HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Questions platoniques

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[1011] (1011a) Πλουτάρχου προξενεῖ, τὰ ἀπόρρητ´ οἶδεν, πόλις αὐτὸν οὐ χωρεῖΔιὸ καὶ σφόδρα τὸ ἀσύνδετον σχῆμα παρὰ τοῖς τέχνας γράφουσιν εὐδοκιμεῖ· τοὺς δ´ ἄγαν νομίμους ἐκείνους καὶ μηδένα σύνδεσμον ἐκ τῆς συνηθείας ἀφιέντας ὡς ἀργὴν καὶ ἀπαθῆ καὶ κοπώδη τῷ ἀμεταβλήτῳ τὴν φράσιν ποιοῦντας αἰτιῶνται. Τὸ δὲ τοὺς διαλεκτικοὺς μάλιστα συνδέσμων δεῖσθαι πρὸς τὰς τῶν ἀξιωμάτων συναφὰς καὶ συμπλοκὰς καὶ διαζεύξεις, ὥσπερ ἡνιόχους ζυγῶν καὶ τὸν ἐν Κύκλωπος Ὀδυσσέα λύγων πρὸς τὴν τῶν προβάτων σύνδεσιν - - - οὐ μέρος λόγου τὸν σύνδεσμον ἀλλ´ ὄργανόν τι συνδετικὸν ἀποφαίνει, (1011b) καθάπερ ὠνόμασται, καὶ συνεκτικὸν οὐ πάντων ἀλλὰ τῶν οὐχ ἁπλῶς λεγομένων· εἰ μὴ καὶ τοῦ φορτίου τὸν ἱμάντα καὶ τοῦ βιβλίου τὴν κόλλαν ἀξιοῦσι μέρος εἶναι, καὶ νὴ Δία τὰς διανομὰς τοῦ πολιτεύματος, ὡς ἔλεγε Δημάδης, κόλλαν ὀνομάζων τὰ θεωρικὰ τῆς δημοκρατίας. Ποῖος δὲ σύνδεσμος οὕτως ἓν ἐκ πολλῶν ἀξίωμα ποιεῖ συμπλέκων καὶ συνάπτων, ὡς μάρμαρος τὸν συλλιπαινόμενον διὰ τοῦ πυρὸς σίδηρον; Ἀλλ´ οὐκ ἔστιν οὐδὲ λέγεται τοῦ σιδήρου μέρος· καίτοι ταῦτά γε τοῖς κεραννυμένοις ἐνδυόμενα καὶ συντηκόμενα ποιεῖ τι καὶ πάσχει (1011c) κοινὸν ἐκ πλειόνων, τοὺς δὲ συνδέσμους εἰσὶν οἱ μὴ νομίζοντες ἕν τι ποιεῖν, ἀλλ´ ἐξαρίθμησιν εἶναι τὴν διάλεκτον, ὥσπερ ἀρχόντων ἐφεξῆς ἡμερῶν καταλεγομένων. Καὶ μὴν τῶν γε λοιπῶν μὲν ἀντωνυμία περιφανῶς γένος ὀνόματός ἐστιν, οὐχ πτώσεων μετέχει μόνον, ἀλλὰ καὶ τῷ κυριωτάτην ἅμα τῇ φάσει ποιεῖν δεῖξιν ἐνίας ἐπὶ τῶν ὡρισμένων ἐκφερομένας· καὶ οὐκ οἶδ´ τι μᾶλλον «Σωκράτην» φθεγξάμενος «τοῦτον» εἰπὼν ὀνομαστὶ πρόσωπον δεδήλωκεν. δὲ καλουμένη μετοχή, μῖγμα ῥήματος οὖσα καὶ ὀνόματος, καθ´ ἑαυτὴν μὲν οὐκ ἔστιν, ὥσπερ οὐδὲ τὰ κοινὰ θηλυκῶν καὶ ἀρρενικῶν ὀνόματα, (1011d) συντάττεται δ´ ἐκείνοις, ἐφαπτομένη τοῖς μὲν χρόνοις τῶν ῥημάτων ταῖς δὲ πτώσεσι τῶν ὀνομάτων. Οἱ δὲ διαλεκτικοὶ τὰ τοιαῦτα καλοῦσιν ἀντανακλάστους, οἷον «φρονῶν» ἀπὸ τοῦ «φρονίμου» καὶ «σωφρονῶν» ἀπὸ τοῦ «σώφρονός» ἐστιν, ὡς ὀνομάτων καὶ προσηγοριῶν δύναμιν ἔχοντα. Τάς γε μὴν προθέσεις ἔστιν ἐπικράνοις καὶ βάσεσι καὶ ὑποθέμασιν, ὡς οὐ λόγους ἀλλὰ περὶ τοὺς λόγους μᾶλλον οὔσας, ὁμοιοῦν. Ὅρα δὲ μὴ κόμμασι καὶ θραύσμασιν ὀνομάτων ἐοίκασιν, ὥσπερ γραμμάτων σπαράγμασι καὶ κεραίαις οἱ σπεύδοντες γράφουσι· τὸ γὰρ «ἐμβῆναι» καὶ (1011e) «ἐκβῆναι» συγκοπὴ προφανής ἐστι τοῦ «ἐντὸς βῆναι» καὶ τοῦ «ἐκτὸς βῆναι», καὶ τὸ «προγενέσθαι» τοῦ «πρότερον γενέσθαι», καὶ τὸ «καθίζειν» τοῦ «κάτω ἵζειν»· ὥσπερ ἀμέλει τὸ «λίθους βάλλειν» καὶ «τοίχους ὀρύσσειν» « λιθοβολεῖν» καὶ «τοιχωρυχεῖν» ἐπιταχύνοντες καὶ σφίγγοντες τὴν φράσιν λέγουσι. Διὸ χρείαν μέν τινα τῷ λόγῳ παρέχεται τούτων ἕκαστον, μέρος δὲ λόγου καὶ στοιχεῖον οὐδέν ἐστι, πλὴν ὥσπερ εἴρηται τὸ ῥῆμα καὶ τοὔνομα, ποιοῦντα τὴν πρώτην τό τ´ ἀληθὲς καὶ τὸ ψεῦδος δεχομένην σύνθεσιν, ἣν οἱ μὲν πρότασιν οἱ δ´ ἀξίωμα, Πλάτων δὲ λόγον προσηγόρευκεν. [1011] il loge chez lui les députés de Plutarque, il connaît les secrets de ce traître ; Athènes ne peut plus le contenir.» Voilà pourquoi ceux qui traitent des figures de rhétorique recommandent fort l'usage de celle qu'ils appellent asyndète ; et ils blâment les écrivains qui, trop esclaves des règles ordinaires, ne retranchent jamais aucune conjonction, et par là rendent leur style lâche, pesant, dénué d'intérêt, parce qu'il manque de variété. De ce que les dialecticiens ont besoin de ces conjonctions pour lier, enchaîner et distinguer leurs propositions, comme les cochers ont besoin de joug pour atteler leurs chevaux, et comme il fallut à Ulysse des joncs pour attacher les moutons du Cyclope, il ne s'ensuit pas que ces particules soient des parties d'oraison, mais seulement des moyens de liaison, comme leur nom même l'exprime, et qui servent à unir non tous les mots d'une phrase, mais seulement ceux qui ne sont pas énoncés simplement. Autrement il faudrait dire que la courroie dont un ballot est lié, ou la colle qui attache les feuillets d'un livre, en font partie, ou que les distributions d'argent font partie du gouvernement, comme Démade disait que l'argent qu'on donnait au peuple pour assister aux jeux était la colle du gouvernement populaire. Et quelle est la conjonction qui ne fasse qu'une proposition de plusieurs, en les liant et les unissant ensemble aussi intimement que le marbre fondu au feu lie le fer? Cependant on ne dit pas pour cela que le marbre fasse partie du fer, quoique ces corps, ainsi fondus et mêlés ensemble, ne fassent de plusieurs matières qu'une substance commune. Pour les conjonctions, il y a des gens qui croient qu'elles ne font pas un seul tout des parties qu'elles unissent, mais qu'elles forment une espèce d'énumération, comme si on comptait par ordre une suite de jours. Quant aux autres parties d'oraison, il est évident que le pronom est une espèce de nom, moins encore en ce qu'il se décline comme le nom, que parce qu'il désigne naturellement et d'une manière très propre des choses précédemment déterminées. Car je ne vois pas que celui qui nomme Socrate le désigne plus expressément que celui qui dit cet homme en montrant Socrate. Le participe, qui est comme un mélange du nom et du verbe, n'est proprement rien par lui-même, non plus que ces noms communs qui conviennent aux mâles et aux femelles ; mais il se construit avec les noms et avec les verbes; il tient à ceux-ci par les temps, et aux premiers par les noms. Les dialecticiens les appellent réfractés, comme ayant la force de noms et d'appellations ; ainsi on dit un militant pour un militaire ; un aimant pour un amoureux. Les prépositions, qui sont moins des mots véritables que des accompagnements de mots, peuvent être comparées aux panaches des casques, aux bases et aux piédestaux des statues. Prenez garde même qu'elles ne soient plutôt des parties et des fragments de mots, comme ceux qui écrivent très vite ne forment pas les lettres tout entières et n'en donnent que des abréviations. Par exemple, ces deux mots g-embehnai et ekbehnai, dont l'un signifie entrer, et l'autre sortir, sont manifestement deux abréviations de g-entos g-behnai, aller dedans, et de g-ektos g-behnai aller dehors. g-Progenesthai est une syncope de g-proteron g-genesthai, être devant, g-katizein de g-katohizein, s'asseoir au-dessous. Ainsi g-lithobolein et g-toichohruchein sont pour g-lithous g-ballein, jeter des pierres, et g-toichous g-orussein, saper des murs. Ces abréviations ont été faites pour parler plus vite et avec plus de précision. Chacun de ces mots est donc de quelque usage dans le discours ; mais ils ne sont pas pour cela des parties et des éléments d'oraison. Il n'y a, comme on l'a déjà dit, que le nom et le verbe qui forment dans la phrase cette première liaison qui contient le vrai ou le faux, nommée par les uns proposition, par d'autres axiome, et que Platon appelle discours.


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Dernière mise à jour : 24/01/2008