HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Le démon de Socrate

τέλος



Texte grec :

[34] Ἐν δὲ τούτῳ τῶν πραγμάτων ὄντων πυθόμενος τὸν Ἐπαμεινώνδαν ἐγὼ καὶ τὸν Γοργίδαν ἤδη μετὰ τῶν φίλων συναθροίζεσθαι περὶ τὸ τῆς Ἀθηνᾶς ἱερὸν ἐπορευόμην πρὸς αὐτούς, ἧκον δὲ πολλοὶ καὶ ἀγαθοὶ τῶν πολιτῶν ὁμοῦ καὶ συνέρρεον ἀεὶ πλείονες. ὡς δ´ ἀπήγγειλα καθ´ ἕκαστον αὐτοῖς τὰ πεπραγμένα καὶ παρεκάλουν βοηθεῖν ἐλθόντας εἰς τὴν ἀγοράν, ἅμα πάντες εὐθὺς ἐπὶ τὴν ἐλευθερίαν ἐκήρυττον τοὺς πολίτας. τοῖς δὲ τότ´ ὄχλοις τῶν συνισταμένων ὅπλα παρεῖχον αἵ τε στοαὶ πλήρεις οὖσαι παντοδαπῶν λαφύρων καὶ τὰ τῶν ἐγγὺς οἰκούντων ἐργαστήρια μαχαιροποιῶν. ἧκε δὲ καὶ Ἱπποσθενείδας μετὰ τῶν φίλων καὶ οἰκετῶν τοὺς ἐπιδεδημηκότας κατὰ τύχην πρὸς τὰ Ἡράκλεια σαλπικτὰς παραλαμβάνων. εὐθέως δ´ οἱ μὲν ἐπὶ τῆς ἀγορᾶς ἐσήμαινον οἱ δὲ κατ´ ἄλλους τόπους, πανταχόθεν ἐκταράττοντες τοὺς ὑπεναντίους, ὡς πάντων ἀφεστώτων. οἱ μὲν οὖν λακωνίζοντες - - - τὴν Καδμείαν ἔφευγον ἐπισπασάμενοι καὶ τοὺς κρείττους λεγομένους, εἰωθότας δὲ περὶ τὴν ἄκραν κάτω νυκτερεύειν, οἱ δ´ ἄνω, τούτων μὲν ἀτάκτως καὶ τεθορυβημένως ἐπιχεομένων, ἡμᾶς δὲ περὶ τὴν ἀγορὰν ἀφορῶντες, οὐδενὸς μέρους ἡσυχάζοντος, ἀλλὰ πανταχόθεν ψόφων καὶ θορύβων ἀναφερομένων, καταβαίνειν μὲν οὐ διενοοῦντο, καίπερ περὶ πεντακοσίους καὶ χιλίους τὸ πλῆθος ὄντες, ἐκπεπληγμένοι δὲ τὸν κίνδυνον ἄλλως προυφασίζοντο Λυσανορίδαν περιμένειν· γὰρ - - - ἡ τῆς ἡμέρας ἐκείνης. διὸ καὶ τοῦτον μὲν ὕστερον, ὡς πυνθανόμεθα, χρήμασιν οὐκ ὀλίγοις ἐζημίωσαν τῶν Λακεδαιμονίων οἱ γέροντες, Ἑρμιππίδαν δὲ καὶ Ἄρκεσον ἀπέκτειναν εὐθὺς ἐν Κορίνθῳ λαβόντες, τὴν δὲ Καδμείαν ὑπόσπονδον παραδόντες ἡμῖν ἀπήλλαττον μετὰ τῶν στρατιωτῶν.

Traduction française :

[34] Les choses en étaient là, quand, apprenant qu'Epaminondas et Gorgidas se rassemblaient avec nos amis au temple d'Athéna, je les rejoignis ; beaucoup des meilleurs citoyens arrivèrent en même temps, et il en affluait toujours davantage. Lorsque je leur eus rapporté le détail des événements et les eus exhortés à nous aider en venant â l'agora, aussitôt tous à la fois se mirent â appeler les citoyens â la liberté. Pour armer ces nombreux rassemblements, on eut recours aux trophées variés des portiques et aux boutiques des armuriers voisins. Hipposthénidas arriva aussi avec ses amis et ses serviteurs, menant les joueurs de trompettes qui par hasard séjournaient dans la ville pour les fêtes d'Héraclès. Aussitôt, ils donnèrent le signal, les uns à l'agora, les autres en divers lieux, et ils épouvantèrent de partout les opposants, comme si tout le monde s'était soulevé. Les laconisants se réfugièrent de la ville sur la Cadmée, entraînant ce qu'on appelait «l'élite», qui avait l'habitude de bivouaquer en bas, autour de la citadelle ; mais comme ceux-là se répandaient sans ordre et en tumulte et que la garnison nous voyait à l'agora, tandis qu'aucune partie de la ville n'était calme et que de partout montaient du bruit et des cris, elle ne songea pas â descendre, quoiqu'elle comptât bien quinze cents hommes; effrayée du danger, elle trouva le futile prétexte d'attendre Lysanoridas, qui était absent ce jour-là ; aussi la gérousie lacédémonienne le condamna-t-elle plus tard, m'a-t-on dit, à une forte amende ; les Spartiates exécutèrent sur-le-champ Hermippidas et Arkésos, qu'ils saisirent à Corinthe et après nous avoir par capitulation remis la Cadmée, ils se retirèrent avec leurs soldats.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005