HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLOTIN, Les Ennéades, II, livre III

Chapitre 14

 Chapitre 14

[2,3,14] Περὶ δὲ πενίας καὶ πλούτους καὶ δόξας καὶ ἀρχὰς πῶς; , εἰ μὲν παρὰ πατέρων οἱ πλοῦτοι, ἐσήμηναν τὸν πλούσιον, ὥσπερ καὶ εὐγενῆ τὸν ἐκ τοιούτων διὰ τὸ γένος τὸ ἔνδοξον ἔχοντα ἐδήλωσαν μόνον· εἰ δ´ ἐξ ἀνδραγαθίας, εἰ σῶμα συνεργὸν γεγένηται, συμβάλλοιντο ἂν οἱ τὴν σώματος ἰσχὺν ἐργασάμενοι, γονεῖς μὲν πρῶτον, εἶτα, εἴ τι παρὰ τῶν τόπων ἔσχε, τὰ οὐράνια καὶ γῆ· εἰ δὲ ἄνευ σώματος ἀρετή, αὐτῇ μόνῃ δοτέον τὸ πλεῖστον καί, ὅσα παρὰ τῶν ἀμειψαμένων, συνεβάλλετο. Οἱ δὲ δόντες εἰ μὲν ἀγαθοί, εἰς ἀρετὴν ἀνακτέον καὶ οὕτω τὴν αἰτίαν· εἰ δὲ φαῦλοι, δικαίως δὲ δόντες, τῷ ἐν αὐτοῖς βελτίστῳ ἐνεργήσαντι τοῦτο γεγονέναι. Εἰ δὲ πονηρὸς πλουτήσας, τὴν μὲν πονηρίαν προηγουμένην καὶτι τὸ αἴτιον τῆς πονηρίας, προσληπτέον δὲ καὶ τοὺς δόντας συναιτίους ὡσαύτως γενομένους. Εἰ δ´ ἐκ πόνων, οἷον ἐκ γεωργίας, ἐπὶ τὸν γεωργόν, συνεργὸν τὸ περιέχον γεγενημένον. Εἰ δὲ θησαυρὸν εὗρε, συμπεσεῖν τι τῶν ἐκ τοῦ παντός· εἰ δέ, σημαίνεται· πάντως γὰρ ἀκολουθεῖ ἀλλήλοις πάντα· διὸ καὶ πάντως. Εἰ δ´ ἀπέβαλέ τις πλοῦτον, εἰ ἀφαιρεθείς, ἐπὶ τὸν ἀφελόμενον, κἀκεῖνον ἐπὶ τὴν οἰκείαν ἀρχήν· εἰ δ´ ἐν θαλάττῃ, τὰ συμπεσόντα. Τὸ δ´ ἔνδοξον δικαίως οὔ. Εἰ οὖν δικαίως, τὰ ἔργα καὶ τὸ παρὰ τοῖς δοξάζουσι βέλτιον· εἰ δ´ οὐ δικαίως, ἐπὶ τὴν τῶν τιμώντων ἀδικίαν. Καὶ ἀρχῆς δὲ πέρι αὐτὸς λόγος· γὰρ προσηκόντως οὔ· καὶ θάτερον μὲν ἐπὶ τὸ βέλτιον τῶν ἑλομένων, ἐπ´ αὐτὸν διαπραξάμενον ἑτέρων συστάσει καὶ ὁπωσοῦν ἄλλως. Περὶ δὲ γάμων προαίρεσις συντυχία καὶ σύμπτωσις ἐκ τῶν ὅλων. Παίδων δὲ γενέσεις ἀκόλουθοι τούτοις, καὶ πέπλασται κατὰ λόγον ἐμποδίσαντος οὐδενός, χεῖρον ἔσχε γενομένου ἔνδον κωλύματός τινος παρ´ αὐτὴν τὴν κύουσαν τοῦ περιέχοντος οὕτω διατεθέντος ὡς ἀσυμμέτρως πρὸς τήνδε τὴν κύησιν ἐσχηκότος. [2,3,14] Que dirons-nous de la pauvreté, des richesses, de la gloire, des commandements? Si un homme tient ses richesses de ses parents, les astres ont seulement annoncé qu’il serait riche, comme ils se sont bornés à annoncer sa noblesse, s’il la devait à sa naissance. Si un homme a acquis des richesses par son mérite et que son corps y ait contribué, les causes qui ont donné à son corps de la vigueur ont pu concourir à sa fortune: ce sont, d’abord ses parents, ensuite sa patrie, si elle a un bon climat, enfin la fécondité du sol. Si cet homme doit ses richesses à sa vertu, c’est à sa vertu seule qu’il faut les attribuer, ainsi que les avantages périssables qu’il peut posséder par une faveur divine. S’il a reçu ses richesses de personnes vertueuses, sa fortune a encore pour cause la vertu. S’il a reçu ses richesses d’hommes pervers, mais pour un motif juste, elles proviennent d’un bon principe qui a agi en eux. Enfin, si un homme qui a amassé des richesses est pervers, la cause de sa fortune est cette perversité même et le principe dont elle provient; il faut encore comprendre dans l’ordre des causes ceux qui ont pu lui donner de l’argent. Un homme doit-il ses richesses à des travaux, par exemple, à des travaux d’agriculture, elles ont pour causes les soins du laboureur et le concours des circonstances extérieures. A-t-il trouvé un trésor, quelque chose de l’univers a dû y contribuer. Cette découverte a pu d’ailleurs être annoncée: car toutes les choses s’enchaînent les unes aux autres, et, par conséquent, s’annoncent mutuellement. Un homme dissipe-t-il ses richesses, il est la cause de leur perte; lui sont-elles ravies, la cause est le ravisseur. Y a-t-il eu naufrage, beaucoup de choses ont pu y concourir. La gloire est acquise justement ou injustement. Est-elle acquise justement, elle est due à des services rendus ou à l’estime des autres hommes. Est-elle acquise injustement, elle a pour cause l’injustice de ceux qui accordent des honneurs à cet homme. Il en est de même d’un commandement, il est ou il n’est pas mérité: dans le premier cas, il est dû à l’équité des électeurs ou à l’activité de l’homme qui l’a obtenu par le concours de ses amis, ou à toute autre circonstance. Un mariage est déterminé par une préférence, ou par une circonstance accidentelle, ou par le concours de plusieurs circonstances. La procréation des enfants en est une conséquence: elle a lieu conformément à la raison {séminale}, s’il ne se rencontre pas d’obstacle; si elle est vicieuse, c’est qu’il y a quelque défaut intérieur soit dans la mère qui conçoit, soit dans le père qui est mal disposé pour cette procréation.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010