[5] V. (75) Ἐπεὶ δὲ τοὺς αὐλῳδικοὺς νόμους καὶ κιθαρῳδικοὺς ὁμοῦ τοὺς ἀρχαίους
ἐμπεφανίκαμεν, μεταβησόμεθα ἐπὶ {μόνους} τοὺς αὐλητικούς. (76) Λέγεται
γὰρ τὸν προειρημένον Ὄλυμπον, αὐλητὴν ὄντα τῶν ἐκ Φρυγίας, ποιῆσαι νόμον
αὐλητικὸν εἰς Ἀπόλλωνα τὸν καλούμενον Πολυκέφαλον· (77) οὗτος γὰρ παιδικὰ
γενόμενος Μαρσύου καὶ τὴν αὔλησιν μαθὼν παρ´ αὐτοῦ, τοὺς νόμους τοὺς
ἁρμονικοὺς ἐξήνεγκεν εἰς τὴν Ἑλλάδα οἷς ἔτι καὶ νῦν χρῶνται οἱ Ἕλληνες
ἐν ταῖς ἑορταῖς τῶν θεῶν. (78) Ἄλλοι δὲ Κράτητος εἶναί φασι τὸν
Πολυκέφαλον νόμον, γενομένου μαθητοῦ Ὀλύμπου· (79) ὁ δὲ Πρατίνας Ὀλύμπου
φησὶν εἶναι τοῦ νεωτέρου τὸν νόμον τοῦτον.
(80) Εἶναι δὲ τὸν Ὄλυμπον τοῦτόν φασιν ἕνα τῶν ἀπὸ τοῦ πρώτου Ὀλύμπου τοῦ
Μαρσύου μαθητοῦ, πεποιηκότος εἰς τοὺς θεοὺς τοὺς νόμους·
(81) Τὸν δὲ καλούμενον Ἁρμάτειον νόμον λέγεται ποιῆσαι ὁ πρῶτος Ὄλυμπος, ὁ
Μαρσύου μαθητής. (82) Τὸν δὲ Μαρσύαν φασί τινες Μάσσην καλεῖσθαι· οἱ δ´
οὔ, ἀλλὰ Μαρσύαν· εἶναι δ´ αὐτὸν Ὑάγνιδος υἱόν, τοῦ πρώτου εὑρόντος τὴν
αὐλητικὴν τέχνην. (83) Ὅτι δ´ ἐστὶν Ὀλύμπου ὁ Ἁρμάτειος νόμος, ἐκ τῆς
Γλαύκου συγγραφῆς τῆς ὑπὲρ τῶν ἀρχαίων ποιητῶν μάθοι ἄν τις, (84) καὶ ἔτι
γνοίη ὅτι Στησίχορος ὁ Ἱμεραῖος οὔτ´ Ὀρφέα οὔτε Τέρπανδρον οὔτ´ Ἀρχίλοχον
οὔτε Θαλήταν ἐμιμήσατο, ἀλλ´ Ὄλυμπον, χρησάμενος τῷ Ἁρματείῳ νόμῳ καὶ τῷ
κατὰ δάκτυλον εἴδει, ὅ τινες ἐξ Ὀρθίου νόμου φασὶν εἶναι. (85) Ἄλλοι δέ
τινες ὑπὸ Μυσῶν εὑρῆσθαι τοῦτον τὸν νόμον· γεγονέναι γάρ τινας ἀρχαίους
αὐλητὰς Μυσούς.
(86) Καὶ ἄλλος δ´ ἐστὶν ἀρχαῖος νόμος καλούμενος Κραδίας, ὅν φησιν Ἱππῶναξ
Μίμνερμον αὐλῆσαι.
(87) Καὶ Πολύμνηστος δ´ αὐλῳδικοὺς νόμους ἐποίησεν· (88) εἰ δὲ τῷ Ὀρθίῳ
νόμῳ ἐν τῇ μελοποιίᾳ κέχρηται, καθάπερ οἱ ἁρμονικοί φασιν, οὐκ ἔχομεν
{δ´} ἀκριβῶς εἰπεῖν· οὐ γὰρ εἰρήκασιν οἱ ἀρχαῖοί τι περὶ τούτου.
| [5] V. — Débuts de l’aulétique.
«Après avoir fait connaître conjointement les anciens aulodiques et
citharodiques, nous allons examiner séparément ceux de l'aulétique. On dit
que le susdit Olympos, aulète d'origine phrygienne, composa un nome
aulétique en l'honneur d'Apollon, celui qu'on appelle le nome Polycéphale.
C'est cet Olympos, mignon de Marsyas, qui apprit de lui l'art de jouer de
la flûte et introduisit en Grèce les nomes enharmoniques dont les Grecs
font encore aujourd'hui usage dans les fêtes des dieux. D'autres
prétendent que le nome Polycéphale est l'œuvre de Cratès, qui fut disciple
d'Olympos. Enfin, Pratinas attribue ce nome à Olympos le jeune : celui-ci,
dit-on, aurait été le neuvième descendant du premier Olympos, celui qui
fut l'amant de Marsyas et l'auteur des nomes en l'honneur des dieux.
«Quant au nome dit du Chariot, on assure qu'il fut composé par le premier
Olympos, l’élève de Marsyas. — Marsyas, selon quelques auteurs, s'appelait
Massès; d'autres maintiennent qu'il se nommait bien Marsyas. On le donne
pour fils d'Hyagnis, qui le premier inventa l'art de jouer de la flûte. —
Que le nome du Chariot appartient à Olympos, c'est ce qu'on peut apprendre
par la chronique de Glaucos sur les anciens compositeurs. On y verra aussi
que Stésichore d'Himère n'a imité ni Orphée, ni Terpandre, ni Archiloque,
ni Thalétas, mais bien Olympos, dont il utilisa le nome du Chariot et le
genre dactylique, qui dérive, selon d'autres, du nome Orthien. D'autres
prétendent que ce nome fut inventé par des Mysiens, car il y aurait eu une
ancienne école d'aulètes de Mysie.
«Il existe encore un autre nome ancien dit du Figuier, que Mimnerme, au
rapport d'Hipponax, jouait sur la flûte.
«Il y eut aussi un musicien nommé Sacadas d'Argos, compositeur de
mélodies et de distiques élégiaques mis en musique; car, à l'origine, les
aulodes chantaient des distiques élégiaques mis en musique, comme
l'atteste le règlement des Panathénées relatif au concours musical. Le
même Sacadas fut encore, d'après la chronique, un aulète excellent et
trois fois couronné au concours pythique. Il est aussi mentionné par
Pindare. Au temps de Polymnestos et de Sacadas, il y avait donc trois
modes : le Dorien, le Phrygien et le Lydien. On dit que Sacadas composa
une strophe dans chacun de ces trois modes et enseigna au chœur à les
chanter, la première dans le mode Dorien, la seconde dans le Phrygien, la
troisième dans le Lydien ; ce nome aurait été appelé Trimèle à cause de
cette modulation. Toutefois, dans la chronique lapidaire de Sicyone sur
les compositeurs, c'est Clonas qui est inscrit comme inventeur du nome
Trimèle.
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