[197] (197a) καὶ ταῦτ´ εἰπὼν ἀνέβαινεν, ὁ δὲ δῆμος ἐπηκολούθησε
τοὺς κατηγόρους ἀπολιπὼν λέγοντας.
ΤΙΤΟΣ ΚΟΙΝΤΙΟΣ.
Τίτος Κοΐντιος οὕτως ἦν εὐθὺς ἐξ ἀρχῆς ἐπιφανής, ὥστε πρὸ
δημαρχίας καὶ στρατηγίας καὶ ἀγορανομίας ὕπατος αἱρεθῆναι.
πεμφθεὶς δὲ στρατηγὸς ἐπὶ Φίλιππον εἰς λόγους ἐπείσθη συνελθεῖν
αὐτῷ· τοῦ δὲ Φιλίππου λαβεῖν ὁμήρους ἀξιοῦντος, ἐκεῖνον μὲν γὰρ παρεῖναι
μετὰ πολλῶν (Ῥωμαίων), ἑαυτὸν δὲ μόνον (Μακεδόσι), « σὺ γὰρ
μόνον » ὁ Κοΐντιος ἔφη « ἑαυτὸν ἐποίησας ἀποκτείνας τοὺς φίλους καὶ
συγγενεῖς. »
(197b) Νικήσας δὲ μάχῃ τὸν Φίλιππον ἐκήρυξεν ἐν Ἰσθμίοις ὅτι τοὺς
Ἕλληνας ἐλευθέρους καὶ αὐτονόμους ἀφίησιν· ὅσοι δὲ Ῥωμαίων
αἰχμάλωτοι γενόμενοι ἐν τοῖς κατ´ Ἀννίβαν χρόνοις ἐδούλευον παρὰ τοῖς
Ἕλλησι, τούτων ἕκαστον οἱ Ἕλληνες ἐξωνησάμενοι δραχμῶν πεντακοσίων
δωρεὰν ἔδωκαν αὐτῷ, κἀκεῖνοι θριαμβεύοντι συνηκολούθησαν ἐν Ῥώμῃ
πιλία περὶ ταῖς κεφαλαῖς ἔχοντες, ὥσπερ ἔθος ἐστὶ τοῖς ἐλευθερωθεῖσι.
Τοὺς δ´ Ἀχαιοὺς ἐπὶ τὴν Ζακυνθίων νῆσον διανοουμένους στρατεύειν
ἐκέλευε φυλάττεσθαι, μὴ καθάπερ αἱ χελῶναι τὴν κεφαλὴν προτείναντες
ἔξω τῆς Πελοποννήσου κινδυνεύσωσιν.
(197c) Ἀντιόχου δὲ τοῦ βασιλέως μετὰ πολλῆς δυνάμεως ἥκοντος εἰς
τὴν Ἑλλάδα καὶ πάντων ἐκπεπληγμένων τὰ πλήθη καὶ τοὺς ὁπλισμούς,
λόγον εἶπε τοιοῦτον πρὸς τοὺς Ἀχαιούς· ἔφη γὰρ ἐν Χαλκίδι παρὰ τῷ ξένῳ
δειπνῶν θαυμάζειν τὸ τῶν κρεῶν πλῆθος· εἰπεῖν δὲ τὸν ξένον ὅτι ταῦτα
πάντα χοίρειά ἐστιν ἡδύσμασι καὶ σκευασίαις διαφέροντα. « μὴ τοίνυν μηδὲ
ὑμεῖς » ἔφη « θαυμάζετε τὴν βασιλικὴν δύναμιν, λογχοφόρους καὶ
καταφράκτους καὶ πεζεταίρους καὶ ἀφιπποτοξότας ἀκούοντες· πάντες γάρ
εἰσιν οὗτοι Σύροι ὁπλαρίοις ἀλλήλων διαφέροντες. »
Φιλοποίμενι δὲ τῷ στρατηγῷ τῶν Ἀχαιῶν ἱππεῖς (197d) μὲν πολλοὺς
καὶ ὁπλίτας ἔχοντι χρημάτων δ´ οὐκ εὐποροῦντι προσπαίζων ἔλεγεν ὅτι «
χεῖρας ἔχει Φιλοποίμην καὶ σκέλη, γαστέρα δ´ οὐκ ἔχει. » καὶ γὰρ καὶ τῇ
φύσει τοῦ σώματος ἦν ὁ Φιλοποίμην τοιοῦτος.
ΓΑΙΟΣ ΔΟΜΙΤΙΟΣ.
Γάιος Δομίτιος, ὃν Σκιπίων ὁ μέγας ἀνθ´ ἑαυτοῦ τῷ ἀδελφῷ Λευκίῳ
παρακατέστησεν ἐν τῷ πρὸς Ἀντίοχον πολέμῳ, κατασκεψάμενος τὴν τῶν
πολεμίων φάλαγγα καὶ τῶν περὶ αὐτὸν ἡγεμονικῶν εὐθὺς ἐπιχειρεῖν
κελευόντων ἔφη τὴν ὥραν οὐκ ἐπαρκεῖν, ἵνα τοσαύτας μυριάδας (197e)
κατακόψαντες καὶ διαρπάσαντες τὴν ἀποσκευὴν ἐπανελθόντες εἰς τὸ
στρατόπεδον ἑαυτῶν ἐπιμεληθῶσι, τὸ δ´ αὐτὸ ποιήσειν αὔριον καθ´ ὥραν.
καὶ συμβαλὼν τῇ ὑστεραίᾳ πεντακισμυρίους τῶν πολεμίων ἀνεῖλεν.
ΠΟΠΛΙΟΣ ΛΙΚΙΝΙΟΣ.
Πόπλιος Λικίνιος ὕπατος στρατηγὸς ἡττηθεὶς ὑπὸ Περσέως τοῦ
Μακεδόνων βασιλέως ἱππομαχίᾳ δισχιλίους ὀκτακοσίους ἀπέβαλε, τοὺς
μὲν πεσόντας τοὺς δὲ ἁλόντας· ἐπεὶ δὲ μετὰ τὴν μάχην ἔπεμψεν ὁ Περσεὺς
πρέσβεις περὶ σπονδῶν καὶ εἰρήνης, ἐκέλευσεν ὁ νενικημένος (197f) τὸν
νενικηκότα Ῥωμαίοις ἐπιτρέπειν τὰ καθ´ αὑτόν.
ΠΑΥΛΟΣ ΑΙΜΙΛΙΟΣ.
Παῦλος Αἰμίλιος δευτέραν ὑπατείαν μετελθὼν ἀπέτυχεν· ἐπεὶ δὲ τοῦ
πρὸς Περσέα καὶ Μακεδόνας πολέμου μῆκος λαμβάνοντος ἀπειρίᾳ καὶ
μαλακίᾳ τῶν στρατηγῶν ἐκεῖνον ὕπατον ἀπέδειξαν, οὐκ ἔφη χάριν ἔχειν
αὐτοῖς· οὐ γὰρ οὕτως αὐτὸς ἀρχῆς δεόμενος, ὡς ἐκείνων ἄρχοντος,
ᾑρῆσθαι στρατηγός.
Ἐλθὼν δ´ εἰς οἶκον ἐξ ἀγορᾶς καὶ τὴν Τερτίαν τὸ θυγάτριον εὑρὼν
δεδακρυμένον ἐπυνθάνετο τὴν αἰτίαν·
| [197] En disant ces mots, il marche 453 vers le Capitole, où tout le peuple le suit,
et laisse ses accusateurs déclamer seuls sur la place publique.
TITUS QUINCTIUS.
Titus Quinctius acquit de bonne heure une si grande considération,
que, sans avoir passé par le tribunat, l'édilité et la préture, il fut nommé consul.
Chargé de la guerre contre Philippe, il consentit à s'aboucher
avec lui; et comme ce prince demandait des otages, en disant que les
Romains avaient plusieurs autres capitaines, outre Quinctius, et que les
Macédoniens n'avaient que lui seul : «Eh! n'est-ce pas vous-même, lui dit
Quinctius, qui vous êtes réduit à cette solitude, en faisant mourir vos amis
et vos proches? »
Après qu'il eut vaincu Philippe, il fit proclamer dans les jeux
isthmiques que les Grecs étaient libres, et pouvaient se gouverner par
leurs lois. Les Grecs, en reconnaissance, firent rechercher tous les
prisonniers romains qui, du temps d'Annibal, avaient été vendus comme
esclaves dans la Grèce, les rachetèrent à cinq cents drachmes par tête, et
les donnèrent en présent à Quinctius. Ils le suivirent tous dans son
triomphe à Rome, portant des chapeaux sur la tête, selon l'usage des
affranchis.
Les Achéens méditaient une expédition contre l'île de Zacynthe;
Quinctius leur conseilla de ne pas sortir du Péloponnèse, de peur de
s'exposer comme les tortues, lorsqu'elles mettent la tête hors de leur
coquille.
Le roi Antiochus s'était mis en marche pour entrer dans la Grèce
avec une nombreuse armée. La multitude de ses troupes et la diversité de
leurs armures avaient jeté la consternation dans tous les peuples.
Quinctius, pour les rassurer, dit, dans le conseil des Achéens, que, dînant
un jour à Chalcis, il fut étonné, de la quantité de mets qu'on servit; mais
son hôte lui dit que toutes ces viandes étaient du porc, et ne différaient
que par l'assaisonnement. «Vous aussi, ajouta-t-il, ne soyez pas effrayés
de ces troupes nombreuses, de ces noms imposants d'hommes armés de
lances, de cuirassiers, d'archers à cheval. Ce ne sont tous que des
Syriens, et ils ne diffèrent que par leurs armes. »
Philopémen, général des Achéens, avait beaucoup de soldats, et
manquait d'argent. Quinctius disait en plaisantant que Philopémen avait
des mains et des pieds, et point de ventre. La plaisanterie était fondée sur
la forme du corps de ce général.
CNÉIUS DOMITIUS.
Cnéius Domitius, celui que le grand Scipion choisit pour le remplacer
auprès de son frère Lucius, dans la guerre contre Antiochus, après avoir
reconnu l'armée ennemie, était fort pressé par ses officiers de l'attaquer
sur-le-champ. Il leur répondit qu'il ne lui restait pas assez de temps pour
tailler en pièces tant de milliers d'ennemis, piller leur bagage, et retourner
dans le camp pour y faire reposer ses troupes; qu'en remettant au
lendemain, il aurait le temps de tout faire. En effet, il livra la bataille le jour
suivant, et tua cinquante mille ennemis.
PUBLIUS LICINIUS
Le consul Publius Licinius fut battu par Persée, roi de Macédoine,
dans un combat de cavalerie où il eut deux mille huit cents hommes tant
tués que pris. Après l'action, Persée lui envoya des ambassadeurs pour
traiter de la paix. Le vaincu fit dire au vainqueur qu'il fallait se remettre, lui
et son royaume, à la discrétion du peuple romain.
PAUL ÉMILE.
Paul Émile s'étant mis sur les rangs pour un second consulat, il fut
refusé. Bientôt après, comme la guerre de Macédoine traînait en
longueur, par l'inexpérience et la lâcheté des généraux, on le nomma
consul. Il dit au peuple qu'il ne lui savait aucun gré d'une dignité qu'il
n'avait pas recherchée, et qu'il ne devait qu'au besoin qu'on avait de lui.
Lorsqu'il rentra de la place publique dans sa maison, il trouva une de
ses filles encore enfant, appelée Tertia, qui pleurait. Son père lui en ayant
demandé la cause,
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