HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Sophiste (dialogue complet)

μὴ



Texte grec :

[264] (264a) (Ξένος) Ὅταν οὖν τοῦτο ἐν ψυχῇ κατὰ διάνοιαν ἐγγίγνηται μετὰ σιγῆς, πλὴν δόξης ἔχεις ὅτι προσείπῃς αὐτό; (Θεαίτητος) Καὶ πῶς; (Ξένος) Τί δ' ὅταν μὴ καθ' αὑτὸ ἀλλὰ δι' αἰσθήσεως παρῇ τινι, τὸ τοιοῦτον αὖ πάθος ἆρ' οἷόν τε ὀρθῶς εἰπεῖν ἕτερόν τι πλὴν φαντασίαν; (Θεαίτητος) Οὐδέν. (Ξένος) Οὐκοῦν ἐπείπερ λόγος ἀληθὴς ἦν καὶ ψευδής, τούτων δ' ἐφάνη διάνοια μὲν αὐτῆς πρὸς ἑαυτὴν ψυχῆς διάλογος, (264b) δόξα δὲ διανοίας ἀποτελεύτησις, “φαίνεται” δὲ ὃ λέγομεν σύμμειξις αἰσθήσεως καὶ δόξης, ἀνάγκη δὴ καὶ τούτων τῷ λόγῳ συγγενῶν ὄντων ψευδῆ (τε) αὐτῶν ἔνια καὶ ἐνίοτε εἶναι. (Θεαίτητος) Πῶς δ' οὔ; (Ξένος) Κατανοεῖς οὖν ὅτι πρότερον ηὑρέθη ψευδὴς δόξα καὶ λόγος ἢ κατὰ τὴν προσδοκίαν ἣν ἐφοβήθημεν ἄρτι, μὴ παντάπασιν ἀνήνυτον ἔργον ἐπιβαλλοίμεθα ζητοῦντες αὐτό; (Θεαίτητος) Κατανοῶ. (Ξένος) Μὴ τοίνυν μηδ' εἰς τὰ λοιπὰ ἀθυμῶμεν. Ἐπειδὴ (264c) γὰρ πέφανται ταῦτα, τῶν ἔμπροσθεν ἀναμνησθῶμεν κατ' εἴδη διαιρέσεων. (Θεαίτητος) Ποίων δή; (Ξένος) Διειλόμεθα τῆς εἰδωλοποιικῆς εἴδη δύο, τὴν μὲν εἰκαστικήν, τὴν δὲ φανταστικήν. (Θεαίτητος) Ναί. (Ξένος) Καὶ τὸν σοφιστὴν εἴπομεν ὡς ἀποροῖμεν εἰς ὁποτέραν θήσομεν. (Θεαίτητος) Ἦν ταῦτα. (Ξένος) Καὶ τοῦθ' ἡμῶν ἀπορουμένων ἔτι μείζων κατεχύθη σκοτοδινία, φανέντος τοῦ λόγου τοῦ πᾶσιν ἀμφισβητοῦντος ὡς οὔτε εἰκὼν οὔτε εἴδωλον οὔτε φάντασμ' εἴη τὸ παράπαν (264d) οὐδὲν διὰ τὸ μηδαμῶς μηδέποτε μηδαμοῦ ψεῦδος εἶναι. (Θεαίτητος) Λέγεις ἀληθῆ. (Ξένος) Νῦν δέ γ' ἐπειδὴ πέφανται μὲν λόγος, πέφανται δ' οὖσα δόξα ψευδής, ἐγχωρεῖ δὴ μιμήματα τῶν ὄντων εἶναι καὶ τέχνην ἐκ ταύτης γίγνεσθαι τῆς διαθέσεως ἀπατητικήν. (Θεαίτητος) Ἐγχωρεῖ. (Ξένος) Καὶ μὴν ὅτι γ' ἦν ὁ σοφιστὴς τούτων πότερον, διωμολογημένον ἡμῖν ἐν τοῖς πρόσθεν ἦν. (Θεαίτητος) Ναί. (Ξένος) Πάλιν τοίνυν ἐπιχειρῶμεν, σχίζοντες διχῇ τὸ (264e) προτεθὲν γένος, πορεύεσθαι κατὰ τοὐπὶ δεξιὰ ἀεὶ μέρος τοῦ τμηθέντος, ἐχόμενοι τῆς τοῦ σοφιστοῦ κοινωνίας, ἕως ἂν αὐτοῦ τὰ κοινὰ πάντα περιελόντες,

Traduction française :

[264] (264a) L'ÉTRANGER. Et quand cela se fait en silence dans l'âme par la pensée, n'est-ce pas opinion qu'il faut l'appeler ? THÉÉTÈTE. Assurément. L'ÉTRANGER. Quand, au contraire, cet état de l'âme n'est pas l'ouvrage de la pensée, mais de la sensation, comment le qualifier justement d'un autre nom que de celui d'imagination? . THÉÉTÈTE. D'aucun autre. L'ÉTRANGER. Par conséquent, puisque nous ayons admis un discours vrai et faux, puisque ensuite nous avons trouvé que la pensée est comme le dialogue de l'âme avec elle-même, (264d) l'opinion, le terme auquel aboutit la pensée, enfin l'imagination un mélange de sensation et d'opinion, il en résulte que toutes ces diverses choses étant en quelque sorte de la même famille que le discours, doivent quelquefois pouvoir être fausses. THÉÉTÈTE. Cela est certain. L'ÉTRANGER. Tu vois donc bien que le faux, dans l'opinion et dans le discours, n'a pas été aussi difficile à trouver que nous l'imaginions quand nous appréhendions d'avoir fait, en nous mettant à sa recherche, une entreprise que nous ne pourrions mettre à fin. THÉÉTÈTE Je le vois. L'ÉTRANGER. Ainsi ne perdons pas courage pour le reste. (264c) Après avoir éclairci ce point, rappelons-nous les divisions par espèces que nous avons faites antérieurement. THÉÉTÈTE Lesquelles? L'ÉTRANGER. Nous avons distingué deux espèces dans l'art de faire des simulacres, l'art de copier, et l'art que nous avons appelé fantasmagorique. THÉÉTÈTE. Il est vrai. L'ÉTRANGER. Et nous disions que pous ne savions auquel rapporter le sophiste. THÉÉTÈTE. Précisément. L'ÉTRANGER. Et comme nous étions dans cette incertitude, les ténèbres ont redoublé à l'apparition de cette maxime, tant débattue par tout le monde, qu'il n'y a pas d'image, de simulacre ni de fantôme quelconque, (264d) attendu qu'il est impossible qu'il y ait jamais du faux de quelque manière et en quoi que ce soit. THÉÉTÈTE. C'est bien cela. L'ÉTRANGER. Or, maintenant que nous avons trouvé le faux, et dans le discours et dans l'opinion, il est possible qu'il y ait des imitations des êtres, et par conséquent un art de tromper. THÉÉTÈTE. Cela est possible. L'ÉTRANGER. Et nous sommes convenus précédemment que le sophiste appartient à l'une des espèces dont nous venons de parler. THÉÉTÈTE. Oui L'ÉTRANGER. Recommençons donc la division du genre (264e) dont nous sommes partis, et en prenant toujours à droite, suivons le sophiste dans les espèces dont il participe, jusqu'à ce que l'ayant dépouillé de tout ce qu'il a de commun avec d'autres que lui,





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Dernière mise à jour : 27/11/2008