HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Phedon

ταῦτα



Texte grec :

[48] XLVIII - Ἔδοξε τοίνυν μοι, ἦ δ᾽ ὅς, μετὰ ταῦτα, ἐπειδὴ ἀπειρήκη τὰ ὄντα
σκοπῶν, δεῖν εὐλαβηθῆναι μὴ πάθοιμι ὅπερ οἱ τὸν ἥλιον ἐκλείποντα
θεωροῦντες καὶ σκοπούμενοι πάσχουσιν· διαφθείρονται γάρ που ἔνιοι τὰ
ὄμματα, ἐὰν μὴ ἐν ὕδατι ἤ (99e) τινι τοιούτῳ σκοπῶνται τὴν εἰκόνα αὐτοῦ.
Τοιοῦτόν τι καὶ ἐγὼ διενοήθην, καὶ ἔδεισα μὴ παντάπασι τὴν ψυχὴν
τυφλωθείην βλέπων πρὸς τὰ πράγματα τοῖς ὄμμασι καὶ ἑκάστῃ τῶν
αἰσθήσεων ἐπιχειρῶν ἅπτεσθαι αὐτῶν. Ἔδοξε δή μοι χρῆναι εἰς τοὺς λόγους
καταφυγόντα ἐν ἐκείνοις σκοπεῖν τῶν ὄντων τὴν ἀλήθειαν. Ἴσως μὲν οὖν ᾧ
εἰκάζω τρόπον (100a) τινὰ οὐκ ἔοικεν· οὐ γὰρ πάνυ συγχωρῶ τὸν ἐν (τοῖς)
λόγοις σκοπούμενον τὰ ὄντα ἐν εἰκόσι μᾶλλον σκοπεῖν ἢ τὸν ἐν (τοῖς) ἔργοις.
Ἀλλ᾽ οὖν δὴ ταύτῃ γε ὥρμησα, καὶ ὑποθέμενος ἑκάστοτε λόγον ὃν ἂν κρίνω
ἐρρωμενέστατον εἶναι, ἃ μὲν ἄν μοι δοκῇ τούτῳ συμφωνεῖν τίθημι ὡς ἀληθῆ
ὄντα, καὶ περὶ αἰτίας καὶ περὶ τῶν ἄλλων ἁπάντων (ὄντων), ἃ δ᾽ ἂν μή, ὡς
οὐκ ἀληθῆ. βούλομαι δέ σοι σαφέστερον εἰπεῖν ἃ λέγω· Οἶμαι γάρ σε νῦν οὐ
μανθάνειν.
- Οὐ μὰ τὸν Δία, ἔφη ὁ Κέβης, οὐ σφόδρα.

Traduction française :

[48] XLVIII. - Quand je fus las d'étudier les choses, reprit Socrate, je crus devoir prendre
garde à ne pas éprouver ce qui arrive à ceux qui regardent et observent le soleil pendant
une éclipse ; car ils perdent quelquefois la vue s'ils ne regardent pas son image dans
l'eau ou dans un milieu semblable. L'idée d'un tel accident me vint à l'esprit et je
craignis que mon âme ne devînt complètement aveugle, si je regardais les choses avec
mes yeux et si j'essayais de les saisir avec un de mes sens. Je crus alors que je devais
recourir aux principes et regarder en eux la vérité des choses. Mais peut-être ma
comparaison n'est-elle pas exacte de tout point ; car je n'accorde pas sans réserve qu'en
examinant les choses dans leurs principes, on les examine plutôt dans des images que
quand on les regarde dans leur réalité. Quoi qu'il en soit, voilà le chemin que j'ai pris. Je
pose en chaque cas un principe, celui que je juge le plus solide, et tout ce qui me paraît
s'y accorder, qu'il s'agisse de causes ou de toute autre chose, je l'admets comme vrai, et,
comme faux, tout ce qui ne s'y accorde pas. Mais je veux te rendre ma pensée plus
sensible, car je pense que tu ne m'entends pas encore.
- Non, par Zeus, dit Cébès, pas trop bien.





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Dernière mise à jour : 9/06/2005