HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Le démon de Socrate

γὰρ



Texte grec :

[32] Ἐπράχθη δὲ κἀκεῖνα τοῦτον τὸν τρόπον· ἔκοψαν οἱ περὶ Πελοπίδαν τοῦ Λεοντίδου τὴν αὔλειον ἡσυχῆ προσελθόντες καὶ πρὸς τὸν ὑπακούσαντα τῶν οἰκετῶν ἔφασαν ἥκειν Ἀθήνηθεν γράμματα τῷ Λεοντίδῃ παρὰ Καλλιστράτου κομίζοντες. ὡς δ´ ἀπαγγείλας καὶ κελευσθεὶς ἀνοῖξαι τὸν μοχλὸν ἀφεῖλε καὶ μικρὸν ἐνέδωκε τὴν θύραν, ἐμπεσόντες ἀθρόοι καὶ ἀνατρέψαντες τὸν ἄνθρωπον ἵεντο δρόμῳ διὰ τῆς αὐλῆς ἐπὶ τὸν θάλαμον. ὁ δ´ εὐθὺς ἐπὶ τὴν ἀλήθειαν ἐξενεχθεὶς τῇ ὑπονοίᾳ καὶ σπασάμενος τὸ ἐγχειρίδιον ὥρμησε πρὸς ἄμυναν, ἄδικος μὲν ἀνὴρ καὶ τυραννικὸς εὔρωστος δὲ τῇ ψυχῇ καὶ κατὰ χεῖρα ῥωμαλέος· οὐ μὴν ἔγνω γε τὸν λύχνον καταβαλεῖν καὶ διὰ σκότους συμμῖξαι τοῖς ἐπιφερομένοις, ἀλλ´ ἐν φωτὶ καθορώμενος ὑπὸ τούτων ἅμα τῆς θύρας ἀνοιγομένης παίει τὸν Κηφισόδωρον εἰς τὸν λαγόνα καὶ δευτέρῳ τῷ Πελοπίδᾳ συμπεσὼν μέγα βοῶν ἀνεκαλεῖτο τοὺς θεράποντας. ἀλλ´ ἐκείνους μὲν οἱ περὶ τὸν Σαμίδαν ἀνεῖργον οὐ παρακινδυνεύοντας εἰς χεῖρας ἐλθεῖν ἀνδράσιν ἐπιφανεστάτοις τῶν πολιτῶν καὶ κατ´ ἀλκὴν διαφέρουσιν. ἀγὼν δ´ ἦν τῷ Πελοπίδᾳ πρὸς τὸν Λεοντίδην καὶ διαξιφισμὸς ἐν ταῖς θύραις τοῦ θαλάμου στεναῖς οὔσαις καὶ τοῦ Κηφισοδώρου πεπτωκότος ἐν μέσαις αὐταῖς καὶ θνήσκοντος, ὥστε μὴ δύνασθαι τοὺς ἄλλους προσβοηθεῖν. τέλος δ´ ὁ ἡμέτερος λαβὼν μὲν εἰς τὴν κεφαλὴν οὐ μέγα τραῦμα δοὺς δὲ πολλὰ καὶ καταβαλὼν τὸν Λεοντίδην ἐπέσφαξε θερμῷ τῷ Κηφισοδώρῳ· καὶ γὰρ εἶδε πίπτοντα τὸν ἐχθρὸν ὁ ἀνὴρ καὶ τῷ Πελοπίδᾳ τὴν δεξιὰν ἐνέβαλε καὶ τοὺς ἄλλους ἀσπασάμενος ἅμ´ ἵλεως ἐξέπνευσε. γενόμενοι δ´ ἀπὸ τούτων ἐπὶ τὸν Ὑπάτην τρέπονται καὶ τῶν θυρῶν ὁμοίως αὐτοῖς ἀνοιχθεισῶν φεύγοντα τὸν Ὑπάτην ὑπὲρ τέγους τινὸς εἰς τοὺς γείτονας ἀποσφάττουσιν.

Traduction française :

[32] Or, de ce côté-là, voici comment les choses s'étaient passées : Pélopidas et ses amis étaient venus frapper à la porte de la cour de Léontidas, sans brusquerie, et au serviteur qui venait répondre, ils dirent qu'ils arrivaient d'Athènes avec une lettre de Callistratos pour Léontidas. L'homme les annonça et reçut l'ordre d'ouvrir ; mais à peine eut-il enlevé la barre et un peu entrebâillé la porte que, chargeant tous ensemble, ils le bousculèrent et se précipitèrent à travers la cour vers les appartements. Léontidas eut d'un coup l'intuition de ce qui arrivait ; il tira sa dague et se jeta en défense; car s'il était inique et tyrannique, il avait le coeur solide et le bras robuste ; il ne pensa pourtant pas à renverser la lampe et à se mesurer aux assaillants dans l'obscurité ; tous purent le voir en pleine lumière. Au moment même où la porte s'ouvrait, il frappa Céphisodôros au côté ; puis il tomba sur Pélopidas, en appelant à grands cris ses serviteurs ; mais ceux-ci furent contenus par Samidas, et du reste ils ne se hasardaient pas à se battre avec les plus hauts personnages de Thèbes, d'ailleurs plus forts qu'eux. Pélopidas était aux prises avec Léontidas ; ils s'escrimaient à la porte de l'appartement, qui était étroite, et Céphisodôros s'était écroulé entre eux deux, agonisant, si bien que les autres ne pouvaient venir à l'aide. Finalement notre ami, qui avait reçu â la tête une blessure sans gravité et porté bien des coups, abattit Léontidas et l'égorgea sur Céphisodôros encore chaud ; oui, Céphisodôros vit tomber son ennemi, il tendit la main à Pélopidas, dit adieu aux autres, expira plein de joie. En sortant de la maison, ils se tournent contre Hypatas : la porte leur est ouverte de la même façon ; Hypatas tente de s'échapper par un toit vers la maison voisine ; ils le tuent.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005