[2,0] ΣΥΜΠΟΣΙΑΚΩΝ ΒΙΒΛΙΟΝ ΔΕΥΤΕΡΟΝ.
Τῶν εἰς τὰ δεῖπνα καὶ τὰ συμπόσια παρασκευαζομένων,
ὦ Σόσσιε Σενεκίων, τὰ μὲν ἀναγκαίων ἔχει τάξιν,
ὥσπερ οἶνος καὶ σιτία καὶ ὄψα καὶ στρωμναὶ δηλαδὴ καὶ
τράπεζαι· τὰ δ´ ἐπεισόδια γέγονεν ἡδονῆς ἕνεκεν, χρείας
μὴ συναγομένης, ὥσπερ ἀκροάματα καὶ θεάματα καὶ
γελωτοποιός τις ἐν Καλλίου Φίλιππος, οἷς παροῦσι μὲν
ἥδονται, μὴ παρόντα δ´ οὐ πάνυ ποθοῦσιν οὐδ´ αἰτιῶνται
τὴν συνουσίαν ὡς ἐνδεέστερον ἔχουσαν. οὕτω δὴ καὶ τῶν
λόγων τοὺς μὲν ἐπὶ χρείᾳ τῇ περὶ τὰ συμπόσια παραλαμβάνουσιν
οἱ μέτριοι, τοὺς δ´ ἄλλους δέχονται θεωρίαν
πιθανὴν καὶ τῷ καιρῷ μᾶλλον αὐλοῦ καὶ βαρβίτου πρέπουσαν
ἔχοντας. ὧν καὶ τὸ πρῶτον ἡμῖν βιβλίον εἶχε
μεμιγμένα δείγματα, τοῦ μὲν προτέρου γένους τὸ περὶ
τοῦ φιλοσοφεῖν παρὰ πότον καὶ περὶ τοῦ διανέμειν αὐτὸν
ἢ τοῖς δειπνοῦσιν ἐφιέναι τὰς κλίσεις καὶ τὰ τοιαῦτα·
τοῦ δὲ δευτέρου περὶ τοῦ τοὺς ἐρῶντας ποιητικοὺς εἶναι
καὶ περὶ τῆς Αἰαντίδος φυλῆς. ... καλῶ δῆτα καὶ ...
τὰ συμποτικά· τὰ δ´ ...τερα κοινῶς συμποσιακά. σποράδην
δ´ ἀναγέγραπται καὶ οὐ διακεκριμένως ἀλλ´ ὡς
ἕκαστον εἰς μνήμην ἦλθεν. οὐ δεῖ δὲ θαυμάζειν τοὺς ἀναγινώσκοντας,
εἰ σοὶ προσφωνοῦντές τινα τῶν προρρηθέντων
{ἢ} ὑπὸ σοῦ συνηγάγομεν· καὶ γὰρ ἂν αἱ μαθήσεις
ἀναμνήσεις μὴ ποιῶσιν, πολλάκις εἰς ταὐτὸ τῷ μανθάνειν
τὸ ἀναμιμνήσκεσθαι καθίστησιν.
| [2,0] LES SYMPOSIAQUES ou QUESTIONS DE TABLE.
LIVRE DEUXIÈME.
PRÉAMBULE.
Entre les objets dont il est fait provision pour les soupers
et les festins, Sossius Sénécion, les uns sont indispensables :
comme le vin, le pain, les viandes, et pareillement,
la chose est claire, les lits et les tables. Les autres
sont accessoires, de pur agrément. Nulle nécessité ne les
réclame : à savoir, les concerts, les spectacles et les bouffons,
tel que pouvait être un certain Philippe de chez Callias.
Ces agréments plaisent quand on les trouve; mais s'ils manquent
on ne les regrette nullement, et l'on n'accuse pas, pour
cela, le festin d'être défectueux. Autant il peut en être dit
des propos de table. Il en est qui font partie des choses
indispensables à un festin et qui sont acceptés par les gens
les plus sages. Il en est d'autres qu'ils admettent comme
simples objets d'intéressante curiosité, et qui conviennent
mieux au temps où l'on écoute la flûte et la cithare.
De ces deux genres de propos mon précédent livre a renfermé
des exemples. Les questions de la première espèce
sont celles qui traitaient de l'opportunité des discussions
philosophiques à table, et où il était examiné s'il vaut mieux
assigner les places aux convives que de les leur laisser prendre.
Les questions de la seconde espèce, sont celles qui parlent
des inspirations poétiques fournies par l'amour, et
de la tribu AEantide. Aux premières donc je donne le nom
de "Propos de la table", et aux secondes le nom plus
général, de "Propos pour la table". Toutes ces questions
ont été par moi comme disséminées, sans que j'aie fait
aucun choix et selon qu'elles me venaient en souvenir. Il
ne faut pas que les lecteurs s'étonnent si, dans un recueil
à vous dédié, j'ai réuni quelques questions traitées déjà par
vous-même. Car, bien qu'apprendre ne soit pas se rappeler,
souvent, néanmoins, le même sujet est à la fois du
domaine de l'enseignement et de celui de la mémoire.
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