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Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie d'Aratus

Chapitre 5

  Chapitre 5

[5] Πρώτοις δὲ κοινοῦται τὴν γνώμην Ἀριστομάχῳ καὶ Ἐκδήλῳ. τούτων μὲν ἐκ Σικυῶνος ἦν φυγάς, δ' Ἔκδηλος Ἀρκὰς ἐκ Μεγάλης πόλεως, ἀνὴρ φιλόσοφος καὶ πρακτικός, Ἀρκεσιλάου τοῦ Ἀκαδημιακοῦ γεγονὼς ἐν (2) ἄστει συνήθης. δεξαμένων δὲ τούτων προθύμως, διελέγετο τοῖς ἄλλοις φυγάσιν, ὧν ὀλίγοι μὲν αἰσχυνθέντες ἐγκαταλιπεῖν τὴν ἐλπίδα μετεῖχον τῶν πραττομένων, οἱ δὲ πολλοὶ καὶ τὸν Ἄρατον ἐπειρῶντο κατακωλύειν ὡς ἀπειρίᾳ πραγμάτων θρασυνόμενον. βουλευομένου δ' αὐτοῦ χωρίον τι τῆς Σικυωνίας καταλαβεῖν, ὅθεν ὡρμημένος διαπολεμήσει πρὸς τὸν τύραννον, ἧκεν εἰς Ἄργος ἀνὴρ Σικυώνιος ἐκ τῆς εἱρκτῆς ἀποδεδρακώς· ἦν δὲ τῶν φυγάδων ἑνὸς Ξενοκλέους ἀδελφός· καὶ τῷ Ἀράτῳ προσαχθεὶς ὑπὸ τοῦ Ξενοκλέους, ἔλεγε τοῦ τείχους, καθ' ὃν ὑπερβὰς αὐτὸς ἐσώθη τόπον, ἐντὸς μὲν ὀλίγου δεῖν ἐπίπεδον εἶναι, προσπεφυκότα χωρίοις πετρώδεσι καὶ ὑψηλοῖς, τὸ δ' (4) ἔξωθεν ὕψος ὑπὸ κλιμάκων οὐ πάνυ ἀνέφικτον. ὡς δὲ ταῦτ' ἤκουσεν Ἄρατος, ἐκπέμπει μετὰ τοῦ Ξενοκλέους οἰκέτας ἰδίους δύο Σεύθαν τε καὶ Τέχνωνα κατασκεψομένους τὸ τεῖχος, ἐγνωκὼς εἰ δύναιτο κρύφα καὶ πρὸς ἕνα κίνδυνον ὀξέως τὸ πᾶν ἀναρρῖψαι μᾶλλον μακρῷ πολέμῳ καὶ φανεροῖς ἀγῶσιν ἰδιώτης ἀντικαθίστασθαι πρὸς (5) τύραννον. ὡς δ' ἐπανῆλθον οἱ περὶ τὸν Ξενοκλέα, τοῦ μὲν τείχους εἰληφότες μέτρα καὶ τοῦ τόπου τὴν φύσιν ἀπαγγέλλοντες οὐκ ἄπορον οὐδὲ χαλεπήν, τὸ δὲ λαθεῖν προσελθόντας ἐργῶδες εἶναι φάσκοντες ὑπὸ κηπουροῦ τινος κυναρίων, μικρῶν μέν, ἐκτόπως δὲ μαχίμων καὶ ἀπαρηγορήτων, εὐθὺς ἐνίστατο τὴν πρᾶξιν. [5] Il communiqua d'abord son dessein à Aristomachus et à Ecdélus : le premier était un des bannis de Sicyone; et l'autre un Arcadien de Mégalopolis, homme versé dans la philosophie, mais plein d'activité, et qui avait pris à Athènes les leçons d'Arcésilas l'académicien. L'ardeur avec laquelle ils reçurent l'un et l'autre cette première ouverture l'engagea à parler aux autres bannis, dont un petit nombre, par la honte de se refuser à une si belle espérance, s'associèrent à son entreprise; tous les autres voulurent l'en détourner, et lui représentèrent que son peu d'expérience le rendait teméraire. V. Pendant qu'il délibérait en lui-même sur les moyens de saisir quelque poste voisin de Sicyone, d'où il pût, comme d'une place d'armes, faire la guerre au tyran, il vint à Argos un Sicyonien qui s'était sauvé de prison : il était frère de Xénoclès, l'un des bannis; et amené par son frère à Aratus, il lui dit que l'endroit de la muraille par où il s'était sauvé était, en dedans, presque de niveau avec le terrain de la ville, qui, de ce côté-là, avait beaucoup d'élévation, et était couvert de rochers escarpés; et qu'en dehors le mur pouvait être escaladé. Aratus, d'après ce rapport, fait repartir Xénoclès avec deux de ses esclaves, Seuthas et Technon, qu'il charge de reconnaître la muraille, résolu, si la chose était possible, de brusquer secrètement l'entreprise, et de tout hasarder plutôt que de se jeter dans une longue guerre, et d'engager ouvertement, simple particulier, plusieurs combats contre le tyran. Xénoclès et les esclaves, après avoir pris la hauteur de la muraille, revinrent lui rapporter que le lieu n'était, de sa nature, ni inaccessible, ni même difficile, mais qu'on ne pourrait guere en approcher sans être découvert par de petits chiens très ardents qui appartenaient à un jardinier, et qu'il n'était pas possible d'apprivoiser. Aratus, malgré cet obstacle se mit en devoir d'exécuter son projet.


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Dernière mise à jour : 20/09/2007