HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

τοῦτο



Texte grec :

[283] τὴν δὲ ἐπιτεταγμένην αὐτοῖς εἶναι τέχνην τὴν (283a) κροκονητικὴν φῶμεν. 441. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθότατα. 442. (Ξένος) καὶ μὴν τό γε τῆς ὑφαντικῆς μέρος ὃ προυθέμεθα, παντί που δῆλον ἤδη. τὸ γὰρ συγκριτικῆς τῆς ἐν ταλασιουργίᾳ μόριον ὅταν εὐθυπλοκίᾳ κρόκης καὶ στήμονος ἀπεργάζηται πλέγμα, τὸ μὲν πλεχθὲν σύμπαν ἐσθῆτα ἐρεᾶν, τὴν δ' ἐπὶ τούτῳ τέχνην οὖσαν προσαγορεύομεν ὑφαντικήν. 443. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθότατα. 444. (283b) (Ξένος) εἶεν, τί δή ποτε οὖν οὐκ εὐθὺς ἀπεκρινάμεθα πλεκτικὴν εἶναι κρόκης καὶ στήμονος ὑφαντικήν, ἀλλὰ περιήλθομεν ἐν κύκλῳ πάμπολλα διοριζόμενοι μάτην; 445. (Νεώτερος Σωκράτης) οὔκουν ἔμοιγε, ὦ ξένε, μάτην οὐδὲν τῶν ῥηθέντων ἔδοξε ῥηθῆναι. 446. (Ξένος) καὶ θαυμαστόν γε οὐδέν, ἀλλὰ τάχ' ἄν, ὦ μακάριε, δόξειε. πρὸς δὴ τὸ νόσημα τὸ τοιοῦτον, ἂν ἄρα πολλάκις ὕστερον ἐπίῃ - θαυμαστὸν γὰρ οὐδέν - λόγον ἄκουσόν τινα (283c) προσήκοντα περὶ πάντων τῶν τοιούτων ῥηθῆναι. 447. (Νεώτερος Σωκράτης) λέγε μόνον. 448. (Ξένος) πρῶτον τοίνυν ἴδωμεν πᾶσαν τήν τε ὑπερβολὴν καὶ τὴν ἔλλειψιν, ἵνα κατὰ λόγον ἐπαινῶμεν καὶ ψέγωμεν τὰ μακρότερα τοῦ δέοντος ἑκάστοτε λεγόμενα καὶ τἀναντία περὶ τὰς τοιάσδε διατριβάς. 449. (Νεώτερος Σωκράτης) οὐκοῦν χρή. 450. (Ξένος) περὶ δὴ τούτων αὐτῶν ὁ λόγος ἡμῖν οἶμαι γιγνόμενος ὀρθῶς ἂν γίγνοιτο. 451. (Νεώτερος Σωκράτης) τίνων; 452. (Ξένος) μήκους τε πέρι καὶ βραχύτητος καὶ πάσης ὑπεροχῆς (283d) τε καὶ ἐλλείψεως, ἡ γάρ που μετρητικὴ περὶ πάντ' ἐστὶ ταῦτα. 453. (Νεώτερος Σωκράτης) ναί. 454. (Ξένος) διέλωμεν τοίνυν αὐτὴν δύο μέρη, δεῖ γὰρ δὴ πρὸς ὃ νῦν σπεύδομεν. 455. (Νεώτερος Σωκράτης) λέγοις ἂν τὴν διαίρεσιν ὅπῃ. 456. (Ξένος) τῇδε, τὸ μὲν κατὰ τὴν πρὸς ἄλληλα μεγέθους καὶ σμικρότητος κοινωνίαν, τὸ δὲ (τὸ) κατὰ τὴν τῆς γενέσεως ἀναγκαίαν οὐσίαν. 457. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς λέγεις; 458. (Ξένος) ἆρ' οὐ κατὰ φύσιν δοκεῖ σοι τὸ μεῖζον μηδενὸς ἑτέρου δεῖν μεῖζον λέγειν ἢ τοῦ ἐλάττονος, καὶ τοὔλαττον αὖ (283e) τοῦ μείζονος ἔλαττον, ἄλλου δὲ μηδενός; 459. (Νεώτερος Σωκράτης) ἔμοιγε. 460. (Ξένος) τί δέ; τὸ τὴν τοῦ μετρίου φύσιν ὑπερβάλλον καὶ ὑπερβαλλόμενον ὑπ' αὐτῆς ἐν λόγοις εἴτε καὶ ἐν ἔργοις ἆρ' οὐκ αὖ λέξομεν ὡς ὄντως γιγνόμενον, ἐν ᾧ καὶ διαφέρουσι μάλιστα ἡμῶν οἵ τε κακοὶ καὶ (οἱ) ἀγαθοί; 461. (Νεώτερος Σωκράτης) φαίνεται. 462. (Ξένος) διττὰς ἄρα ταύτας οὐσίας καὶ κρίσεις τοῦ μεγάλου καὶ τοῦ σμικροῦ θετέον, ἀλλ' οὐχ ὡς ἔφαμεν ἄρτι πρὸς ἄλληλα μόνον δεῖν, ἀλλ' ὥσπερ νῦν εἴρηται μᾶλλον τὴν μὲν πρὸς ἄλληλα λεκτέον, τὴν δ' αὖ πρὸς τὸ μέτριον, οὗ δὲ ἕνεκα, μαθεῖν ἆρ' ἂν βουλοίμεθα; 463. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν;

Traduction française :

[283] et l’art qui préside à ce travail la fabrique de la trame. (SOCRATE LE JEUNE) C’est parfaitement juste. (L’ÉTRANGER) Ainsi la partie du tissage que nous nous étions proposé d’examiner est, je pense, assez clairement définie pour que tout le monde la comprenne. Lorsqu’en effet la partie de l’art d’assembler qui est comprise dans le travail de la laine a formé un tissu par l’entrelacement régulier de la trame et de la chaîne, nous appelons l’ensemble du tissu vêtement de laine et l’art qui préside à ce travail tissage. (SOCRATE LE JEUNE) C’est très juste. (L’ÉTRANGER) XXIV. — Bon. Mais alors pourquoi donc n’avons-nous pas répondu tout de suite : « Le tissage est l’entrelacement de la trame avec la chaîne », au lieu de tourner en cercle et de faire tant de distinctions inutiles ? (SOCRATE LE JEUNE) Pour moi, étranger, je ne vois rien d’inutile dans ce qui a été dit. (L’ÉTRANGER) Je ne m’en étonne pas ; mais il se peut, bienheureux jeune homme, que tu changes d’avis. Contre une maladie de ce genre, si par hasard elle te prenait par la suite — et il n’y aurait à cela rien d’étonnant —, je vais te soumettre un raisonnement applicable à tous les cas de cette sorte. (SOCRATE LE JEUNE) Tu n’as qu’à parler. (L’ÉTRANGER) Considérons d’abord l’excès et le défaut en général, afin de louer ou de blâmer sur de justes raisons ce qu’on dit de trop long ou de trop court dans des entretiens comme celui-ci. (SOCRATE LE JEUNE) C’est ce qu’il faut faire. (L’ÉTRANGER) Or c’est à ces choses mêmes qu’il convient, à mon avis, d’appliquer notre raisonnement. (SOCRATE LE JEUNE) A quelles choses ? (L’ÉTRANGER) A la longueur et à la brièveté, à l’excès et au défaut en général ; car c’est de tout cela que s’occupe l’art de mesurer. (SOCRATE LE JEUNE) Oui. (L’ÉTRANGER) Divisons-le donc en deux parties : c’est indispensable pour atteindre le but que nous poursuivons. (SOCRATE LE JEUNE) Dis-nous comment il faut faire cette division. (L’ÉTRANGER) De cette manière : une partie se rapporte à la grandeur et à la petitesse considérées dans leur rapport réciproque, l’autre, à ce que doit être nécessairement la chose que l’on fait. (SOCRATE LE JEUNE) Comment dis-tu ? (L’ÉTRANGER) Ne te semble-t-il pas naturel que le plus grand ne doive être dit plus grand que par rapport au plus petit, et le plus petit, plus petit que par rapport au plus grand, à l’exclusion de toute autre chose ? (SOCRATE LE JEUNE) Si. (L’ÉTRANGER) Mais, d’autre part, ce qui dépasse le juste milieu ou reste en deçà, soit dans les discours, soit dans les actions, ne dirons-nous pas que c’est là réellement ce qui distingue principalement parmi nous les bons et les méchants ? (SOCRATE LE JEUNE) C’est évident. (L’ÉTRANGER) Il faut donc admettre, pour le grand et le petit, ces deux manières d’exister et de juger ; nous ne devons pas dire, comme tout à l’heure, qu’ils doivent être seulement relatifs l’un à l’autre, mais plutôt, comme nous le disons à présent, qu’ils sont d’une part relatifs l’un à l’autre et, d’autre part, relatifs à la juste mesure. Et voulons-nous savoir pourquoi ? (SOCRATE LE JEUNE) Bien sûr.





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Dernière mise à jour : 7/06/2007