HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Epinomis (dialogue complet)

Page 984

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[984] θεῶν εἰκόνας ὡς ἀγάλματα (984a) ὑπολαβεῖν γεγονέναι, θεῶν αὐτῶν ἐργασαμένων· οὐ γὰρ ἀνοήτων γε οὐδὲ βραχέος ἀξίων, ἀλλ' ὅπερ εἰρήκαμεν, τούτων ἡμῖν θάτερα θετέα, τὰ δὲ τεθέντα τιμητέον πάντων ἀγαλμάτων διαφερόντως· οὐ γὰρ μήποτε φανῇ καλλίω καὶ κοινότερα συμπάντων ἀνθρώπων ἀγάλματα, οὐδ' ἐν διαφέρουσιν τόποις ἱδρυμένα, καθαριότητι καὶ σεμνότητι καὶ συμπάσῃ (984b) ζωῇ διαφέροντα ταύτῃ ὡς πάντῃ ταύτῃ γεγένηται. Νῦν οὖν δὴ περὶ θεῶν ἐγχειρῶμεν τό γε τοσοῦτον, τὰ δύο κατιδόντες ζῷα ὁρατὰ ἡμῖν, φαμεν ἀθάνατον, τὸ δὲ γήινον ἅπαν θνητὸν γεγονέναι, τὰ τρία τὰ μέσα τῶν πέντε τὰ μεταξὺ τούτων σαφέστατα κατὰ δόξαν τὴν ἐπιεικῆ γεγονότα πειραθῆναι λέγειν. Αἰθέρα μὲν γὰρ μετὰ τὸ πῦρ θῶμεν, ψυχὴν δ' ἐξ αὐτοῦ τιθῶμεν πλάττειν ζῷα δύναμιν ἔχοντα, ὥσπερ (984c) τῶν ἄλλων γενῶν, τὸ πολὺ μὲν τῆς αὐτοῦ φύσεως, τὰ δὲ σμικρότερα συνδέσμου χάριν ἐκ τῶν ἄλλων γενῶν· μετὰ δὲ τὸν αἰθέρα ἐξ ἀέρος πλάττειν τὴν ψυχὴν γένος ἕτερον ζῴων, καὶ τὸ τρίτον ἐξ ὕδατος. Πάντα δὲ δημιουργήσασαν ταῦτα ψυχὴν ζῴων εἰκὸς ὅλον οὐρανὸν ἐμπλῆσαι, χρησαμένην πᾶσι τοῖς γένεσι κατὰ δύναμιν, πάντων μὲν μετόχων τοῦ ζῆν γεγονότων· δεύτερα δὲ καὶ τρίτα καὶ τέταρτα καὶ πέμπτα, (984d) ἀπὸ θεῶν τῶν φανερῶν ἀρξάμενα γενέσεως, εἰς ἡμᾶς τοὺς ἀνθρώπους ἀποτελευτᾶν. Θεοὺς μὲν δή, Δία τε καὶ Ἥραν καὶ τοὺς ἄλλους πάντας, ὅπῃ τις ἐθέλει, ταύτῃ κατὰ τὸν αὐτὸν τιθέσθω νόμον καὶ πάγιον ἐχέτω τοῦτον τὸν λόγον· θεοὺς δὲ δὴ τοὺς ὁρατούς, μεγίστους καὶ τιμιωτάτους καὶ ὀξύτατον ὁρῶντας πάντῃ, τοὺς πρώτους τὴν τῶν ἄστρων φύσιν λεκτέον καὶ ὅσα μετὰ τούτων αἰσθανόμεθα γεγονότα, μετὰ δὲ τούτους καὶ ὑπὸ τούτοις ἑξῆς (984e) δαίμονας, ἀέριον δὲ γένος, ἔχον ἕδραν τρίτην καὶ μέσην, τῆς ἑρμηνείας αἴτιον, εὐχαῖς τιμᾶν μάλα χρεὼν χάριν τῆς εὐφήμου διαπορείας. Τῶν δὲ δύο τούτων ζῴων, τοῦ τ' ἐξ αἰθέρος ἐφεξῆς τε ἀέρος ὄν, διορώμενον ὅλον αὐτῶν ἑκάτερον εἶναι - παρὸν δὴ πλησίον οὐ κατάδηλον ἡμῖν γίγνεσθαι - [984] et les regarder comme des statues (984a) animées des dieux, sorties de la main des dieux mêmes ; car ce ne sont pas des ouvriers mal habiles et à dédaigner. On ne peut, comme j'ai dit, refuser aux astres l'un ou l'autre de ces titres ; et si on admet seulement que ce soient des statues des dieux, elles réclament des hommages particuliers; d'autant qu'il n'en est point de plus belles, de plus communes à tous les hommes, ni d'exposées en des lieux plus remarquables, ni enfin qui leur soient comparables pour la pureté, pour la majesté, pour la vie : en sorte qu'on peut assurer que la chose est telle que je dis. Maintenant, pour avancer dans la connaissance des dieux, après avoir considéré deux espèces d'animaux visibles par rapport à nous, dont l'une est immortelle selon nous, l'autre terrestre et mortelle, tâchons de parler de la manière la plus claire et la plus vraisemblable des trois espèces d'êtres qui tiennent le milieu dans la réunion des cinq espèces et servent à lier ces deux-ci. Après le feu mettons l'éther, et disons que l'âme en forme une espèce qui, (984c) semblable en ce point aux autres espèces, tient principalement de l'élément dont elle est formée, les autres éléments y entrant pour peu de chose, autant qu'il est besoin pour en lier ensemble toutes les parties. Après l'éther vient l'air, dont l'âme forme pareillement une autre espèce d'animaux. Enfin la troisième espèce est formée de l'eau. Il est vraisemblable que l'âme, après avoir donné l'être et la forme à ces animaux divers, en a rempli tout l'univers, destinant chacun aux usages qui lui sont propres, et leur ayant communiqué la vie à tous; qu'ayant commencé par la formation des dieux visibles, elle a passé aux animaux de la seconde, de la troisième, de la quatrième et de la cinquième espèce, (984d) et qu'elle a fini par l'espèce humaine. Pour les dieux connus sous les noms de Jupiter et de Junon et pour tous les autres, qu'on les place dans quel rang on voudra, en suivant l'ordre que nous venons d'assigner, et qu'on tienne ce discours pour ferme et assuré. Ainsi, il faut dire que les astres et tous les autres êtres que nous jugeons par les sens avoir été formés avec eux sont, entre les dieux visibles, les premiers, les plus grands, les plus honorables et ceux dont la vue est la plus perçante. Après eux et immédiatement au-dessous sont (984e) les démons, espèce aérienne, qui occupent la troisième place, celle du milieu, et servent d'interprètes aux hommes : nous devons les honorer par des prières pour en obtenir d'heureux messages. Ces deux espèces d'êtres animés, les uns de nature éthérée, les autres de nature aérienne, ne sont point visibles pour nous, et quoiqu'ils soient près de nous, nous ne les apercevons pas. Disons qu'appartenant à une espèce douée de pénétration et de mémoire,


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Dernière mise à jour : 11/03/2010