HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Sylla

Chapitre 15

  Chapitre 15

[15] ᾿Εν δὲ τούτῳ Ταξίλης Μιθριδάτου στρατηγὸς ἐκ Θρᾴκης καὶ Μακεδονίας καταβεβηκὼς δέκα μυριάσι πεζῶν καὶ μυρίοις ἱππεῦσι καὶ τεθρίπποις ἐνενήκοντα δρεπανηφόροις ἐκάλει τὸν ᾿Αρχέλαον, ἔτι ναυλοχοῦντα περὶ τὴν Μουνυχίαν καὶ μήτε τῆς θαλάττης βουλόμενον ἀποστῆναι μήτε πρόθυμον ὄντα συμπλέκεσθαι τοῖςΡωμαίοις, ἀλλὰ χρονοτριβεῖν τὸν πόλεμον καὶ τὰς εὐπορίας αὐτῶν ἀφαιρεῖν. δὴ πολὺ μᾶλλον ἐκείνου συνορῶν Σύλλας ἀνέζευξεν εἰς Βοιωτίαν ἐκ χωρίων γλίσχρων καὶ μηδὲ ἐν εἰρήνῃ τρέφειν ἱκανῶν ὄντων. καὶ τοῖς πολλοῖς ἐδόκει σφάλλεσθαι τὸν λογισμόν, ὅτι τὴν ᾿Αττικὴν τραχεῖαν οὖσαν καὶ δύσιππον ἀπολιπὼν ἐνέβαλεν ἑαυτὸν πεδιάσι καὶ ἀναπεπταμέναις ταῖς περὶ τὴν Βοιωτίαν χώραις, ὁρῶν ἐν ἅρμασι καὶ ἵπποις τὴν βαρβαρικὴν οὖσαν ἀλκήν. ἀλλὰ φεύγων, ὥσπερ εἴρηται, λιμὸν καὶ σπάνιν ἠναγκάζετο διώκειν τὸν ἐκ τῆς μάχης κίνδυνον. ἔτι δὲΟρτήσιος αὐτὸν ἐφόβει, στρατηγικὸς ἀνὴρ καὶ φιλόνεικος, ὃν ἐκ Θετταλίας ἄγοντα τῷ Σύλλᾳ δύναμιν ἐν τοῖς στενοῖς οἱ βάρβαροι παρεφύλαττον. διὰ ταῦτα μὲν εἰς τὴν Βοιωτίαν ἀνέζευξεν Σύλλας· ῾Ορτήσιον δὲ Κάφις, ἡμέτερος ὤν, ἑτέραις ὁδοῖς ψευσάμενος τοὺς βαρβάρους διὰ τοῦ Παρνασσοῦ κατῆγεν ὑπαὐτὴν τὴν Τιθόραν, οὔπω τοσαύτην πόλιν οὖσαν ὅση νῦν ἐστιν, ἀλλὰ φρούριον ἀπορρῶγι κρημνῷ περικοπτόμενον, εἰς καὶ πάλαι ποτὲ Φωκέων οἱ Ξέρξην ἐπιόντα φεύγοντες ἀνεσκευάσαντο καὶ διεσώθησαν. ἐνταῦθα καταστρατοπεδεύσαςΟρτήσιος ἡμέρας μὲν ἀπεκρούσατο τοὺς πολεμίους, νύκτωρ δἐπὶ Πατρωνίδα ταῖς δυσχωρίαις καταβὰς ἀπαντήσαντι τῷ Σύλλᾳ μετὰ τῆς δυνάμεως συνέμιξε. [15] XXI. Cependant Taxile, un des généraux de Mithridate, étant venu de la Thrace et de la Macédoine avec une armée de cent mille hommes de pied, de dix mille chevaux et de quatre-vingt-dix chars armés de faux, fit dire à Archélaüs de se rapprocher de lui. Celui-ci se tenait toujours dans le port de Munychium, sans vouloir s'éloigner de la mer; et n'osant pas se mesurer avec les Romains, il cherchait à traîner la guerre en longueur, et à couper les vivres aux ennemis. Sylla, qui connaissait encore mieux que lui le danger de sa position, quitta le pays maigre de l'Attique, qui n'aurait pu le nourrir même en temps de paix, et passa dans la Béotie. La plupart de ses officiers jugèrent qu'il faisait une grande faute en quittant un pays montueux, difficile à des gens de cheval, pour aller se jeter dans les plaines découvertes de la Béotie, lorsqu'il n'ignorait pas que la force des Barbares consistait surtout dans la cavalerie et dans les chars. Mais, comme je l'ai déjà dit, la crainte de la disette et de la famine le forçait de courir les risques d'une bataille; il tremblait d'ailleurs pour Hortensius, officier courageux et hardi, qui lui amenait de Thessalie un renfort considérable, et que les Barbares attendaient au passage des détroits. Tels furent les divers motifs qui obligèrent Sylla d'aller dans la Béotie. Mais Caphys, qui était du pays, trompa les Barbares; et faisant prendre un autre chemin à Hortensius, il le mena par le mont Parnasse au-dessous de Tithore, qui n'était pas alors une ville aussi considérable qu'elle l'est aujourd'hui, mais un simple fort assis sur une roche escarpée de tous côtés, où les Phocéens qui fuyaient devant Xerxès s'étaient retirés autrefois, et s'étaient mis en sûreté. Hortensius, s'étant campé au-dessous de cette forteresse, repoussa les ennemis pendant le jour; et quand la nuit fut venue, il descendit par des chemins difficiles jusqu'à Pétronide, où il joignit Sylla, qui était venu au-devant de lui avec son armée.


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Dernière mise à jour : 30/08/2007