HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IV

Page 704

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[4,704] NOMOI Δ. (704a) (Ἀθηναῖος) φέρε δή, τίνα δεῖ διανοηθῆναί ποτε τὴν πόλιν ἔσεσθαι; λέγω δὲ οὔτι τοὔνομα αὐτῆς ἐρωτῶν ὅτι ποτ' ἔστι τὰ νῦν, οὐδὲ εἰς τὸν ἔπειτα χρόνον ὅτι δεήσει καλεῖν αὐτήν-- τοῦτο μὲν γὰρ τάχ' ἂν ἴσως καὶ κατοικισμὸς αὐτῆς τις τόπος, ποταμοῦ τινος κρήνης θεῶν ἐπωνυμία τῶν ἐν τῷ (704b) τόπῳ, προσθείη τὴν αὑτῶν φήμην καινῇ γενομένῃ τῇ πόλει-- τόδε δὲ περὶ αὐτῆς ἐστιν βουλόμενος μᾶλλον ἐπερωτῶ, πότερον ἐπιθαλαττίδιος ἔσται τις χερσαία. (Κλεινίας) σχεδόν, ξένε, ἀπέχει θαλάττης γε πόλις, ἧς πέρι τὰ νυνδὴ λεχθέντα ἡμῖν, εἴς τινας ὀγδοήκοντα σταδίους. (Ἀθηναῖος) τί δέ; λιμένες ἆρ' εἰσὶν κατὰ ταῦτα αὐτῆς, τὸ παράπαν ἀλίμενος; (Κλεινίας) εὐλίμενος μὲν οὖν ταύτῃ γε ὡς δυνατόν ἐστιν μάλιστα, ξένε. (704c) (Ἀθηναῖος) παπαί, οἷον λέγεις. τί δὲ περὶ αὐτὴν χώρα; πότερα πάμφορος καί τινων ἐπιδεής; (Κλεινίας) σχεδὸν οὐδενὸς ἐπιδεής. (Ἀθηναῖος) γείτων δὲ αὐτῆς πόλις ἆρ' ἔσται τις πλησίον; (Κλεινίας) οὐ πάνυ, διὸ καὶ κατοικίζεται· παλαιὰ γάρ τις ἐξοίκησις ἐν τῷ τόπῳ γενομένη τὴν χώραν ταύτην ἔρημον ἀπείργασται χρόνον ἀμήχανον ὅσον. (Ἀθηναῖος) τί δὲ πεδίων τε καὶ ὀρῶν καὶ ὕλης; πῶς μέρος ἑκάστων ἡμῖν εἴληχεν; (Κλεινίας) προσέοικε τῇ τῆς ἄλλης Κρήτης φύσει ὅλῃ. (704d) (Ἀθηναῖος) τραχυτέραν αὐτὴν πεδιεινοτέραν ἂν λέγοις. (Κλεινίας) πάνυ μὲν οὖν. (Ἀθηναῖος) οὐ τοίνυν ἀνίατός γε ἂν εἴη πρὸς ἀρετῆς κτῆσιν. εἰ μὲν γὰρ ἐπιθαλαττία τε ἔμελλεν εἶναι καὶ εὐλίμενος καὶ μὴ πάμφορος ἀλλ' ἐπιδεὴς πολλῶν, μεγάλου τινὸς ἔδει σωτῆρός τε αὐτῇ καὶ νομοθετῶν θείων τινῶν, εἰ μὴ πολλά τε ἔμελλεν ἤθη καὶ ποικίλα καὶ φαῦλα ἕξειν τοιαύτη φύσει γενομένη· νῦν δὲ παραμύθιον ἔχει τὸ τῶν ὀγδοήκοντα σταδίων. [4,704] LIVRE IV. (L'ATHÉNIEN) Allons, dis-moi, comment faut-il se figurer ta ville future ? Ce n'est pas le nom qu'elle porte à présent que je demande, ni celui dont elle devra s'appeler à l'avenir ; elle le tirera sans doute de sa fondation, ou de quelque lieu, de quelque fleuve, de quelque fontaine ou des dieux de l'endroit où on la bâtira ; ce que je tiens plutôt à savoir, c'est si elle sera sur la mer ou avant dans les terres. (CLINIAS) Étranger, la ville dont nous venons de parler est éloignée de la mer d'environ quatre-vingts stades. (L'ATHÉNIEN) Mais y a-t-il des ports dans le voisinage, ou n'y en a-t-il aucun ? (CLINIAS) Il y en a un aussi beau que possible, étranger. (L'ATHÉNIEN) Ah ! que dis-tu là ? Mais autour de la ville, est-ce que le sol produit tout ce qui est nécessaire à la vie, ou manque-t-il de certaines choses? (CLINIAS) Il ne manque à peu près de rien. (L'ATHÉNIEN) Y aura-t-il quelque ville dans son voisinage ? (CLINIAS) Aucune, et c'est pourquoi on y envoie une colonie. Les anciens habitants du pays ayant émigré l'ont laissé désert depuis un temps infini. (L'ATHÉNIEN) Et dans quelle proportion y sont les plaines, les montagnes et les forêts ? (CLINIAS) C'est à peu près la même que partout dans le reste de la Crète. (L'ATHÉNIEN) C'est-à-dire qu'il y a plus de montagnes que de plaines, (CLINIAS) Certainement. (L'ATHÉNIEN) Il ne faut donc pas désespérer d'y voir régner la vertu. Si, en effet, la ville devait être près de la mer avec un bon port, et qu'au lieu de produire tout ce qui lui est nécessaire, elle manquât de beaucoup de choses, il ne lui faudrait pas moins qu'un génie puissant qui veillât à sa conservation et des législateurs divins, si elle voulait ne pas laisser entrer chez elles toutes sortes de moeurs bigarrées et vicieuses. Ce qui me console, c'est qu'elle est à quatre-vingts stades de la mer ;


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Dernière mise à jour : 6/12/2006