HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Le démon de Socrate



Texte grec :

[5] Καὶ Θεόκριτος ‘εἰς καιρόν’ ἔφη ‘καὶ ὥσπερ ἐπίτηδες· καὶ γὰρ ἐβουλόμην πυθέσθαι, τίν´ ἦν τὰ εὑρεθέντα καὶ τίς ὅλως ἡ ὄψις τοῦ Ἀλκμήνης τάφου παρ´ ὑμῖν ἀνοιχθέντος, εἰ δὴ παρεγένου καὶ αὐτός, ὅτε πέμψας Ἀγησίλαος εἰς Σπάρτην τὰ λείψανα μετεκόμιζε.’ καὶ Φειδόλαος ‘οὐ γάρ’ ἔφη ‘παρέτυχον, καὶ πολλὰ δυσανασχετῶν καὶ ἀγανακτῶν πρὸς τοὺς πολίτας ἐγκατελείφθην ὑπ´ αὐτῶν. εὑρέθη δ´ οὖν - - - σώματος, ψέλλιον δὲ χαλκοῦν οὐ μέγα καὶ δύ´ ἀμφορεῖς κεραμεοῖ γῆν ἔχοντες ἐντὸς ὑπὸ χρόνου λελιθωμένην ἤδη καὶ συμπεπηγυῖαν, ἐπάνω δὲ τοῦ μνήματος ἔκειτο πίναξ χαλκοῦς ἔχων γράμματα πολλὰ θαυμαστὸν ὡς παμπάλαια· γνῶναι γὰρ ἐξ αὑτῶν οὐδὲν παρεῖχε καίπερ ἐκφανέντα τοῦ χαλκοῦ καταπλυθέντος, ἀλλ´ ἴδιός τις τύπος καὶ βαρβαρικὸς τῶν χαρακτήρων ἐμφερέστατος Αἰγυπτίοις· διὸ καὶ Ἀγησίλαος, ὡς ἔφασαν, ἐξέπεμψεν ἀντίγραφα τῷ βασιλεῖ δεόμενος δεῖξαι τοῖς ἱερεῦσιν, εἰ ξυνήσουσιν. ἀλλὰ περὶ τούτων μὲν ἴσως (578) ἂν ἔχοι τι καὶ Σιμμίας ἡμῖν ἀπαγγεῖλαι, | κατ´ ἐκεῖνον τὸν χρόνον ἐν Αἰγύπτῳ πολλὰ τοῖς ἱερεῦσι διὰ φιλοσοφίαν συγγενόμενος. Ἁλιάρτιοι δὲ τὴν μεγάλην ἀφορίαν καὶ τὴν ἐπίβασιν τῆς λίμνης οὐκ ἀπὸ ταὐτομάτου γενέσθαι νομίζουσιν, ἀλλὰ μήνιμα τοῦ τάφου τοῦτο περιελθεῖν ἀνασχομένους ὀρυττόμενον’. καὶ Θεόκριτος μικρὸν διαλιπών ‘ἀλλ´ οὐδ´ αὐτοῖς’ ἔφη ‘Λακεδαιμονίοις ἀμήνιτον ἔοικεν εἶναι τὸ δαιμόνιον, ὡς προδείκνυσι τὰ σημεῖα περὶ ὧν ἄρτι Λυσανορίδας ἡμῖν ἐκοινοῦτο· καὶ νῦν μὲν ἄπεισιν εἰς Ἁλίαρτον ἐπιχώσων αὖθις τὸ σῆμα καὶ χοὰς ποιησόμενος Ἀλκμήνῃ καὶ Ἀλέῳ κατὰ δή τινα χρησμόν, ἀγνοῶν τὸν Ἄλεον ὅστις ἦν· ἐπανελθὼν δ´ ἐκεῖθεν οἷός ἐστι τὸν Δίρκης ἀναζητεῖν τάφον ἄγνωστον ὄντα τοῖς Θηβαίοις πλὴν τῶν ἱππαρχηκότων. γὰρ ἀπαλλαττόμενος τὸν παραλαμβάνοντα τὴν ἀρχὴν μόνος ἄγων μόνον ἔδειξε νύκτωρ, καί τινας ἐπ´ αὐτῷ δράσαντες ἀπύρους ἱερουργίας, ὧν τὰ σημεῖα συγχέουσι καὶ ἀφανίζουσιν, ὑπὸ σκότος ἀπέρχονται χωρισθέντες. ἐγὼ δέτ - - - μέν, ὦ Φειδόλαε, - - - καλῶς ἐξευρήσειν αὐτοὺς νομίζω· φεύγουσι γὰρ οἱ πλεῖστοι τῶν ἱππαρχηκότων νομίμως, μᾶλλον δὲ πάντες πλὴν Γοργίδου καὶ Πλάτωνος, ὧν οὐδ´ ἂν ἐπιχειρήσειαν ἐκπυνθάνεσθαι δεδιότες τοὺς ἄνδρας· οἱ δὲ νῦν ἄρχοντες ἐν τῇ Καδμείᾳ τὸ δόρυ καὶ τὴν σφραγῖδα παραλαμβάνουσιν οὔτ´ εἰδότες οὐδὲν οὔτε - - -’

Traduction française :

[5] «Voilà qui tombe à point, fit alors Théocritos; c'est comme fait exprès : je voulais justement demander ce qu'on avait trouvé, et, en général, quel aspect avait le tombeau d'Alcmène qui fut ouvert chez vous, si toutefois tu t'y es trouvé toi-même, quand Agésilas envoya une ambassade pour faire la translation des restes à Sparte.» Phidolaos répondit : «Je n'étais pas là ; cela m'a été très désagréable et j'en ai voulu à mes concitoyens qui m'ont laissé en arrière. Quoi qu'il en soit, on a trouvé ... du corps, avec un collier de bronze de petites dimensions et deux amphores d'argile qui contenaient une terre déjà pétrifiée et coagulée par le temps; au-dessus du monument était placée une tablette de bronze avec de nombreuses lettres étonnamment anciennes ; elles ne laissaient rien entendre de leur sens, bien qu'elles eussent apparu à force de nettoyer le bronze; le type des caractères était particulier et barbare, fort semblable à celui des caractères égyptiens. Aussi Agésilas, dit-on, en a-t-il envoyé copie au roi, en le priant de les montrer aux prêtres pour voir s'ils les comprendraient. Mais, là-dessus, peut-être Simmias pourrait-il nous donner des nouvelles, lui qui a beaucoup fréquenté en ce temps-là les prêtres d'Egypte pour l'amour de la philosophie. Les Haliartiens, eux, estiment que la grande stérilité et le débordement du lac n'ont pas été fortuits, et que le mort les punit ainsi d'avoir laissé ouvrir sa tombe.» Après une pause, Théocritos reprit : «D'ailleurs, les Lacédémoniens eux-mêmes estiment que le génie du mort se montre irrité, comme l'indiquent les prodiges dont Lysanoridas nous faisait part tout à l'heure ; maintenant, il part pour Haliarte, afin d'y refermer le monument et d'offrir des libations à Alcmène et à Aléos en vertu d'un certain oracle, sans savoir qui est cet Aléos. A son retour, il se propose de rechercher la tombe de Dircè, qui n'est connue à Thèbes que des anciens hipparques. Celui qui sort de charge, en effet, emmène sans témoin son successeur pour la lui montrer de nuit, et, après avoir pratiqué près de la tombe certains rites sans feu, dont ils brouillent et effacent les traces, ils s'en vont dans les ténèbres, chacun de son côté. Pour moi, Phidolaos, je crois qu'ils auront de la peine à la trouver; car ceux qui ont exercé légalement l'hipparchie sont en exil pour la plupart, ou plutôt tous, à l'exception de Gorgidas et de Platon ; et ceux-ci, on n'essaiera même pas. de les interroger, vu la crainte qu'ils inspirent; tandis que les magistrats actuels reçoivent dans la Cadmée la lance et le sceau sans rien savoir de ces secrets.»





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Dernière mise à jour : 24/08/2005