HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre IV

ἔφη



Texte grec :

[445] Τὸ δὴ λοιπὸν ἤδη, ὡς ἔοικεν, ἡμῖν ἐστι σκέψασθαι (445a) πότερον αὖ λυσιτελεῖ δίκαιά τε πράττειν καὶ καλὰ ἐπιτηδεύειν καὶ εἶναι δίκαιον, ἐάντε λανθάνῃ ἐάντε μὴ τοιοῦτος ὤν, ἢ ἀδικεῖν τε καὶ ἄδικον εἶναι, ἐάνπερ μὴ διδῷ δίκην μηδὲ βελτίων γίγνηται κολαζόμενος. ᾿Αλλ’, ἔφη, ὦ Σώκρατες, γελοῖον ἔμοιγε φαίνεται τὸ σκέμμα γίγνεσθαι ἤδη, εἰ τοῦ μὲν σώματος τῆς φύσεως διαφθειρομένης δοκεῖ οὐ βιωτὸν εἶναι οὐδὲ μετὰ πάντων σιτίων τε καὶ ποτῶν καὶ παντὸς πλούτου καὶ πάσης ἀρχῆς, τῆς δὲ αὐτοῦ τούτου ᾧ ζῶμεν φύσεως ταραττομένης καὶ (445b) διαφθειρομένης βιωτὸν ἄρα ἔσται, ἐάνπερ τις ποιῇ ὃ ἂν βουληθῇ ἄλλο πλὴν τοῦτο ὁπόθεν κακίας μὲν καὶ ἀδικίας ἀπαλλαγήσεται, δικαιοσύνην δὲ καὶ ἀρετὴν κτήσεται, ἐπειδήπερ ἐφάνη γε ὄντα ἑκάτερα οἷα ἡμεῖς διεληλύθαμεν. Γελοῖον γάρ, ἦν δ’ ἐγώ· ἀλλ’ ὅμως ἐπείπερ ἐνταῦθα ἐληλύθαμεν, ὅσον οἷόν τε σαφέστατα κατιδεῖν ὅτι ταῦτα οὕτως ἔχει οὐ χρὴ ἀποκάμνειν. ῞Ηκιστα, νὴ τὸν Δία, ἔφη, πάντων ἀποκμητέον. (445c) Δεῦρό νυν, ἦν δ’ ἐγώ, ἵνα καὶ ἴδῃς ὅσα καὶ εἴδη ἔχει ἡ κακία, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, ἅ γε δὴ καὶ ἄξια θέας. ῞Επομαι, ἔφη· μόνον λέγε. Καὶ μήν, ἦν δ’ ἐγώ, ὥσπερ ἀπὸ σκοπιᾶς μοι φαίνεται, ἐπειδὴ ἐνταῦθα ἀναβεβήκαμεν τοῦ λόγου, ἓν μὲν εἶναι εἶδος τῆς ἀρετῆς, ἄπειρα δὲ τῆς κακίας, τέτταρα δ’ ἐν αὐτοῖς ἄττα ὧν καὶ ἄξιον ἐπιμνησθῆναι. Πῶς λέγεις; ἔφη. ῞Οσοι, ἦν δ’ ἐγώ, πολιτειῶν τρόποι εἰσὶν εἴδη ἔχοντες, τοσοῦτοι κινδυνεύουσι καὶ ψυχῆς τρόποι εἶναι. Πόσοι δή; (445d) Πέντε μέν, ἦν δ’ ἐγώ, πολιτειῶν, πέντε δὲ ψυχῆς. Λέγε, ἔφη, τίνες. Λέγω, εἶπον, ὅτι εἷς μὲν οὗτος ὃν ἡμεῖς διεληλύθαμεν πολιτείας εἴη ἂν τρόπος, ἐπονομασθείη δ’ ἂν καὶ διχῇ· ἐγγενομένου μὲν γὰρ ἀνδρὸς ἑνὸς ἐν τοῖς ἄρχουσι διαφέροντος βασιλεία ἂν κληθείη, πλειόνων δὲ ἀριστοκρατία. ᾿Αληθῆ, ἔφη. Τοῦτο μὲν τοίνυν, ἦν δ’ ἐγώ, ἓν εἶδος λέγω· οὔτε γὰρ ἂν (445e) πλείους οὔτε εἷς ἐγγενόμενοι κινήσειεν ἂν τῶν ἀξίων λόγου νόμων τῆς πόλεως, τροφῇ τε καὶ παιδείᾳ χρησάμενος ᾗ διήλθομεν. Οὐ γὰρ εἰκός, ἔφη.

Traduction française :

[445] Nous n'avons plus maintenant qu'à examiner s'il est profitable d'agir justement, de s'appliquer à ce qui est (445a) honnête et d'être juste, fût-on ou non connu pour tel - ou de commettre l'injustice et d'être injuste, ne fût-on pas puni et ne devînt-on pas meilleur par le châtiment. Mais, Socrate, observa-t-il, cet examen me semble désormais ridicule. Car si la vie paraît insupportable quand la constitution du corps est ruinée, même avec tous les plaisirs de la table, avec toute la richesse et toute la puissance possibles, à plus forte raison l'est-elle quand son principe se trouve altéré et corrompu, eût-on (445b) le pouvoir de tout faire à son gré, - excepté d'échapper au vice et à l'injustice, et d'acquérir la justice et la vertu. J'entends : si ces choses sont telles que nous les avons décrites. En effet, cet examen serait ridicule, avouai-je. Cependant, puisque nous avons atteint un point d'où nous pouvons discerner avec la plus grande clarté que telle est la vérité, nous ne devons pas faiblir. Non, par Zeus, dit-il, nous ne devons pas faiblir le moins du monde. Approche donc, repris-je, pour voir sous combien de (445c) formes se présente le vice : celles du moins qui, selon moi, méritent d'appeler l'attention. Je te suis, montre-les. Eh bien ! à voir les choses de l'observatoire où nous sommes - puisque c'est ici que la discussion nous a conduits - il me semble que la forme de la vertu est une, et que les formes du vice sont sans nombre, mais qu'il en existe quatre dignes d'être retenues. Que veux-tu dire? demanda-t-il. Il se pourrait, répondis-je, qu'il y eût autant d'espèces d'âmes qu'il y a d'espèces de constitutions politiques. Et combien? (445d) Cinq espèces de constitutions et cinq espèces d'âmes. Nomme-les. Voici : la constitution que nous avons décrite en est une, bien qu'on la puisse appeler de deux noms. Si, en effet, il y a un homme parmi les chefs qui surpasse remarquablement les autres on la nomme monarchie, s'il y en a plusieurs aristocratie. C'est exact. Mais je dis qu'il n'y a là qu'une espèce de constitution; (445e) car, qu'ils soient plusieurs ou un seul, ils n'ébranleront pas les lois fondamentales de la cité tant qu'ils observeront les principes d'éducation que nous avons décrits. Non, apparemment.





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Dernière mise à jour : 1/03/2006