HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLUTARQUE, Oeuvres morales, Sur Isis et Osiris

τῆς



Texte grec :

[38] Τῶν τ´ ἄστρων τὸν σείριον Ὀσίριδος νομίζουσιν ὑδραγωγὸν ὄντα | καὶ τὸν λέοντα τιμῶσι καὶ χάσμασι λεοντείοις τὰ τῶν ἱερῶν θυρώματα κοσμοῦσιν, ὅτι πλημμυρεῖ Νεῖλος ’ἠελίου τὰ πρῶτα συνερχομένοιο λέοντι.‘ ὡς δὲ Νεῖλον Ὀσίριδος ἀπορροήν, οὕτως Ἴσιδος σῶμα γῆν λέγουσι καὶ νομίζουσιν οὐ πᾶσαν, ἀλλ´ ἧς ὁ Νεῖλος ἐπιβαίνει σπερμαίνων καὶ μιγνύμενος· ἐκ δὲ τῆς συνουσίας ταύτης γεννῶσι τὸν Ὧρον. ἔστι δ´ Ὧρος ἡ πάντα σῴζουσα καὶ τρέφουσα τοῦ περιέχοντος ὥρα καὶ κρᾶσις ἀέρος, ὃν ἐν τοῖς ἕλεσι τοῖς περὶ Βοῦτον ὑπὸ Λητοῦς τραφῆναι λέγουσιν· ἡ γὰρ ὑδατώδης καὶ διάβροχος γῆ μάλιστα τὰς σβεννυούσας καὶ χαλώσας τὴν ξηρότητα καὶ τὸν αὐχμὸν ἀναθυμιάσεις τιθηνεῖται. Νέφθυν δὲ καλοῦσι τῆς γῆς τὰ ἔσχατα καὶ παρόρια καὶ ψαύοντα τῆς θαλάττης· διὸ καὶ Τελευτὴν ἐπονομάζουσι τὴν Νέφθυν καὶ Τυφῶνι δὲ συνοικεῖν λέγουσιν. ὅταν δ´ ὑπερβαλὼν καὶ πλεονάσας ὁ Νεῖλος ἐπέκεινα πλησιάσῃ τοῖς ἐσχατεύουσι, τοῦτο μῖξιν Ὀσίριδος πρὸς Νέφθυν καλοῦσιν ὑπὸ τῶν ἀναβλαστανόντων φυτῶν ἐλεγχομένην· ὧν καὶ τὸ μελίλωτόν ἐστιν, οὗ φησι μῦθος ἀπορρυέντος καὶ ὑπολειφθέντος αἴσθησιν γενέσθαι Τυφῶνι τῆς περὶ τὸν γάμον ἀδικίας. ὅθεν ἡ μὲν Ἶσις ἔτεκε γνησίως τὸν Ὧρον, ἡ δὲ Νέφθυς σκότιον τὸν Ἄνουβιν. ἐν μέντοι ταῖς διαδοχαῖς τῶν βασιλέων ἀναγράφουσι τὴν Νέφθυν Τυφῶνι γημαμένην πρώτην γενέσθαι στεῖραν· εἰ δὲ τοῦτο μὴ περὶ γυναικὸς ἀλλὰ περὶ τῆς θεοῦ λέγουσιν, αἰνίττονται τὸ παντελῶς τῆς γῆς ἄγονον καὶ ἄκαρπον ὑπὸ στερρότητος.

Traduction française :

[38] Entre les astres le Sirius est par les Egyptiens consacré à Isis, parce qu'il amène l'humidité. Ils adorent aussi le Lion, et ils ornent de gueules de lion ouvertes les portes des temples, parce que le Nil déborde "Quand le soleil déjà s'approche du Lion". Comme le Nil, à leurs yeux, découle d'Osiris, de même ils sont convaincus que le corps d'Isis est la terre; non pas la terre tout entière, mais la partie que le Nil envahit en la fécondant et en se mêlant avec elle. C'est de cette union qu'ils font naître Horus. Horus n'est autre chose que la température et la disposition de l'air ambiant, grâce auquel toutes choses sont entretenues et nourries. Cet Horus fut, dit-on, élevé par Latone dans les marais qui avoisinent Butus; car une terre bien humide et profondément trempée d'eau alimente mieux que toute autre les exhalaisons qui neutralisent ou tempèrent la sécheresse et la chaleur. Ils désignent sous le nom de Nephthys les parties extrêmes de la terre d'Égypte, celles qui sont voisines de la mer et qui en sont baignées. Aussi donnent-ils également à cette Nephthys le nom de Teleutéenne, et ils disent qu'elle est mariée à Typhon. Lorsque le Nil, dans ses débordements immenses, atteint jusqu'à ces parties extrêmes, on appelle cela l'adultère d'Osiris avec Nephthys, rapprochement qui se révèle par les végétaux que l'on voit croître alors. Parmi eux se trouve le mélilot ; et l'on raconte que c'est en volant cette plante tombée et laissée là, que Typhon reconnut l'outrage fait à ses droits d'époux. Ainsi donc Isis fut la mère légitime d'Horus, mais Anubis naquit de l'adultère clandestin commis par Nephthys. Quoi qu'il en soit, dans le dénombrement des rois il est rapporté que Nephthys, après avoir épousé Typhon, resta d'abord' stérile. S'il s'agit, non pas de la stérilité d'une femme, mais de celle de la Déesse , on a voulu désigner une stérilité de sol et une infertilité compléte causée par le voisinage de la mer, voisinage essentiellement infécond.





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Dernière mise à jour : 11/01/2006