[7] VII. Τὸν δὲ θάνατον οὐδετέρου μὲν ἔστιν ἐπαινέσαι, ψεκτὸς δ´ ὁ
Δημητρίου μᾶλλον· αἰχμάλωτός τε γὰρ ὑπέμεινε γενέσθαι, καὶ καθειρχθεὶς
ἠγάπησεν ἐπικερδᾶναι τριετίαν οἴνῳ καὶ γαστρί, καθάπερ τὰ ζῷα
χειροήθης γενόμενος. Ἀντώνιος δὲ δειλῶς μὲν καὶ οἰκτρῶς καὶ ἀτίμως, οὐ
μὴν ἀλλὰ πρό γε τοῦ κύριον γενέσθαι τὸν πολέμιον τοῦ σώματος ἑαυτὸν
ἐξήγαγεν.
| [7] VII On ne peut louer la mort de l'un ni de l'autre, mais celle de
Démétrius est la plus blâmable : il souffrit d'être fait prisonnier, et ne rougit
pas de gagner trois ans de vie pour les consumer dans les débauches de
la table, et de s'apprivoiser à la servitude, comme les animaux qu'on
enferme dans les loges. Antoine mourut avec lâcheté ; ses derniers
moments sont misérables et honteux, mais du moins il sortit de la vie
avant que son ennemi devint le maître de son corps.
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