HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Gorgias

οὕτω



Texte grec :

[485] αντιοπε (485a) ὅπου δ' ἂν φαῦλος ᾖ, ἐντεῦθεν φεύγει καὶ λοιδορεῖ τοῦτο,
τὸ δ' ἕτερον ἐπαινεῖ, εὐνοίᾳ τῇ ἑαυτοῦ, ἡγούμενος οὕτως αὐτὸς ἑαυτὸν ἐπαινεῖν.
ἀλλ' οἶμαι τὸ ὀρθότατόν ἐστιν ἀμφοτέρων μετασχεῖν. φιλοσοφίας μὲν ὅσον
παιδείας χάριν καλὸν μετέχειν, καὶ οὐκ αἰσχρὸν μειρακίῳ ὄντι φιλοσοφεῖν·
ἐπειδὰν δὲ ἤδη πρεσβύτερος ὢν ἄνθρωπος ἔτι φιλοσοφῇ, καταγέλαστον, ὦ
Σώκρατες, τὸ χρῆμα γίγνεται, καὶ ἔγωγε (485b) ὁμοιότατον πάσχω πρὸς τοὺς
φιλοσοφοῦντας ὥσπερ πρὸς τοὺς ψελλιζομένους καὶ παίζοντας. ὅταν μὲν γὰρ
παιδίον ἴδω, ᾧ ἔτι προσήκει διαλέγεσθαι οὕτω, ψελλιζόμενον καὶ παῖζον, χαίρω
τε καὶ χαρίεν μοι φαίνεται καὶ ἐλευθέριον καὶ πρέπον τῇ τοῦ παιδίου ἡλικίᾳ,
ὅταν δὲ σαφῶς διαλεγομένου παιδαρίου ἀκούσω, πικρόν τί μοι δοκεῖ χρῆμα εἶναι
καὶ ἀνιᾷ μου τὰ ὦτα καί μοι δοκεῖ δουλοπρεπές τι εἶναι· ὅταν δὲ (485c) ἀνδρὸς
ἀκούσῃ τις ψελλιζομένου ἢ παίζοντα ὁρᾷ, καταγέλαστον φαίνεται καὶ ἄνανδρον
καὶ πληγῶν ἄξιον. ταὐτὸν οὖν ἔγωγε τοῦτο πάσχω καὶ πρὸς τοὺς
φιλοσοφοῦντας. παρὰ νέῳ μὲν γὰρ μειρακίῳ ὁρῶν φιλοσοφίαν ἄγαμαι, καὶ
πρέπειν μοι δοκεῖ, καὶ ἡγοῦμαι ἐλεύθερόν τινα εἶναι τοῦτον τὸν ἄνθρωπον, τὸν
δὲ μὴ φιλοσοφοῦντα ἀνελεύθερον καὶ οὐδέποτε οὐδενὸς ἀξιώσοντα ἑαυτὸν οὔτε
καλοῦ οὔτε γενναίου (485d) πράγματος· ὅταν δὲ δὴ πρεσβύτερον ἴδω ἔτι
φιλοσοφοῦντα καὶ μὴ ἀπαλλαττόμενον, πληγῶν μοι δοκεῖ ἤδη δεῖσθαι, ὦ
Σώκρατες, οὗτος ὁ ἀνήρ. ὃ γὰρ νυνδὴ ἔλεγον, ὑπάρχει τούτῳ τῷ ἀνθρώπῳ, κἂν
πάνυ εὐφυὴς ᾖ, ἀνάνδρῳ γενέσθαι φεύγοντι τὰ μέσα τῆς πόλεως καὶ τὰς
ἀγοράς, ἐν αἷς ἔφη ὁ ποιητὴς τοὺς ἄνδρας ἀριπρεπεῖς γίγνεσθαι, καταδεδυκότι δὲ
τὸν λοιπὸν βίον βιῶναι μετὰ μειρακίων ἐν γωνίᾳ τριῶν ἢ (485e) τεττάρων
ψιθυρίζοντα, ἐλεύθερον δὲ καὶ μέγα καὶ ἱκανὸν μηδέποτε φθέγξασθαι. ἐγὼ δέ, ὦ
Σώκρατες, πρὸς σὲ ἐπιεικῶς ἔχω φιλικῶς· κινδυνεύω οὖν πεπονθέναι νῦν ὅπερ ὁ
Ζῆθος πρὸς τὸν Ἀμφίονα ὁ Εὐριπίδου, οὗπερ ἐμνήσθην. καὶ γὰρ ἐμοὶ τοιαῦτ'
ἄττα ἐπέρχεται πρὸς σὲ λέγειν, οἷάπερ ἐκεῖνος πρὸς τὸν ἀδελφόν, ὅτι “ἀμελεῖς, ὦ
Σώκρατες, ὧν δεῖ σε ἐπιμελεῖσθαι,

Traduction française :

[485] Au contraire, on s'éloigne des choses où l'on réussit mal, et on en parle avec mépris ; tandis que par amour-propre on vante les premières, croyant par là se vanter soi-même. Mais le meilleur est, à mon avis, d'avoir quelque connaissance des unes et des autres. Il est bon d'avoir une teinture de philosophie, autant qu'il en faut pour que l'esprit soit cultivé, et il n'est pas honteux à un jeune homme de philosopher. Mais lorsqu'on est déjà sur le retour de l'âge, et qu'on philosophe encore, la chose devient alors ridicule, Socrate. Pour moi, je suis, par rapport à ceux qui s'appliquent à la philosophie, dans la même disposition d'esprit qu'à l'égard de ceux qui bégayent et qui folâtrent. Quand je vois un petit enfant, à qui cela convient encore, bégayer ainsi en parlant et folâtrer, j'en suis fort aise, je trouve cela gracieux, libéral et séant à cet âge enfantin; et si j'entends un enfant articuler d'une ma- nière nette, cela me choque, me blesse l'oreille, et me paraît sentir l'esclave. Mais si c'est un homme que l'on entend ainsi bégayer, ou que l'on voit folâtrer, la chose est jugée ridicule, indécente à cet âge, et digne du fouet. Telle est ma façon de penser au sujet de ceux qui se mêlent de philosophie. Quand je vois un jeune homme s'y adonner, j'en suis charmé, cela me semble à sa place, et je juge que ce jeune homme a de la noblesse dans les sentiments. S'il la néglige au contraire, je le regarde comme une âme basse, qui ne se croira jamais capable d'aucune action belle et généreuse. Mais lorsque je vois un vieillard qui s'applique encore à la philosophie, et n'a point renoncé à cette étude, je le tiens digne du fouet, Socrate. Comme je disais en effet tout à l'heure, quelque beau naturel qu'ait cet homme, il ne peut manquer de tomber au-dessous de lui-même en évitant les endroits fréquentés de la ville et les places publiques, où les hommes, selon le poète, acquièrent de la célébrité et se condamnant pour le reste de ses jours à s'enfoncer dans un coin obscur pour babiller avec trois ou quatre enfants, sans jamais faire entendre aucun discours noble, grand et solide. XLI. Quant à moi, Socrate, j'ai assurément beaucoup d'amitié pour toi. Il me parait que je suis à ce moment dans les mêmes sentiments à ton égard que Zéthus vis-à-vis de l'Amphion d'Euripide, dont j'ai déjà fait mention; et il me vient à la pensée de t'adresser un discours semblable à celui que Zéthus tenait à son frère : « Tu négliges, Socrate, ce qui devrait faire ta principale occupation;





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Dernière mise à jour : 25/11/2005