HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLOTIN, Les Ennéades, V, livre I

Chapitre 8

 Chapitre 8

[5,1,8] Καὶ διὰ τοῦτο καὶ τὰ Πλάτωνος τριττὰ τὰ <πάντα περὶ τὸν πάντων βασιλέα> — φησὶ γὰρ πρῶτακαὶ <δεύτερον περὶ τὰ δεύτερα καὶ περὶ τὰ τρίτα τρίτον>Λέγει δὲ καὶ <τοῦ αἰτίου>εἶναι <πατέρα>αἴτιον μὲν τὸν νοῦν λέγων· δημιουργὸς γὰρ νοῦς αὐτῷ· τοῦτον δέ φησι τὴν ψυχὴν ποιεῖν ἐν τῷ κρατῆρι ἐκείνῳ. Τοῦ αἰτίου δὲ νοῦ ὄντος πατέρα φησὶ τἀγαθὸν καὶ τὸ ἐπέκεινα νοῦ καὶ <ἐπέκεινα οὐσίας>Πολλαχοῦ δὲ τὸ ὂν καὶ τὸν νοῦν τὴν ἰδέαν λέγει· ὥστε Πλάτωνα εἰδέναι ἐκ μὲν τἀγαθοῦ τὸν νοῦν, ἐκ δὲ τοῦ νοῦ τὴν ψυχήν. Καὶ εἶναι τοὺς λόγους τούσδε μὴ καινοὺς μηδὲ νῦν, ἀλλὰ πάλαι μὲν εἰρῆσθαι μὴ ἀναπεπταμένως, τοὺς δὲ νῦν λόγους ἐξηγητὰς ἐκείνων γεγονέναι μαρτυρίοις πιστωσαμένους τὰς δόξας ταύτας παλαιὰς εἶναι τοῖς αὐτοῦ τοῦ Πλάτωνος γράμμασιν. Ἥπτετο μὲν οὖν καὶ Παρμενίδης πρότερον τῆς τοιαύτης δόξης καθόσον εἰς ταὐτὸ συνῆγεν ὂν καὶ νοῦν, καὶ τὸ ὂν οὐκ ἐν τοῖς αἰσθητοῖς ἐτίθετο «<τὸ γὰρ αὐτὸ νοεῖν ἐστί τε καὶ εἶναιλέγων. Καὶ <ἀκίνητον>δὲ λέγει τοῦτοκαίτοι προστιθεὶς τὸ νοεῖνσωματικὴν πᾶσαν κίνησιν ἐξαίρων ἀπ´ αὐτοῦ, ἵνα μένῃ ὡσαύτως, καὶ <ὄγκῳ σφαίρας>ἀπεικάζων, ὅτι πάντα ἔχει περιειλημμένα καὶ ὅτι τὸ νοεῖν οὐκ ἔξω, ἀλλ´ ἐν ἑαυτῷ. Ἓν δὲ λέγων ἐν τοῖς ἑαυτοῦ συγγράμμασιν αἰτίαν εἶχεν ὡς τοῦ ἑνὸς τούτου πολλὰ εὑρισκομένου. δὲ παρὰ Πλάτωνι Παρμενίδης ἀκριβέστερον λέγων διαιρεῖ ἀπ´ ἀλλήλων τὸ πρῶτον ἕν, κυριώτερον ἕν, καὶ δεύτερον <ἓν πολλὰ>λέγων, καὶ τρίτον <ἓν καὶ πολλά>Καὶ σύμφωνος οὕτως καὶ αὐτός ἐστι ταῖς φύσεσι ταῖς τρισίν. [5,1,8] Voici comment Platon établit trois degrés dans la hiérarchie des êtres : « Tout est, dit-il, autour du Roi de tout. » Il parle ici des choses du premier ordre. Il ajoute : « Ce qui est du second ordre est autour du second principe, et ce qui est du troisième ordre est autour du troisième principe. » Platon dit encore que Dieu est le père de la cause ; par cause, il entend l'Intelligence : car, chez ce philosophe, c'est elle qui joue le rôle de Démiurge. Il ajoute que c'est lui qui forme l'Âme dans le cratère. La Cause étant l'Intelligence, Platon nomme Père le Bien absolu, le Principe supérieur à l'Intelligence et à l'Essence. Dans plusieurs passages, il appelle Idée l'Être et l'Intelligence. Il enseigne donc que du Bien naît l'Intelligence; et de l'Intelligence, l'Âme. Cette doctrine n'est pas nouvelle : elle fut professée dès les temps les plus anciens, mais sans être développée explicitement; nous ne voulons ici qu'être les interprètes des premiers sages et montrer par le témoignage même de Platon qu'ils avaient les mêmes dogmes que nous. Le premier qui ait professé cette doctrine est Parménide, qui identifie l'être et l'intelligence et ne place pas l'être dans les choses sensibles : « Car, dit-il, la pensée est la même chose que l'être.» Il ajoute que l'être est immobile, tout en lui accordant la pensée; il refuse à l'être tout mouvement corporel, afin qu'il demeure toujours le même. Il le compare encore à une sphère, parce qu'il contient tout enveloppé dans son sein, et qu'il ne tire pas la pensée du dehors, mais de lui-même. Quand il le nomme un dans ses écrits, il veut parler de sa Cause, comme s'il reconnaissait que cette unité {de l'être intelligible} implique multiplicité. Il parle dans le dialogue de Platon avec plus d'exactitude et distingue trois principes : le premier, l'Un absolu; le second, l'Un multiple; le troisième, l'Un et multiple. Il reconnaît donc avec nous trois natures.


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Dernière mise à jour : 14/05/2010