[3,9,4] Πῶς οὖν ἐξ ἑνὸς πλῆθος; Ὅτι πανταχοῦ· οὐ γάρ ἐστιν ὅπου οὔ. Πάντα οὖν πληροῖ· πολλὰ οὖν, μᾶλλον δὲ πάντα ἤδη. Αὐτὸ μὲν γὰρ εἰ μόνον πανταχοῦ, αὐτὸ ἂν ἦν τὰ πάντα· ἐπεὶ δὲ καὶ οὐδαμοῦ, τὰ πάντα γίνεται μὲν δι´ αὐτόν, ὅτι πανταχοῦ ἐκεῖνος, ἕτερα δὲ αὐτοῦ, ὅτι αὐτὸς οὐδαμοῦ. Διὰ τί οὖν οὐκ αὐτὸς μόνον πανταχοῦ καὶ αὖ πρὸς τούτῳ καὶ οὐδαμοῦ; Ὅτι δεῖ πρὸ πάντων ἓν εἶναι. Πληροῦν οὖν δεῖ αὐτὸν καὶ ποιεῖν πάντα, οὐκ εἶναι τὰ πάντα, ἃ ποιεῖ.
| [3,9,4] L'Un est partout par sa puissance.
IV. Comment la multitude sort-elle de l'Un? C'est que l'Un est partout : car il n'y a point de lieu où il ne soit pas ; il remplit donc tout. C'est par lui que la multitude existe, ou plutôt, c'est par lui que toutes choses existent. Si l'Un était seulement partout, il serait simplement toutes choses ; mais, comme en outre il n'est nulle part, toutes chosesexistent par lui, parce qu'il est partout, mais en même temps toutes choses sont distinctes de lui, parce qu'il n'est nulle part. Pourquoi donc l'Un est-il non seulement partout, mais encore nulle part? c'est que l'Un doit être au-dessus de toutes choses : il doit tout remplir, tout produire sans être tout ce qu'il produit.
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