HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Philèbe (dialogue complet)

Page 67

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[67] (67a) (Πρώταρχος) Εἶπες γὰρ οὖν. (Σωκράτης) Καὶ μετὰ ταῦτά γε πάντων ἱκανώτατα τούτοιν οὐδέτερον ἱκανὸν ἐφάνη. (Πρώταρχος) Ἀληθέστατα. (Σωκράτης) Οὐκοῦν παντάπασιν ἐν τούτῳ τῷ λόγῳ καὶ νοῦς ἀπήλλακτο καὶ ἡδονὴ μή τοι τἀγαθόν γε αὐτὸ μηδ' ἕτερον αὐτοῖν εἶναι, στερομένοιν αὐταρκείας καὶ τῆς τοῦ ἱκανοῦ καὶ τελέου δυνάμεως; (Πρώταρχος) Ὀρθότατα. (Σωκράτης) Φανέντος δέ γε ἄλλου τρίτου κρείττονος τούτοιν ἑκατέρου, μυρίῳ γ' αὖ νοῦς ἡδονῆς οἰκειότερον καὶ προσφυέστερον πέφανται νῦν τῇ τοῦ νικῶντος ἰδέᾳ. (Πρώταρχος) Πῶς γὰρ οὔ; (Σωκράτης) Οὐκοῦν πέμπτον κατὰ τὴν κρίσιν, ἣν νῦν λόγος ἀπεφήνατο, γίγνοιτ' ἂν τῆς ἡδονῆς δύναμις. (Πρώταρχος) Ἔοικεν. (67b) (Σωκράτης) Πρῶτον δέ γε οὐδ' ἂν οἱ πάντες βόες τε καὶ ἵπποι καὶ τἆλλα σύμπαντα θηρία φῶσι τῷ τὸ χαίρειν διώκειν· οἷς πιστεύοντες, ὥσπερ μάντεις ὄρνισιν, οἱ πολλοὶ κρίνουσι τὰς ἡδονὰς εἰς τὸ ζῆν ἡμῖν εὖ κρατίστας εἶναι, καὶ τοὺς θηρίων ἔρωτας οἴονται κυρίους εἶναι μάρτυρας μᾶλλον τοὺς τῶν ἐν μούσῃ φιλοσόφῳ μεμαντευμένων ἑκάστοτε λόγων. (Πρώταρχος) Ἀληθέστατα, Σώκρατες, εἰρῆσθαί σοι νῦν ἤδη φαμὲν ἅπαντες. (Σωκράτης) Οὐκοῦν καὶ ἀφίετέ με; (Πρώταρχος) Σμικρὸν ἔτι τὸ λοιπόν, Σώκρατες· οὐ γὰρ δήπου σύ γε ἀπερεῖς πρότερος ἡμῶν, ὑπομνήσω δέ σε τὰ λειπόμενα. [67] (67a) PROTARQUE. Tu l’as dit en effet. SOCRATE. Nous avons vu ensuite très suffisamment que ni l’un ni l’autre de ces biens n’est suffisant par soi-même. PROTARQUE. Rien de plus certain. SOCRATE. Dans cette dispute, l’intelligence et le plaisir n’ont-ils pas été convaincus l’un et l’autre de ne pouvoir prétendre à la qualité de souverain bien étant privés de la propriété de se suffire par soi-même de la plénitude et de la perfection ? PROTARQUE. Très bien. SOCRATE. Une troisième espèce de bien supérieure aux deux autres s’étant donc présentée à nous, l’intelligence nous a paru avoir une affinité mille fois plus grande et plus intime que le plaisir, avec l’essence de ce bien victorieux. PROTARQUE. Comment en douter ? SOCRATE. Ainsi, suivant le jugement que nous venons de prononcer, le plaisir n’est qu’à la cinquième place. PROTARQUE. A ce qu’il paraît. (67b) SOCRATE. Quant à la première place, tous les bœufs, tous les chevaux et toutes les autres bêtes sans exception ne la réclameront-elles point en faveur du plaisir, parce qu’elles s’attachent à sa poursuite ? et la plupart des hommes s’en rapportant à elles, comme les devins aux oiseaux, jugent que le plaisir est le souverain maître du bonheur de la vie ; et ils pensent que les appétits de la bête sont des garants plus sûrs de la vérité que les discours inspirés par une muse philosophe. PROTARQUE. Nous convenons tous, Socrate, que ce que tu as dit est parfaitement vrai. SOCRATE. Laissez-moi donc aller. PROTARQUE. Il y a encore une petite chose à éclaircir, Socrate. Aussi bien tu ne t’en iras pas d’ici avant nous. Je te rappellerai ce qui reste à dire.


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Dernière mise à jour : 11/03/2010