HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lysis, dialogue complet

Page 219

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[219] 299. ἀγαθόν, (219a) ἔφη. 300. ἐλέγομεν δ' ἄρα, ὡς ἔοικεν, ὅτι τὸ σῶμα, οὔτε ἀγαθὸν οὔτε κακὸν , διὰ τὴν νόσον, τοῦτο δὲ διὰ τὸ κακόν, τῆς ἰατρικῆς φίλον ἐστίν, ἀγαθὸν δὲ ἰατρική: ἕνεκα δὲ τῆς ὑγιείας τὴν φιλίαν ἰατρικὴ ἀνῄρηται, δὲ ὑγίεια ἀγαθόν. γάρ; 301. ναί. 302. φίλον δὲ οὐ φίλον ὑγίεια; 303. φίλον. 304. δὲ νόσος ἐχθρόν. 305. πάνυ γε. 306. τὸ οὔτε κακὸν οὔτε (219b) ἀγαθὸν ἄρα διὰ τὸ κακὸν καὶ τὸ ἐχθρὸν τοῦ ἀγαθοῦ φίλον ἐστὶν ἕνεκα τοῦ ἀγαθοῦ καὶ φίλου. 307. φαίνεται. 308. ἕνεκα ἄρα τοῦ φίλου τὸ φίλον φίλον διὰ τὸ ἐχθρόν. 309. ἔοικεν. CHAPITRE XVI. 310. εἶεν, ἦν δ' ἐγώ. ἐπειδὴ ἐνταῦθα ἥκομεν, παῖδες, πρόσσχωμεν τὸν νοῦν μὴ ἐξαπατηθῶμεν. ὅτι μὲν γὰρ φίλον τοῦ φίλου τὸ φίλον γέγονεν, ἐῶ χαίρειν, καὶ τοῦ ὁμοίου γε τὸ ὅμοιον φίλον γίγνεται, φαμεν ἀδύνατον εἶναι: ἀλλ' ὅμως τόδε σκεψώμεθα, μὴ ἡμᾶς ἐξαπατήσῃ τὸ νῦν λεγόμενον. (219c) ἰατρική, φαμέν, ἕνεκα τῆς ὑγιείας φίλον. 311. ναί. 312. οὐκοῦν καὶ ὑγίεια φίλον; 313. πάνυ γε. 314. εἰ ἄρα φίλον, ἕνεκά του. 315. ναί. 316. φίλου γέ τινος δή, εἴπερ ἀκολουθήσει τῇ πρόσθεν ὁμολογίᾳ. 317. πάνυ γε. 318. οὐκοῦν καὶ ἐκεῖνο φίλον αὖ ἔσται ἕνεκα φίλου; 319. ναί. 320. ἆρ' οὖν οὐκ ἀνάγκη ἀπειπεῖν ἡμᾶς οὕτως ἰόντας ἀφικέσθαι ἐπί τινα ἀρχήν, οὐκέτ' ἐπανοίσει ἐπ' ἄλλο φίλον, ἀλλ' ἥξει ἐπ' ἐκεῖνο ἐστιν (219d) πρῶτον φίλον, οὗ ἕνεκα καὶ τὰ ἄλλα φαμὲν πάντα φίλα εἶναι; 321. ἀνάγκη. 322. τοῦτο δή ἐστιν λέγω, μὴ ἡμᾶς τἆλλα πάντα εἴπομεν ἐκείνου ἕνεκα φίλα εἶναι, ὥσπερ εἴδωλα ἄττα ὄντα αὐτοῦ, ἐξαπατᾷ, δ' ἐκεῖνο τὸ πρῶτον, ὡς ἀληθῶς ἐστι φίλον. ἐννοήσωμεν γὰρ οὑτωσί: ὅταν τίς τι περὶ πολλοῦ ποιῆται, οἷόνπερ ἐνίοτε πατὴρ ὑὸν ἀντὶ πάντων τῶν ἄλλων χρημάτων προτιμᾷ, δὴ τοιοῦτος ἕνεκα τοῦ τὸν (219e) ὑὸν περὶ παντὸς ἡγεῖσθαι ἆρα καὶ ἄλλο τι ἂν περὶ πολλοῦ ποιοῖτο; οἷον εἰ αἰσθάνοιτο αὐτὸν κώνειον πεπωκότα, ἆρα περὶ πολλοῦ ποιοῖτ' ἂν οἶνον, εἴπερ τοῦτο ἡγοῖτο τὸν ὑὸν σώσειν; 323. τί μήν; ἔφη. 324. οὐκοῦν καὶ τὸ ἀγγεῖον, ἐν οἶνος ἐνείη; 325. πάνυ γε. 326. ἆρ' οὖν τότε οὐδὲν περὶ πλείονος ποιεῖται, κύλικα κεραμέαν τὸν ὑὸν τὸν αὑτοῦ, οὐδὲ τρεῖς κοτύλας οἴνου τὸν ὑόν; ὧδέ πως ἔχει: πᾶσα τοιαύτη σπουδὴ οὐκ ἐπὶ τούτοις ἐστὶν ἐσπουδασμένη, ἐπὶ τοῖς ἕνεκά του παρασκευαζομένοις, [219] — C’est un bien, répondit-il. — Nous avons dit, je crois, que le corps, qui n’est ni bon ni mauvais, est ami de la médecine à cause de la maladie, c’est-à-dire à cause du mal ; or la médecine est un bien, et c’est en vue de la santé que la médecine se fait aimer. Or la santé est un bien, n’est-ce pas ? — Oui. — Et la santé est-elle pour le corps amie ou non ? — Amie. — Mais la maladie lui est ennemie ? — Certes. — Donc, ce qui n’est ni mauvais ni bon est ami de ce qui lui est bon, à cause de ce qui lui est mauvais et ennemi, en vue de ce qui est bon et ami ? — Il paraît. — C’est donc en vue de ce qui lui est ami que l’ami est ami à cause de ce qui lui est ennemi ? — Il le semble. CHAPITRE XVI. — Bien, dis-je. C’est ici, mes enfants, qu’il faut faire attention de ne pas tomber dans l’erreur. Que l’ami soit devenu l’ami de l’ami, et le semblable l’ami du semblable, bien que nous l’ayons jugé impossible, c’est un point que je laisse de côté. Mais il y a une chose qu’il faut examiner, pour ne pas nous tromper dans la discussion présente. La médecine, disons-nous, est aimée en vue de la santé ? — Oui. — La santé aussi est donc aimée ? — Assurément. — Si elle est aimée, c’est en vue de quelque chose ? — Oui. — De quelque chose d’aimé, pour être conséquent avec nos prémisses ? — Assurément. — Ce quelque chose à son tour sera aimé en vue d’un autre objet aimé ? — Oui. — Alors n’arrivera-t-il pas fatalement ou que nous nous lasserons de poursuivre cette voie, ou que nous arriverons à un principe qui ne nous enverra plus à un autre objet aimé, je veux dire à cet objet qui est le premier objet d’amour, en vue duquel nous disons que tous les autres sont aimés. — Il le faut. — Je dis donc qu’il faut prendre garde que tous les autres objets, qui, comme nous l’avons dit, sont aimés en vue de celui-là, étant des sortes d’images de ce premier objet, ne nous fassent illusion, et que c’est ce premier objet qui est le véritable ami. Représentons-nous la chose comme il suit. Quand on tient beaucoup à quelque chose, quand, par exemple, un père préfère un fils à tout au monde, n’arrive-t-il pas, parce qu’il met son fils au-dessus de tout, qu’il fasse cas d’autre chose aussi ? Supposons qu’il apprenne que son fils a bu de la ciguë : est-ce qu’il ne fera pas cas du vin, s’il juge que le vin sauvera son fils ? — Sans doute, répondit-il. — Ne fera-t-il pas cas aussi du vase où est le vin ? — Si fait. — Et alors ne fait-il aucune différence entre la coupe d’argile et son fils, entre trois cotyles de vin et son fils ? N’est-il pas juste de dire au contraire que tout zèle dépensé en pareil cas ne va point aux objets qu’on cherche à se procurer en vue d’autre chose,


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Dernière mise à jour : 14/06/2007