HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lachès (dialogue complet)

Page 189

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[189] καὶ ἐκεῖ αὐτὸν (189a) ηὗρον ἄξιον ὄντα λόγων καλῶν καὶ πάσης παρρησίας. Εἰ οὖν καὶ τοῦτο ἔχει, συμβούλομαι τἀνδρί, καὶ ἥδιστ' ἂν ἐξεταζοίμην ὑπὸ τοῦ τοιούτου, καὶ οὐκ ἂν ἀχθοίμην μανθάνων, ἀλλὰ καὶ ἐγὼ τῷ Σόλωνι, ἓν μόνον προσλαβών, συγχωρῶ· γηράσκων γὰρ πολλὰ διδάσκεσθαι ἐθέλω ὑπὸ χρηστῶν μόνον. Τοῦτο γάρ μοι συγχωρείτω, ἀγαθὸν καὶ αὐτὸν εἶναι τὸν διδάσκαλον, ἵνα μὴ δυσμαθὴς φαίνωμαι ἀηδῶς μανθάνων· εἰ δὲ νεώτερος διδάσκων ἔσται μήπω ἐν δόξῃ ὢν τι (189b) ἄλλο τῶν τοιούτων ἔχων, οὐδέν μοι μέλει. Σοὶ οὖν, Σώκρατες, ἐγὼ ἐπαγγέλλομαι καὶ διδάσκειν καὶ ἐλέγχειν ἐμὲ ὅτι ἂν βούλῃ, καὶ μανθάνειν γε ὅτι αὖ ἐγὼ οἶδα· οὕτω σὺ παρ' ἐμοὶ διάκεισαι ἀπ' ἐκείνης τῆς ἡμέρας μετ' ἐμοῦ συνδιεκινδύνευσας καὶ ἔδωκας σαυτοῦ πεῖραν ἀρετῆς ἣν χρὴ διδόναι τὸν μέλλοντα δικαίως δώσειν. Λέγ' οὖν ὅτι σοι φίλον, μηδὲν τὴν ἡμετέραν ἡλικίαν ὑπόλογον ποιούμενος. (189c) ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οὐ τὰ ὑμέτερα, ὡς ἔοικεν, αἰτιασόμεθα μὴ οὐχ ἕτοιμα εἶναι καὶ συμβουλεύειν καὶ συσκοπεῖν. ΛΥΣΙΜΑΧΟΣ Ἀλλ' ἡμέτερον δὴ ἔργον, Σώκρατες - ἕνα γάρ σε ἔγωγε ἡμῶν τίθημι--σκόπει οὖν ἀντ' ἐμοῦ ὑπὲρ τῶν νεανίσκων ὅτι δεόμεθα παρὰ τῶνδε πυνθάνεσθαι, καὶ συμβούλευε διαλεγόμενος τούτοις. Ἐγὼ μὲν γὰρ καὶ ἐπιλανθάνομαι ἤδη τὰ πολλὰ διὰ τὴν ἡλικίαν ὧν ἂν διανοηθῶ ἐρέσθαι καὶ αὖ ἂν ἀκούσω· ἐὰν δὲ μεταξὺ ἄλλοι λόγοι γένωνται, οὐ πάνυ (189d) μέμνημαι. Ὑμεῖς οὖν λέγετε καὶ διέξιτε πρὸς ὑμᾶς αὐτοὺς περὶ ὧν προυθέμεθα· ἐγὼ δ' ἀκούσομαι καὶ ἀκούσας αὖ μετὰ Μελησίου τοῦδε ποιήσω τοῦτο ὅτι ἂν καὶ ὑμῖν δοκῇ. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Πειστέον, Νικία τε καὶ Λάχης, Λυσιμάχῳ καὶ Μελησίᾳ. μὲν οὖν νυνδὴ ἐπεχειρήσαμεν σκοπεῖν, τίνες οἱ διδάσκαλοι ἡμῖν τῆς τοιαύτης παιδείας γεγόνασιν τίνας ἄλλους βελτίους πεποιήκαμεν, ἴσως μὲν οὐ κακῶς εἶχεν (189e) ἐξετάζειν καὶ τὰ τοιαῦτα ἡμᾶς αὐτούς· ἀλλ' οἶμαι καὶ τοιάδε σκέψις εἰς ταὐτὸν φέρει, σχεδὸν δέ τι καὶ μᾶλλον ἐξ ἀρχῆς εἴη ἄν. Εἰ γὰρ τυγχάνομεν ἐπιστάμενοι ὁτουοῦν πέρι ὅτι παραγενόμενόν τῳ βέλτιον ποιεῖ ἐκεῖνο παρεγένετο, καὶ προσέτι οἷοί τέ ἐσμεν αὐτὸ ποιεῖν παραγίγνεσθαι ἐκείνῳ, δῆλον ὅτι αὐτό γε ἴσμεν τοῦτο οὗ πέρι σύμβουλοι ἂν γενοίμεθα ὡς ἄν τις αὐτὸ ῥᾷστα καὶ ἄριστ' ἂν κτήσαιτο. Ἵσως οὖν οὐ μανθάνετέ μου ὅτι λέγω, ἀλλ' ὧδε ῥᾷον μαθήσεσθε. [189] et là, je l'ai (189a) trouvé digne de tenir les plus beaux discours sans cesser d'être sincère; et s'il parle bien, j'aurai grand plaisir à l'entendre. Je consens qu'il m'examine, et je ne serai jamais fâché de m'instruire. Moi aussi, j'adhère au principe de Solon, mais en ajoutant une clause; je veux bien vieillir en apprenant, mais je ne veux rien apprendre que des gens de bien. En effet, il faut qu'on m'accorde que celui qui enseigne doit être homme de bien, afin que ma répugnance à l'entendre ne passe pas pour de l'indocilité ; d'ailleurs que le maître soit plus jeune que moi, on qu'il n'ait pas encore de réputation, (189b) et autres choses semblables, je ne m'en soucie guère. Ainsi, Socrate, me voilà prêt, tu peux, comme il te plaira, m'examiner et m'instruire, et apprendre en retour ce que je sais. Ce sont les sentiments que j'ai pour toi, depuis le jour que tu bravas le péril avec moi, et que tu donnas de ta vertu les preuves que l'homme de bien doit en donner. Dis-moi donc tout ce que tu voudras, et que mon âge ne te retienne pas. (189c) SOCRATE. Nous ne pourrons pas au moins nous plaindre que vous ne soyez bien disposés à délibérer avec nous et à entrer dans le fond de la question. LYSIMAQUE. C'est à nous maintenant de commencer, Socrate, car je te regarde comme des nôtres. Vois donc à ma place, je t'en conjure pour l'amour de ces enfants, ce que nous devons demander à Nicias et à Lachès, et consultez ensemble ; car, pour moi, à cause de mon grand âge, j'oublie presque toutes les questions que je voulais faire et une partie de ce qu'on me dit, et quand le discours est un peu trop coupé, alors je ne retiens pas (189d) grand'chose. Discutez donc ici entre vous l'affaire dont il s'agit : je vous écouterai avec Mélésias, et après vous avoir entendus, nous ferons ce que vous aurez décidé. SOCRATE. Nicias et Lachès, il faut obéir à Lysimaque et à Mélésias. Il ne serait peut-être pas hors de propos d'examiner à fond la question que nous avions posée, (189e) savoir, si nous avons eu des maîtres dans cet art, ou si nous avons formé quelques élèves et les avons rendus meilleurs ; mais il me semble que voici un moyen qui nous mènera de même au but, et qui peut-être remonte plus au principe de la question. Si nous savons qu'une chose quelconque, communiquée à quelqu'un, le puisse rendre meilleur, et qu'avec cela nous ayons le secret de la lui communiquer; il est évident que nous devons au moins connaître cette chose, puisque nous pouvons indiquer les moyens les plus sûrs et les plus faciles pour l'acquérir. Peut-être n'en tendez-vous pas encore ce que je dis; mais je vais le rendre plus sensible.


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Dernière mise à jour : 17/02/2010