HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Marcellus

Chapitre 5

  Chapitre 5

[5] Τιβέριος γοῦν Σεμπρώνιος, ἀνὴρ δι' ἀνδρείαν καὶ καλοκαγαθίαν οὐδενὸς ἧττον ἀγαπηθεὶς ὑπὸ Ῥωμαίων, ἀπέδειξε μὲν ὑπατεύων διαδόχους Σκιπίωνα Νασικᾶν καὶ Γάϊον Μάρκιον· ἤδη δ' ἐχόντων αὐτῶν ἐπαρχίας καὶ στρατεύματ<α, μαντ>ικοῖς ὑπομνήμασιν ἐντυχὼν εὗρεν ἠγνοημένον ὑφ' αὑτοῦ τι τῶν πατρίων. ἦν δὲ τοιοῦτον· <2> ὅταν ἄρχων ἐπ' ὄρνισι καθεζόμενος ἔξω πόλεως, οἶκον <ἔχων> σκηνὴν μεμισθωμένην, ὑπ' αἰτίας τινὸς ἀναγκασθῇ μήπω γεγονότων σημείων βεβαίων ἐπανελθεῖν εἰς πόλιν, ἀφεῖναι χρῆν τὸ προμεμισθωμένον οἴκημα καὶ λαβεῖν ἕτερον ἐξ οὗ ποιήσεται τὴν θέαν αὖθις ἐξ ὑπαρχῆς. <3> τοῦτ' ἔλαθεν ὡς ἔοικε τὸν Τιβέριον, καὶ δὶς τῷ αὐτῷ χρησάμενος ἀπέδειξε τοὺς εἰρημένους ἄνδρας ὑπάτους· ὕστερον δὲ γνοὺς τὴν ἁμαρτίαν, ἀνήνεγκε πρὸς τὴν <4> σύγκλητον. δ' οὐ κατεφρόνησε τοῦ κατὰ μικρὸν οὕτως ἐλλείμματος, ἀλλ' ἔγραψε τοῖς ἀνδράσι, καὶ ἐκεῖνοι τὰς ἐπαρχίας ἀπολιπόντες ἐπανῆλθον εἰς Ῥώμην ταχὺ καὶ <5> κατέθεντο τὴν ἀρχήν. ἀλλὰ ταῦτα μὲν ὕστερον ἐπράχθη· περὶ δὲ τοὺς αὐτοὺς ἐκείνους χρόνους καὶ δύο ἱερεῖς ἐπιφανέστατοι τὰς ἱερωσύνας ἀφῃρέθησαν, Κορνήλιος μὲν Κέθηγος ὅτι τὰ σπλάγχνα τοῦ ἱερείου παρὰ τάξιν ἐπέδωκε, Κούϊντος δὲ Σουλπίκιος ἐπὶ τῷ θύοντος αὐτοῦ τὸν κορυφαῖον ἀπορρυῆναι τῆς κεφαλῆς πῖλον, ὃν οἱ καλούμενοι <6> φλαμίνιοι φοροῦσι. Μινικίου δὲ δικτάτορος ἵππαρχον ἀποδείξαντος Γάϊον Φλαμίνιον, ἐπεὶ τρισμὸς ἠκούσθη μυὸς ὃν σόρικα καλοῦσιν, ἀποψηφισάμενοι τούτους, αὖθις <7> ἑτέρους κατέστησαν. καὶ τὴν ἐν οὕτω μικροῖς ἀκρίβειαν φυλάττοντες, οὐδεμιᾷ προσεμείγνυσαν δεισιδαιμονίᾳ τῷ μηδὲν ἀλλάττειν μηδὲ παρεκβαίνειν τῶν πατρίων. [5] V. Tibérius Sempronius, que son courage et ses vertus firent chérir des Romains autant qu'aucun autre homme de son temps, avait nommé lui-même pour ses successeurs Scipion Nasica et Caïus Martius. Ces consuls étaient déjà dans leurs provinces, à la tête des armées, lorsque Sempronius, ayant lu par hasard quelques livres qui traitaient des coutumes sacrées, en trouva une qu'il ne connaissait pas, et qui portait que si un magistrat assis hors de la ville dans une maison ou dans une tente de louage, pour observer le vol des oiseaux, était obligé, par quelque motif que ce fût, de retourner à la ville avant que d'avoir eu des signes certains, il ne devait pas reprendre la première place qu'il avait occupée, mais en choisir une autre d'où il recommencerait ses observations. Il paraît que Sempronius avait ignoré jusqu'alors cette dernière circonstance, et que dans la nomination de ces consuls il s'était mis deux fois à la même place. Dès qu'il eut reconnu sa faute, il en instruisit le sénat, qui, loin de la négliger comme peu importante, écrivit sur-le-champ aux consuls de revenir. Ces magistrats, quittant sans balancer leurs provinces, retournèrent à Rome, et se démirent du consulat. Mais cela n'eut lieu que longtemps après. A l'époque dont nous parlons, deux prêtres des plus distingués furent privés du sacerdoce : Cornélius Céthégus, pour n'avoir pas présenté les entrailles de la victime selon l'ordre prescrit; et Quintus Sulpicius, parce qu'en offrant un sacrifice il avait laissé tomber le bonnet que les prêtres appelés flamines portent sur la tête. Le dictateur Minucius venait de nommer Caïus Flaminius général de la cavalerie, lorsqu'on entendit le cri d'une souris : le peuple les obligea, pour cela seul, de se démettre de leurs charges, et en nomma d'autres à leur place. Cette exactitude dans les plus petites choses, cette attention à observer les anciens usages sans y rien changer, les empêchèrent de tomber dans la superstition.


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Dernière mise à jour : 23/08/2007