HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Timoléon

Chapitre 25

  Chapitre 25

[25] Ἐν τούτῳ δὲ Καρχηδόνιοι καταπλέουσιν εἰς τὸ Λιλύβαιον, ἄγοντες ἑπτὰ μυριάδας στρατοῦ καὶ τριήρεις διακοσίας καὶ πλοῖα χίλια, κομίζοντα μηχανὰς καὶ τέθριππα καὶ σῖτον ἄφθονον καὶ τὴν ἄλλην παρασκευήν, ὡς οὐκέτι ποιησόμενοι κατὰ μέρος τὸν πόλεμον, ἀλλ' ὁμοῦ πάσης Σικελίας (2) ἐξελάσοντες τοὺς Ἕλληνας· ἦν γὰρ δύναμις ἐξαρκοῦσα καὶ μὴ νοσοῦντας (3) μηδὲ διεφθαρμένους ὑπ' ἀλλήλων συλλαβέσθαι Σικελιώτας. πυθόμενοι δὲ πορθεῖσθαι τὴν ἐπικράτειαν αὐτῶν, εὐθὺς ὀργῇ πρὸς τοὺς Κορινθίους (4) ἐχώρουν, Ἀσδρούβα καὶ Ἀμίλκα στρατηγούντων. τῆς δ' ἀγγελίας ὀξέως εἰς Συρακούσας ἀφικομένης, οὕτω κατεπλάγησαν οἱ Συρακόσιοι πρὸς τὸ μέγεθος τῆς δυνάμεως, ὥστε μόλις τῷ Τιμολέοντι τρισχιλίους ἀπὸ τοσούτων (5) μυριάδων ὅπλα λαβόντας τολμῆσαι συν<εξ>ελθεῖν. οἱ δὲ μισθοφόροι τετρακισχίλιοι τὸ πλῆθος ἦσαν· καὶ τούτων αὖθις ὅσον χίλιοι καθ' ὁδὸν ἀποδειλιάσαντες ἀνεχώρησαν, ὡς οὐχ ὑγιαίνοντος τοῦ Τιμολέοντος, ἀλλὰ μαινομένου παρ' ἡλικίαν, (καὶ) πρὸς ἑπτὰ μυριάδας πολεμίων μετὰ πεντακισχιλίων πεζῶν καὶ χιλίων ἱππέων βαδίζοντος, καὶ διαρτῶντος ὁδὸν ἡμερῶν ὀκτὼ τὴν δύναμιν ἀπὸ τῶν Συρακουσῶν, ὅθεν οὔτε σωθῆναι τοῖς (6) φεύγουσιν οὔτε ταφῆναι τοῖς πεσοῦσιν αὐτῶν ὑπάρξειν. τούτους μὲν οὖν Τιμολέων κέρδος ἡγεῖτο πρὸ τῆς μάχης φανεροὺς γεγονότας, τοὺς δ' ἄλλους ἐπιρρώσας κατὰ τάχος ἦγε πρὸς τὸν Κριμισὸν ποταμόν, ὅπου καὶ τοὺς Καρχηδονίους ἤκουσε συνάπτειν. [25] Cependant les Carthaginois débarquèrent à Lilybée avec une armée de soixante-dix mille hommes, deux cents galères, mille vaisseaux de transport chargés de machines de guerre, de chars, de munitions et de provisions de toute espèce, résolus de ne plus faire la guerre par des expéditions séparées, mais de chasser à la fois tous les Grecs de la Sicile. Leurs forces étaient assez considérables pour subjuguer tous les Siciliens, quand même ils n'auraient pas été affaiblis et presque ruinés par des divisions intestines. Ils apprirent, en arrivant, que les Corinthiens faisaient le dégât sur leurs terres, et, dans le premier transport de leur colère, ils marchèrent contre eux sous la conduite des généraux Asdrubal et Hamilcar. XXVIII. Les Syracusains, promptement informés de la marche d'une armée si formidable, en furent tellement effrayés, que, de tant de milliers d'hommes qui étaient à Syracuse, à peine trois mille osèrent prendre les armes et suivre Timoléon. De quatre mille mercenaires qu'il avait avec lui, mille perdirent courage en chemin et l'abandonnèrent. Ils disaient que Timoléon avait perdu le sens; que c'était une témérité indigne de son âge d'aller avec cinq mille fantassins et mille chevaux attaquer une armée de soixante-dix mille hommes, et mener une poignée de soldats à huit journées de Syracuse, en leur ôtant tout moyen de retraite s'ils étaient mis en fuite, et, s'ils étaient tués, l'espoir même de la sépulture. Timoléon regarda comme un avantage réel que ces lâches se fussent déclarés avant le combat ; et ayant encouragé les autres, il les conduisit en toute diligence sur les bords du fleuve Crimèse, où il savait que les Carthaginois étaient campés.


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Dernière mise à jour : 26/09/2007