HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, De la musique

Chapitre 2

  Chapitre 2

[2] II. (6) Τῇ γοῦν δευτέρᾳ τῶν Κρονίων ἡμέρᾳ καλὸς Ὀνησικράτης ἐπὶ τὴν ἑστίασιν ἄνδρας μουσικῆς ἐπιστήμονας παρακεκλήκει· (7) ἦσαν δὲ Σωτήριχος Ἀλεξανδρεὺς καὶ Λυσίας, εἷς τις τῶν σύνταξιν παρ´ αὐτοῦ λαμβανόντων. (8) Ἐπεὶ δὲ τὰ νομιζόμενα συντετέλεστο « Τὸ μὲν αἴτιον τῆς ἀνθρώπου φωνῆς » ἔφη « ὅτι πότ´ ἐστιν ἑταῖροι, νῦν ἐπιζητεῖν οὐ συμποτικόν· (9) σχολῆς γὰρ νηφαλιωτέρας δεῖται τὸ θεώ ρημα. (10) Ἐπεὶ δ´ ὁρίζονται τὴν φωνὴν οἱ ἄριστοι γραμματικοὶ ἀέρα πεπληγμένον αἰσθητὸν ἀκοῇ, » (11) τυγχάνομέν τε χθὲς ἐζητηκότες περὶ γραμματικῆς ὡς τέχνης ἐπιτηδείου γραμμαῖς τὰς φωνὰς δημιουργεῖν καὶ ταμιεύειν τῇ ἀναμνή σει, (12) ἴδωμεν τίς μετὰ ταύτην δευτέρα πρέπουσα φωνῇ ἐπιστήμη. Οἶμαι δ´ ὅτι μουσική. (13) Ὑμνεῖν γὰρ εὐσεβὲς καὶ προηγούμενον ἀνθρώποις τοὺς χαρισαμένους αὐτοῖς μόνοις τὴν ἔναρθρον φωνὴν θεούς· (14) τοῦτο δὲ καὶ Ὅμηρος ἐπεσημήνατο ἐν οἷς λέγει· « Οἱ δὲ πανημέριοι μολπῇ θεὸν ἱλάσκοντο, καλὸν ἀείδοντες παιήονα, κοῦροι Ἀχαιῶν, μέλποντες Ἑκάεργον· δὲ φρένα τέρπετ´ ἀκούων. » (15) )Άγε δὴ μουσικῆς θιασῶται, τίς πρῶτος ἐχρήσατο μουσικῇ, ἀναμνήσατε τοὺς ἑταίρους, καὶ τί εὗρε πρὸς αὔξησιν ταύτης χρόνος, καὶ τίνες γεγόνασιν εὐδόκιμοι τῶν τὴν μουσικὴν ἐπιστήμην μεταχειρισαμένων· (16) ἀλλὰ μὴν καὶ εἰς πόσα καὶ εἰς τίνα χρήσιμον τὸ ἐπιτήδευμα. » [2] II. — Occasion et objet de l'entretien. Or donc, le deuxième jour des Saturnales, l'excellent Onésicratès avait invité, entre autres, au festin quelques amis savants en musique : c'étaient Sotérichos d'Alexandrie et Lysias, un de ceux qui recevaient de lui une pension. Quand les rites d'usage furent accomplis : «Rechercher à cette heure, dit-il, quel est le principe de la voix humaine, ce serait là, mes amis, un sujet déplacé dans un banquet : cette étude exige plus de loisir et de sobriété. Mais puisque la voix est définie par les meilleurs grammairiens «une percussion de l'air, sensible à l'ouïe», et puisque le hasard a voulu qu'hier nous nous soyons occupés de la grammaire, considérée comme l'art de figurer par des lettres les sons de la voix et de les conserver pour la mémoire, voyons quelle est, après celle-ci, la deuxième science qui se rapporte à la voix. Je pense que c'est la musique. N'est-ce pas, en effet, un acte pieux, un devoir principal pour les hommes de célébrer par des chants les dieux qui, par une grâce particulière, ont accordé à eux seuls une voix articulée? C'est ce qu'Homère lui-même a fait entendre dans ces vers : «Eux, pendant tout le jour, apaisaient le dieu par leur chant, — entonnant un beau péan, les fils des Achéens ; — ils chantaient Celui qui frappe au loin, et lui, réjouissait son cœur à les entendre.» «Allons donc, confrères en musique, rappelez à nos amis qui le premier a cultivé cet art, comment il s'est perfectionné avec le temps, quels hommes sont devenus célèbres parmi ceux qui ont pratiqué la science musicale, enfin de quel nombre et de quelle nature sont les avantages qu'on retire de cet exercice.»


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Dernière mise à jour : 24/01/2008