HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

ὡς



Texte grec :

[85] πυρετοὶ γὰρ οὖν δὴ τὰ τοιαῦτα ἐπιγιγνόμενοι (85a) μάλιστα λύουσιν.
τὸ δὲ λευκὸν φλέγμα διὰ τὸ τῶν πομφολύγων πνεῦμα χαλεπὸν ἀποληφθέν,
ἔξω δὲ τοῦ σώματος ἀναπνοὰς ἴσχον ἠπιώτερον μέν, καταποικίλλει δὲ τὸ
σῶμα λεύκας ἀλφούς τε καὶ τὰ τούτων συγγενῆ νοσήματα ἀποτίκτον. μετὰ χολῆς δὲ
μελαίνης κερασθὲν ἐπὶ τὰς περιόδους τε τὰς ἐν τῇ κεφαλῇ θειοτάτας οὔσας
ἐπισκεδαννύμενον καὶ συνταράττον αὐτάς, καθ᾽ ὕπνον μὲν ἰὸν πρᾳΰτερον, (85b)
ἐγρηγορόσιν δὲ ἐπιτιθέμενον δυσαπαλλακτότερον· νόσημα δὲ ἱερᾶς ὂν φύσεως
ἐνδικώτατα ἱερὸν λέγεται. φλέγμα δ᾽ ὀξὺ καὶ ἁλμυρὸν πηγὴ πάντων νοσημάτων ὅσα
γίγνεται καταρροϊκά· διὰ δὲ τοὺς τόπους εἰς οὓς ῥεῖ παντοδαποὺς ὄντας παντοῖα
ὀνόματα εἴληφεν. ὅσα δὲ φλεγμαίνειν λέγεται τοῦ σώματος, ἀπὸ τοῦ κάεσθαί τε καὶ
φλέγεσθαι, διὰ χολὴν γέγονε πάντα. λαμβάνουσα μὲν οὖν ἀναπνοὴν ἔξω παντοῖα
(85c) ἀναπέμπει φύματα ζέουσα, καθειργνυμένη δ᾽ ἐντὸς πυρίκαυτα νοσήματα πολλὰ
ἐμποιεῖ, μέγιστον δέ, ὅταν αἵματι καθαρῷ συγκερασθεῖσα τὸ τῶν ἰνῶν γένος ἐκ τῆς
ἑαυτῶν διαφορῇ τάξεως, αἳ διεσπάρησαν μὲν εἰς αἷμα, ἵνα συμμέτρως λεπτότητος
ἴσχοι καὶ πάχους καὶ μήτε διὰ θερμότητα ὡς ὑγρὸν ἐκ μανοῦ τοῦ σώματος ἐκρέοι, μήτ᾽
αὖ πυκνότερον δυσκίνητον (85d) ὂν μόλις ἀναστρέφοιτο ἐν ταῖς φλεψίν. καιρὸν δὴ
τούτων ἶνες τῇ τῆς φύσεως γενέσει φυλάττουσιν· ἃς ὅταν τις καὶ τεθνεῶτος αἵματος
ἐν ψύξει τε ὄντος πρὸς ἀλλήλας συναγάγῃ, διαχεῖται πᾶν τὸ λοιπὸν αἷμα, ἐαθεῖσαι δὲ
ταχὺ μετὰ τοῦ περιεστῶτος αὐτὸ ψύχους συμπηγνύασιν. ταύτην δὴ τὴν δύναμιν
ἐχουσῶν ἰνῶν ἐν αἵματι χολὴ φύσει παλαιὸν αἷμα γεγονυῖα καὶ πάλιν ἐκ τῶν σαρκῶν
εἰς τοῦτο τετηκυῖα, θερμὴ καὶ ὑγρὰ κατ᾽ ὀλίγον τὸ πρῶτον ἐμπίπτουσα πήγνυται (85e)
διὰ τὴν τῶν ἰνῶν δύναμιν, πηγνυμένη δὲ καὶ βίᾳ κατασβεννυμένη χειμῶνα καὶ
τρόμον ἐντὸς παρέχει. πλείων δ᾽ ἐπιρρέουσα, τῇ παρ᾽ αὐτῆς θερμότητι κρατήσασα τὰς
ἶνας εἰς ἀταξίαν ζέσασα διέσεισεν· καὶ ἐὰν μὲν ἱκανὴ διὰ τέλους κρατῆσαι γένηται,
πρὸς τὸ τοῦ μυελοῦ διαπεράσασα γένος κάουσα ἔλυσεν τὰ τῆς ψυχῆς αὐτόθεν οἷον
νεὼς πείσματα μεθῆκέν τε ἐλευθέραν, ὅταν δ᾽ ἐλάττων ᾖ τό τε σῶμα ἀντίσχῃ
τηκόμενον, αὐτὴ κρατηθεῖσα ἢ κατὰ πᾶν τὸ σῶμα ἐξέπεσεν, ἢ διὰ τῶν φλεβῶν εἰς τὴν
κάτω συνωσθεῖσα ἢ τὴν ἄνω κοιλίαν,

Traduction française :

[85] en fait, elles se terminent le plus souvent par un accès de fièvre.
La pituite blanche est dangereuse, si l'air de ses bulles est intercepté.
Si elle trouve un exutoire à la surface du corps, elle est relativement
bénigne, mais elle tachette le corps en produisant des dartres
blanches, des dartres farineuses et d'autres accidents similaires.
Mêlée à la bile noire et répandue sur les circuits les plus divins, ceux
de la tête, elle en trouble le cours, plus bénigne, si ce désordre a lieu
pendant le sommeil, plus difficile à chasser, quand elle attaque des gens
éveillés. Comme c'est une maladie de la substance sacrée, elle est très
justement appelée le mal sacré. La pituite aigre et salée est la source de toutes
les maladies catarrhales ; mais elles ont reçu les noms les plus variés, suivant
les diverses parties où la fluxion s'épanche.
Toutes les inflammations du corps, ainsi appelées de la brûlure et de
la chaleur qui les accompagnent, sont causées par la bile. Quand la
bile trouve une issue au-dehors, elle produit, par son
bouillonnement, des tumeurs de toute sorte ; quand elle est confinée
à l'intérieur, elle occasionne une foule de maladies inflammatoires,
ont la plus grave a lieu lorsque, mêlée au sang pur, elle détourne de
leur place les fibres, qui ont été distribuées dans le sang, pour qu'il
garde une juste proportion de ténuité et d'épaisseur, de peur que,
liquéfié par la chaleur, il ne s'écoule par les pores du corps, ou que,
trop épais et difficile à mouvoir, il ne circule difficilement dans les
veines. Cet heureux équilibre, c'est la fibrine qui le conserve grâce à
sa structure naturelle. Même quand le sang est mort et qu'il se
refroidit, on n'a qu'à rapprocher les fibres les unes des autres, pour
que tout ce qui reste de sang s'écoule au travers. Si, au contraire, on
les laisse en état, elles coagulent rapidement le sang avec l'aide du
froid environnant. Telle étant l'action des fibres dans le sang, la bile,
qui par son origine est du vieux sang, et qui se fond de nouveau de la
chair dans le sang, quand, chaude et humide, elle y pénètre d'abord
en petite quantité, se congèle alors sous l'influence des fibres et, ainsi
congelée et éteinte par force, elle produit à l'intérieur du froid et des
frissons. Quand elle coule dans le sang en plus grande quantité, elle
maîtrise les fibres par sa propre chaleur et, par son bouillonnement,
les secoue et y jette le désordre, et, si elle est assez puissante pour les
maîtriser jusqu'au bout, elle pénètre dans la substance de la moelle
et, en brûlant, dissout les liens qui y attachent l'âme, comme les
amarres d'un navire, et la met en liberté. Si, au contraire, la bile est
en moindre quantité et que le corps résiste à la dissolution, c'est elle
qui est maîtrisée, et alors, ou bien elle s'échappe par toute la surface
du corps, ou bien, refoulée au travers des veines dans le thorax ou
dans le bas-ventre,





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Dernière mise à jour : 3/11/2005