, il exerçait son corps à l'action guerrière, comme une arme naturelle, et développait son éloquence comme un instrument de persuasion pour le peuple. Il savait l'adapter parfaitement à sa conduite; car il évitait, dans son langage, l'affectation et l'agrément vide du Forum. La raison parlait, par sa bouche, avec une originalité extrême, sous une forme sentencieuse qui correspondait à la profondeur des pensées, et qui rappelait surtout, dit-on, la manière de Thucydide. Car on conserve de lui un discours qu'il prononça devant le peuple, l'oraison funèbre de son fils, mort après avoir exercé le consulat.


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Dernière mise à jour : 7/12/2005