HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Marcellus

Chapitre 3

  Chapitre 3

[3] Ἐπεὶ δὲ τοῦ πρώτου τῶν Καρχηδονίων πολέμων ἔτει δευτέρῳ καὶ εἰκοστῷ συναιρεθέντος ἀρχαὶ πάλιν Γαλατικῶν ἀγώνων διεδέχοντο τὴν Ῥώμην, οἱ δὲ τὴν ὑπαλπείαν νεμόμενοι τῆς Ἰταλίας Ἴνσομβρες, Κελτικὸν ἔθνος, μεγάλοι καὶ καθ' ἑαυτοὺς ὄντες δυνάμει, <προς>εκάλουν καὶ μετεπέμποντο Γαλατῶν τοὺς μισθοῦ στρατευομένους, <2> οἳ Γαισάται καλοῦνται, <καὶ> θαυμαστὸν μὲν ἐδόκει καὶ τύχης ἀγαθῆς γενέσθαι τὸ μὴ συρραγῆναι τὸν Κελτικὸν εἰς τὸ αὐτὸ τῷ Λιβυκῷ πόλεμον, ἀλλ' ὥσπερ ἐφεδρείαν εἰληφότας τοὺς Γαλάτας, ὀρθῶς καὶ δικαίως ἀτρεμήσαντας μαχομένων ἐκείνων, οὕτω δὴ τότε τοῖς νενικηκόσιν <3> ἐπαποδύεσθαι καὶ προκαλεῖσθαι σχολὴν ἄγοντας· οὐ μὴν ἀλλὰ μέγαν τε χώρα παρεῖχε <φόβον> διὰ τὴν γειτνίασιν, ὁμόρῳ καὶ προσοίκῳ πολέμῳ συνοισομένοις, καὶ τὸ <4> παλαιὸν ἀξίωμα τῶν Γαλατῶν· οὓς μάλιστα Ῥωμαῖοι δεῖσαι δοκοῦσιν, ἅτε δὴ καὶ τὴν πόλιν ὑπ' αὐτῶν ἀποβαλόντες, ἐξ ἐκείνου δὲ καὶ θέμενοι νόμον ἀτελεῖς εἶναι στρατείας τοὺς ἱερέας πλὴν εἰ μὴ Γαλατικὸς πάλιν ἐπέλθοι <5> πόλεμος. ἐδήλου δὲ καὶ τὸν φόβον αὐτῶν τε παρασκευὴ (μυριάδες γὰρ ἐν ὅπλοις ἅμα τοσαῦται Ῥωμαίων οὔτε πρότερον οὔθ' ὕστερον γενέσθαι λέγονται), καὶ τὰ περὶ <6> τὰς θυσίας καινοτομούμενα· βαρβαρικὸν μὲν <γὰρ> οὐδὲν οὐδ' ἔκφυλον ἐπιτηδεύοντες, ἀλλ' ὡς ἔνι μάλιστα ταῖς δόξαις Ἑλληνικῶς διακείμενοι καὶ πρᾴως πρὸς τὰ θεῖα, τότε τοῦ πολέμου συμπεσόντος ἠναγκάσθησαν, εἴξαντες λογίοις τισὶν ἐκ τῶν Σιβυλλείων, δύο μὲν Ἕλληνας, ἄνδρα καὶ γυναῖκα, δύο δὲ Γαλάτας ὁμοίως ἐν τῇ καλουμένῃ βοῶν <7> ἀγορᾷ κατορύξαι ζῶντας· <ἐφ'> οἷς ἔτι καὶ νῦν ἐν τῷ Νοεμβρίῳ μηνὶ δρῶσιν <Ἕλλησι καὶ Γαλάταις> ἀπορρήτους καὶ ἀθεάτους ἱερουργίας. [3] III. La première guerre punique, qui avait duré vingt-deux ans, venait à peine de finir, que les Romains virent naître une seconde guerre de la part des Gaulois. Les Insubriens, nation celtique, qui habitent au pied des montagnes de l'Italie cisalpine, déjà très puissants par eux-mêmes, avaient encore appelé à leur secours les peuples voisins, et en particulier ces Gaulois qui servent comme mercenaires, et qu'on appelle Gessates. Ce fut un effet admirable de la bonne fortune des Romains, que cette guerre celtique ne concourût pas avec celle des Carthaginois; et que les Gaulois, comme s'ils n'eussent voulu que succéder aux vaincus, fussent restés spectateurs équitables de la guerre que se faisaient les deux partis, pour n'attaquer les vainqueurs que lorsqu'ils seraient débarrassés de tout autre soin. Cependant le voisinage de ces peùples, qui mettait la guerre aux portes de la ville, l'ancienne réputation des Gaulois, si redoutés des Romains depuis la prise de Rome, que la loi même qui dispensait les prêtres du service militaire exceptait les cas d'invasion des Gaulois en Italie; toutes ces circonstances leur faisaient craindre cette guerre. Les préparatifs qu'ils firent pour la soutenir prouvaient encore davantage leur frayeur. Jamais, ni avant ni depuis cette époque, on ne vit tant de milliers de Romains en armes. Ils donnèrent une autre preuve de leur effroi par les sacrifices extraordinaires auxquels ils eurent recours : jusqu'alors ils n'avaient rien admis, dans leurs institutions, d'étrange ni de barbare; leurs opinions sur la Divinité, conformes à celles des Grecs, respiraient la douceur et l'humanité. Mais à l'approche de cette guerre, forcés d'obéir aux oracles des livres Sibyllins, ils enterrèrent tout vivants, dans le marché aux boeufs, deux Grecs et deux Gaulois, de l'un et de l'autre sexe, auxquels ils font encore aujourd'hui, dans le mois de novembre, des sacrifices secrets qu'il n'est pas permis au peuple de voir.


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Dernière mise à jour : 23/08/2007