HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Marius

τοὺς



Texte grec :

[15] Πυνθανόμενος δὲ τοὺς πολεμίους ὁ Μάριος ἐγγὺς εἶναι, διὰ ταχέων ὑπερέβαλε τὰς Ἄλπεις· καὶ τειχίσας στρατόπεδον παρὰ τῷ Ῥοδανῷ ποταμῷ, συνήγαγεν εἰς αὐτὸ χορηγίαν ἄφθονον, ὡς μηδέποτε παρὰ τὸν τοῦ συμφέροντος λογισμὸν ἐκβιασθείη δι' ἔνδειαν τῶν (2) ἀναγκαίων εἰς μάχην καταστῆναι. τὴν δὲ κομιδὴν ὧν ἔδει(το) τῷ στρατεύματι μακρὰν καὶ πολυτελῆ πρότερον οὖσαν πρὸς τὴν θάλασσαν αὐτὸς εἰργάσατο ῥᾳδίαν καὶ (3) ταχεῖαν. τὰ γὰρ στόματα τοῦ Ῥοδανοῦ, πρὸς τὰς ἀνακοπὰς τῆς θαλάττης ἰλύν τε πολλὴν λαμβάνοντα καὶ θῖνα πηλῷ βαθεῖ συμπεπιλημένην ὑπὸ τοῦ κλύδωνος, χαλεπὸν καὶ ἐπίπονον καὶ βραδύπορον τοῖς σιταγωγοῖς ἐποίει τὸν (4) εἴσπλουν. ὁ δὲ τρέψας ἐνταῦθα τὸν στρατὸν σχολάζοντα, τάφρον μεγάλην ἐνέβαλε, καὶ ταύτῃ πολὺ μέρος τοῦ ποταμοῦ μεταστήσας περιήγαγεν εἰς ἐπιτήδειον αἰγιαλόν, βαθὺ μὲν καὶ ναυσὶ μεγάλαις ἔποχον, λεῖον δὲ καὶ ἄκλυστον στόμα λαβοῦσαν πρὸς τὴν θάλασσαν. αὕτη μὲν οὖν ἔτι <καὶ (5) νῦν> ἀπ' ἐκείνου τὴν ἐπωνυμίαν φυλάττει. τῶν δὲ βαρβάρων διελόντων σφᾶς αὐτοὺς δίχα, Κίμβροι μὲν ἔλαχον διὰ Νωρικῶν ἄνωθεν ἐπὶ Κάτλον χωρεῖν καὶ τὴν πάροδον ἐκείνην βιάζεσθαι, Τεύτονες δὲ καὶ Ἄμβρωνες διὰ Λιγύων (6) ἐπὶ Μάριον παρὰ θάλατταν. καὶ Κίμβροις μὲν ἐγίνετο πλείων ἡ διατριβὴ καὶ μέλλησις, Τεύτονες δὲ καὶ Ἄμβρωνες ἄραντες εὐθὺς καὶ διελθόντες τὴν ἐν μέσῳ χώραν, ἐφαίνοντο πλήθει τ' ἄπειροι καὶ δυσπρόσοπτοι τὰ εἴδη, (7) φθόγγον τε καὶ θόρυβον οὐχ ἑτέροις ὅμοιοι. περιβαλόμενοι δὲ τοῦ πεδίου μέγα καὶ στρατοπεδεύσαντες, προὐκαλοῦντο τὸν Μάριον εἰς μάχην.

Traduction française :

[15] Marius, informé que les ennemis approchaient, se hâta de repasser les Alpes ; et ayant placé son camp sur le bord du Rhône, il le fortifia, et le fournit d'une telle abondance de provisions de bouche que jamais la disette des vivres ne pouvait le forcer à combattre quand il n'y trouverait pas son avantage. Mais comme il fallait faire venir par mer toutes les provisions avec beaucoup de temps et de dépense, il trouva le moyen d'en rendre le transport prompt et facile. Les marées avaient rempli de vase et de gravier les embouchures du Rhône; sa rive était couverte d'une bourbe profonde que les flots y déposaient, et qui en rendait l'entrée aussi difficile que dangereuse aux vaisseaux de charge. Marius, pour occuper son armée pendant ce temps de loisir, fit creuser un large fossé, dans lequel il détourna une grande partie du fleuve, et qu'il conduisit jusqu'à un endroit du rivage sûr et commode. Le fossé avait assez de profondeur pour contenir de grands vaisseaux, et son embouchure dans la mer était unie, et à l'abri du choc des vagues. Ce fossé s'appelle encore aujourd'hui la fosse Mariane. XVII. Les Barbares s'étant séparés en deux armées, les Cimbres gagnèrent la haute Germanie, pour aller par la Norique forcer les passages que gardait Catulus ; les Teutons avec les Ambrons vinrent par la Ligurie, en côtoyant la mer, et marchèrent contre Marius. Les Cimbres retardèrent assez longtemps leur départ; mais les Teutons et les Ambrons étant partis sans différer, et ayant bientôt franchi l'espace qui les séparait des Romains, parurent devant Marius. C'était un nombre infini de Barbares hideux à voir, et dont la voix et les cris ne ressemblaient pas à ceux des autres hommes. Ils embrassèrent dans l'assiette de leur camp une étendue immense; et dès qu'il fut établi, ils provoquèrent Marius au combat.





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Dernière mise à jour : 30/08/2007