| [7, 804] (804a) Τηλέμαχ', ἄλλα μὲν αὐτὸς ἐνὶ φρεσὶ σῇσι νοήσεις,
ἄλλα δὲ καὶ δαίμων ὑποθήσεται· οὐ γὰρ ὀίω
οὔ σε θεῶν ἀέκητι γενέσθαι τε τραφέμεν τε .
ταὐτὸν δὴ καὶ τοὺς ἡμετέρους τροφίμους δεῖ διανοουμένους τὰ 
μὲν εἰρημένα ἀποχρώντως νομίζειν εἰρῆσθαι, τὰ δὲ καὶ τὸν 
δαίμονά τε καὶ θεὸν αὐτοῖσιν ὑποθήσεσθαι θυσιῶν τε πέρι 
(804b) καὶ χορειῶν, οἷστισί τε καὶ ὁπότε ἕκαστα ἑκάστοις 
προσπαίζοντές τε καὶ ἱλεούμενοι κατὰ τὸν τρόπον τῆς φύσεως 
διαβιώσονται, θαύματα ὄντες τὸ πολύ, σμικρὰ δὲ ἀληθείας 
ἄττα μετέχοντες.
(Μέγιλλος) παντάπασι τὸ τῶν ἀνθρώπων γένος ἡμῖν, ὦ ξένε, 
διαφαυλίζεις.
(Ἀθηναῖος)
μὴ θαυμάσῃς, ὦ Μέγιλλε, ἀλλὰ σύγγνωθί μοι· πρὸς γὰρ τὸν 
θεὸν ἀπιδὼν καὶ παθὼν εἶπον ὅπερ εἴρηκα νῦν. ἔστω δ' οὖν τὸ 
γένος ἡμῶν μὴ φαῦλον, εἴ σοι φίλον, σπουδῆς δέ (804c) τινος ἄξιον.
CHAPITRE XI. 
τὸ δ' ἑξῆς τούτοις, οἰκοδομίαι μὲν εἴρηνται γυμνασίων ἅμα καὶ 
διδασκαλείων κοινῶν τριχῇ κατὰ μέσην τὴν πόλιν, ἔξωθεν δὲ 
ἵππων αὖ τριχῇ περὶ τὸ ἄστυ γυμνάσιά τε καὶ εὐρυχώρια, 
τοξικῆς τε καὶ τῶν ἄλλων ἀκροβολισμῶν ἕνεκα 
διακεκοσμημένα, μαθήσεώς τε ἅμα καὶ μελέτης τῶν νέων· εἰ δ' 
ἄρα μὴ τότε ἱκανῶς ἐρρήθησαν, νῦν εἰρήσθω τῷ λόγῳ μετὰ 
νόμων. ἐν δὲ τούτοις πᾶσιν διδασκάλους ἑκάστων 
πεπεισμένους (804d) μισθοῖς οἰκοῦντας ξένους διδάσκειν τε 
πάντα ὅσα πρὸς τὸν πόλεμόν ἐστιν μαθήματα τοὺς φοιτῶντας 
ὅσα τε πρὸς μουσικήν, οὐχ ὃν μὲν ἂν ὁ πατὴρ βούληται, 
φοιτῶντα, ὃν δ' ἂν μή, ἐῶντα τὰς παιδείας, ἀλλὰ τὸ λεγόμενον 
πάντ' ἄνδρα καὶ παῖδα κατὰ τὸ δυνατόν, ὡς τῆς πόλεως μᾶλλον 
ἢ τῶν γεννητόρων ὄντας, παιδευτέον ἐξ ἀνάγκης. τὰ αὐτὰ δὲ 
δὴ καὶ περὶ θηλειῶν ὁ μὲν ἐμὸς νόμος ἂν εἴποι πάντα ὅσαπερ 
(804e) καὶ περὶ τῶν ἀρρένων, ἴσα καὶ τὰς θηλείας ἀσκεῖν δεῖν· 
καὶ οὐδὲν φοβηθεὶς εἴποιμ' ἂν τοῦτον τὸν λόγον οὔτε ἱππικῆς 
οὔτε γυμναστικῆς, ὡς ἀνδράσι μὲν πρέπον ἂν εἴη, γυναιξὶ δὲ 
οὐκ ἂν πρέπον. ἀκούων μὲν γὰρ δὴ μύθους παλαιοὺς 
πέπεισμαι, τὰ δὲ νῦν ὡς ἔπος εἰπεῖν οἶδα ὅτι μυριάδες 
ἀναρίθμητοι γυναικῶν εἰσι τῶν περὶ τὸν Πόντον, 
 | [7, 804] "Télémaque, tu trouveras toi-même en ton esprit une partie de ce qu'il 
faut dire ; un dieu t'inspirera le reste ; car je ne pense pas que tu sois né et que tu 
sois grand malgré les dieux ." Il faut que nos nourrissons pensent de même 
et croient que ce que nous avons dit est suffisant, et qu'un démon ou un 
dieu leur suggérera ce qui leur reste à apprendre au sujet des sacrifices 
et des choeurs, par exemple pour quels dieux en particulier et à quel 
moment ils célébreront des jeux et se rendront les dieux propices pour 
passer leur vie conformément à leur nature, comme il convient à des êtres 
qui ne sont guère que des automates et n'ont que peu de part à la vérité.
MÉGILLOS Tu ravales bien bas la nature humaine, étranger.
L'ATHÉNIEN : Ne t'en étonne pas, Mégillos, mais excuse-moi. Si j'ai parlé 
comme je l'ai fait, c'est sous l'impression que me cause la vue de la 
divinité. Je te passe donc que le genre humain n'est point méprisable, si 
cela te fait plaisir, et qu'il mérite quelque attention. 
CHAPITRE XI. 
Poursuivons ce discours. Nous avons parlé de la construction des gymnases 
et des écoles publiques qu'on bâtira en trois endroits dans le milieu de 
la ville. En dehors de la ville, autour des murs, on bâtira aussi des 
manèges de chevaux en trois endroits, et l'on ménagera un vaste 
emplacement pour que les jeunes gens apprennent et s'exercent à tirer de 
l'arc et à lancer des traits de loin. Si je ne me suis pas suffisamment 
expliqué, édictons maintenant cette loi : qu'il y ait pour chacun de ces 
exercices des maîtres que nous attirerons chez nous en les payant, s'ils 
sont étrangers ; ils donneront à ceux qui fréquenteront nos écoles toutes 
les instructions qui se rapportent à la guerre et à la musique. 
On ne laissera pas le père libre d'envoyer ses enfants à l'école ou de négliger 
leur éducation, si cela lui plaît. Il faut, comme on dit, que tous, hommes 
et enfants, y soient astreints dans la mesure du possible, vu que les 
enfants appartiennent à l'État plutôt qu'à leurs parents. Je ferais la 
même loi pour les femmes et je les obligerais à faire exactement tous les 
exercices des hommes, et je ne crains pas que l'on m'objecte que 
l'équitation et à la gymnastique, si elles conviennent aux hommes, ne 
conviennent pas aux femmes. Je suis persuadé du contraire par des faits 
anciens que j'ai entendu rapporter, et je puis dire que je sais qu'aujourd'hui 
même il y a  autour du Pont des milliers et des milliers de femmes, 
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