HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Apophthegmes des Lacédémoniens

Page 208

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[208] ΑΠΟΦΘΕΓΜΑΤΑ ΛΑΚΩΝΙΚΑ. ΑΓΑΣΙΚΛΗΣ. <208a> Ἀγασικλῆς Λακεδαιμονίων βασιλεύς, θαυμάζοντός <208b> τινος ὅτι φιλήκοος ὢν οὐ προσδέχεται Φιλοφάνη τὸν σοφιστήν, ἔφη « Τούτων χρῄζω μαθητὴς εἶναι, ὧν εἴην καὶ υἱός. » Πρὸς δὲ τὸν εἰπόντα, πῶς ἄν τις ἀδορυφόρητος ὢν τῶν πολιτῶν ἄρχειν ἀσφαλῶς δύναιτο, « Ἐὰν οὕτως » ἔφη « αὐτῶν ἄρχῃ, ὥσπερ οἱ πατέρες τῶν υἱῶν. » ΑΓΗΣΙΛΑΟΣ Ἀγησίλαος μέγας παρὰ πότον ποτὲ λαχὼν συμποσίαρχος, ἐρωτηθεὶς ὑπὸ τοῦ οἰνοχόου πόσον ἑκάστῳ προσφέροι, « Εἰ μὲν πολὺς οἶνός ἐστιν » ἔφη « παρεσκευασμένος, <208c> ὅσον ἕκαστος αἰτεῖ· εἰ δ´ ὀλίγος, ἐξ ἴσου δίδου πᾶσι. » Κακούργου δέ τινος ἐμμόνως ὑπομείναντος βασάνους, « Ὡς σφόδρα πονηρός » εἶπεν « ἅνθρωπος, εἰς μοχθηρὰ καὶ αἰσχρὰ πράγματα τὴν ὑπομονὴν καὶ καρτερίαν κατατιθέμενος. » Ἐπαινοῦντος δέ τινος ῥήτορα ἐπὶ τῷ δυνατῶς αὔξειν τὰ μικρὰ πράγματα, « Οὐδὲ σκυτοτόμον » ἔφησεν « ἡγοῦμαι σπουδαῖον, ὃς μικρῷ ποδὶ ὑποδήματα μεγάλα περιτίθησι. » Φαμένου δέ τινός ποτε πρὸς αὐτόν « Ὡμολόγηκας », καὶ πολλάκις τὸ αὐτὸ λέγοντος, « Ναὶ μὰ Δία, εἴ γ´ ἐστὶ δίκαιον » ἔφη· « εἰ δὲ μή, ἔλεξα μέν, ὡμολόγησα δ´ οὔ. » <208d> Ἐπειπόντος δέ « Ἀλλὰ μὴν δεῖ τοὺς βασιλεῖς ἐπιτελεῖν ὅττι κεν κεφαλῇ κατανεύσωσιν » « Οὐ μᾶλλον » ἔφη « τοὺς προσιόντας τοῖς βασιλεῦσιν αἰτεῖσθαι δεῖ τὰ δίκαια καὶ λέγειν, στοχαζομένους τε τοῦ καιροῦ καὶ τοῦ ἁρμόζοντος τοῖς βασιλεῦσιν. » Ὁπότε δὲ ψεγόντων ἐπαινούντων τινῶν ἀκούοι, οὐχ ἧττον ᾤετο δεῖν καταμανθάνειν τοὺς τῶν λεγόντων τρόπους περὶ ὧν λέγοιεν. Ἔτι δὲ παῖδα αὐτὸν ὄντα, γυμνοπαιδίας ἀγομένης, χοροποιὸς ἔστησεν εἰς ἄσημον τόπον· δ´ ἐπείσθη καίπερ ἤδη βασιλεὺς ἀποδεδειγμένος καὶ εἶπεν « Εὖγε· δείξω γὰρ ὅτι οὐχ οἱ τόποι τοὺς ἄνδρας ἐντίμους, ἀλλ´ οἱ ἄνδρες <208e> τοὺς τόπους ἐπιδεικνύουσι. » Προστάττοντος δέ τινος αὐτῷ ἰατροῦ περιεργοτέραν θεραπείαν καὶ οὐχ ἁπλῆν, « Νὴ τὼ θεώ » φησίν, « οὐ πάντως μοι πρόκειται ζῆν οὐδὲ πάντ´ ἀναδεχόμενον. » Ἐφεστὼς δέ ποτε τῷ βωμῷ τῆς Χαλκιοίκου βουθυτῶν, ἐπειδὴ φθεὶρ αὐτὸν ἔδακεν, οὐ διετράπη· λαβὼν δὲ περιφανῶς ἐναντίον πάντων ἀπέκτεινε καὶ προσεῖπε « Νὴ τοὺς θεοὺς, ἡδέως τὸν ἐπίβουλον καὶ ἐπὶ τῷ βωμῷ. » <208f> Ἄλλοτ´ ἰδὼν μῦν ἑλκόμενον ἐκ θυρίδος ὑπὸ παιδαρίου, ἐπεὶ μῦς ἐπιστραφεὶς ἔδακε τὴν χεῖρα τοῦ κρατοῦντος καὶ ἔφυγεν, ἐπιδείξας τοῖς παροῦσιν εἶπεν « Ὅταν τὸ ἐλάχιστον ζῷον οὕτως ἀμύνηται τοὺς ἀδικοῦντας, τί τοὺς ἄνδρας προσήκει ποιεῖν λογίζεσθε; » Βουλόμενος δὲ τὸν πρὸς τὸν Πέρσην συστήσασθαι πόλεμον ἕνεκα τοῦ ἐλευθερῶσαι τοὺς τὴν Ἀσίαν κατοικοῦντας Ἕλληνας, τῷ κατὰ Δωδώνην Διὸς ἐχρήσατο μαντείῳ· κελεύσαντος δέ, εἴπερ ἐστίν, δοκεῖ, στρατεύεσθαι, τὸ χρησθὲν ἀνήγγειλε τοῖς ἐφόροις· [208] APOPHTHEGMES DES LACÉDÉMONIENS. AGASICLÈS. <208a> Agasiclès, roi de Lacédémone, à qui quelqu'un témoignait sa surprise <208b> de ce qu'aimant à s'instruire, il ne prenait pas les leçons du sophiste Philophane, lui répondit : « Je veux être le disciple de ceux dont je suis le fils. » On lui demanda comment un prince qui n'avait point de gardes pouvait régner en sûreté : « C'est, dit-il, en commandant à ses sujets comme un père à ses enfants. » AGÉSILAS LE GRAND. Agésilas le Grand fut élu par le sort roi d'un festin. L'échanson vint lui demander combien de coups il verserait à chaque convive. « Si vous avez beaucoup de vin, lui dit Agésilas, <208c> donnez-en à chacun autant qu'il en voudra ; si vous en avez peu, partagez-le à tous également. » Témoin de la constance avec laquelle un scélérat souffrait les tourments de la question, « Que cet homme, dit-il, est horrible, de mettre tant de courage et de patience dans des souffrances que la honte et le mépris accompagnent! » On louait devant lui un orateur sur son talent à amplifier de petites choses. « Estimeriez-vous, dit-il, un cordonnier qui ferait de grands souliers pour de petits pieds? » Un citoyen lui rappelait souvent une promesse qu'il lui avait faite. « Si la chose est juste, lui dit Agésilas, je vous l'ai promise ; si elle ne l'est pas, j'ai proféré la promesse, mais je n'y ai pas consenti. » <208d> Cet homme ayant répliqué que les rois devaient tenir ce qu'ils avaient promis seulement d'un signe de tête : « Ils n'y sont pas plus obligés, repartit Agésilas, qu'il ne convient à ceux qui les approchent de ne leur demander que des choses justes, et de considérer ce que les occasions et la bienséance permettent aux rois. » Toutes les fois qu'il entendait louer ou blâmer quelqu'un, il voulait qu'on examinât les mœurs de ceux qui donnaient ces louanges ou faisaient ces reproches, autant que celles des personnes dont ils parlaient. Dans un spectacle public que donnait la jeunesse de Sparte, le président des jeux le mit à la dernière place. Quoiqu'il fût déjà désigné roi, il obéit en disant : « Tant mieux, je ferai voir que les places n'honorent point les hommes, <208e> mais les hommes, les places. » Son médecin, dans une maladie, lui prescrivait un régime long et assujettissant. « Si je dois mourir, lui dit Agésilas, tous vos remèdes ne me sauveront pas. » Un jour qu'il sacrifiait un bœuf sur l'autel de Minerve, il fut piqué par un de ces insectes qui ne s'attachent qu'à la misère. Il le prit sans honte, et le tua en présence de tout le monde. « Certes, dit-il, il est doux de se venger, même aux pieds des autels.» <208f> Une autre fois il vit une souris qu'un jeune enfant avait saisie sur une fenêtre, le mordre si fort, qu'elle lui fit lâcher prise, et s'échappa. « Puisqu'un si faible animal, dit-il aux assistants, se venge ainsi de ceux qui veulent lui faire violence, que ne doivent pas faire des hommes? » Lorsqu'il se disposait à faire la guerre au roi de Perse, pour mettre en liberté les colonies grecques d'Asie, il alla consulter l'oracle de Jupiter à Dodone. Il en reçut une réponse favorable, et la fit mander aux éphores,


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Dernière mise à jour : 8/05/2008