[2,3,6] Ἄρεα δὲ τόνδε ἢ Ἀφροδίτην θεμένους μοιχείας ποιεῖν, εἰ ὡδὶ εἶεν, ὥσπερ ἐκ τῆς τῶν ἀνθρώπων ἀκολασίας αὐτοὺς ἐμπιπλάντας ὧν πρὸς ἀλλήλους δέονται, πῶς οὐ πολλὴν ἀλογίαν ἔχει; Καὶ τὴν μὲν θέαν αὐτοῖς τὴν πρὸς ἀλλήλους, εἰ οὑτωσὶ θεῷντο, ἡδεῖαν εἶναι, πέρας δὲ αὐτοῖς μηδὲν εἶναι, πῶς ἄν τις παραδέξαιτο; Μυριάδων δὲ ζῴων ἀναριθμήτων γινομένων καὶ οὐσῶν ἑκάστῳ τελεῖν ἀεὶ τὸ τοι〈όν〉δε, δόξαν αὐτοῖς διδόναι, πλουτεῖν ποιεῖν, πένητας, ἀκολάστους, καὶ τὰς ἐνεργείας ἑκάστων αὐτοὺς τελεῖν, τίς αὐτοῖς ἐστι βίος; Ἢ πῶς δυνατὸν τοσαῦτα ποιεῖν; Τὸ δὲ ἀναφορὰς ζῳδίων ἀναμένειν καὶ τότε τελεῖν, καὶ ὅσαις μοίραις ἀνατέλλει ἕκαστον, ἐνιαυτοὺς εἶναι τοσούτους τῆς ἀναφορᾶς, καὶ οἷον ἐπὶ δακτύλων τίθεσθαι, ὅτε ποιήσουσι, μὴ ἐξεῖναι δ´ αὐτοῖς πρὸ τούτων τῶν χρόνων, ὅλως δὲ μηδενὶ ἑνὶ τὸ κύριον τῆς διοικήσεως διδόναι, τούτοις δὲ τὰ πάντα διδόναι, ὥσπερ οὐκ ἐπιστατοῦντος ἑνός, ἀφ´ οὗ διηρτῆσθαι τὸ πᾶν, ἑκάστῳ διδόντος κατὰ φύσιν τὸ αὑτοῦ περαίνειν καὶ ἐνεργεῖν τὰ αὑτοῦ συντεταγμένον αὖ μετ´ αὐτοῦ, λύοντός ἐστι καὶ ἀγνοοῦντος κόσμου φύσιν ἀρχὴν ἔχοντος καὶ αἰτίαν πρώτην ἐπὶ πάντα ἰοῦσαν.
| [2,3,6] N’est-il pas déraisonnable d’admettre que Mars ou Vénus, dans une certaine position, produisent les adultères? C’est leur attribuer l’incontinence qu’on voit chez les hommes et la même ardeur à satisfaire d’indignes passions. Comment croire que l’aspect des planètes est favorable quand elles se regardent d’une certaine manière? Comment croire qu’elles n’ont pas une nature déterminée? Puisqu’il y a une foule innombrable d’êtres qui naissent et existent en tout temps, si les planètes s’occupaient de chacun d’eux, leur donnaient de la gloire, des richesses, les rendaient pauvres ou incontinents, leur faisaient accomplir tous leurs actes, quelle vie mèneraient-elles? Comment pourraient-elles exécuter tant de choses? Il n’est pas plus raisonnable d’avancer qu’elles attendent pour agir les ascensions des signes, ni de dire qu’autant un signe parcourt de degrés à son lever, autant son ascension comprend d’années; que les planètes calculent en quelque sorte sur leurs doigts l’époque à laquelle elles doivent faire chaque chose, sans qu’il leur soit permis de la faire auparavant. Enfin, c’est un tort également de ne pas rapporter à un principe unique le gouvernement de l’univers, d’attribuer tout aux astres, comme s’il n’y avait pas un chef unique dont l’univers dépend et qui distribue à chaque être un rôle et des fonctions conformes à sa nature, Le méconnaître, c’est détruire l’ordre dont on fait partie, c’est ignorer la nature du monde, qui suppose une cause première, un principe dont l’action pénètre tout.
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