HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Criton

Page 52

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[52] (52a) προτιθέντων ἡμῶν καὶ οὐκ ἀγρίως ἐπιταττόντων ποιεῖν ἂν κελεύωμεν, ἀλλὰ ἐφιέντων δυοῖν θάτερα, πείθειν ἡμᾶς ποιεῖν, τούτων οὐδέτερα ποιεῖ. ταύταις δή φαμεν καὶ σέ, Σώκρατες, ταῖς αἰτίαις ἐνέξεσθαι, εἴπερ ποιήσεις ἐπινοεῖς, καὶ οὐχ ἥκιστα Ἀθηναίων σέ, ἀλλἐν τοῖς μάλιστα”. Εἰ οὖν ἐγὼ εἴποιμι· “Διὰ τί δή;” Ἴσως ἄν μου δικαίως καθάπτοιντο λέγοντες ὅτι ἐν τοῖς μάλιστα Ἀθηναίων ἐγὼ αὐτοῖς ὡμολογηκὼς τυγχάνω ταύτην τὴν ὁμολογίαν. Φαῖεν γὰρ ἂν ὅτι (52b) “ Σώκρατες, μεγάλα ἡμῖν τούτων τεκμήριά ἐστιν, ὅτι σοι καὶ ἡμεῖς ἠρέσκομεν καὶ πόλις· οὐ γὰρ ἄν ποτε τῶν ἄλλων Ἀθηναίων ἁπάντων διαφερόντως ἐν αὐτῇ ἐπεδήμεις εἰ μή σοι διαφερόντως ἤρεσκεν, καὶ οὔτἐπὶ θεωρίαν πώποτἐκ τῆς πόλεως ἐξῆλθες, ὅτι μὴ ἅπαξ εἰς Ἰσθμόν, οὔτε ἄλλοσε οὐδαμόσε, εἰ μή ποι στρατευσόμενος, οὔτε ἄλλην ἀποδημίαν ἐποιήσω πώποτε ὥσπερ οἱ ἄλλοι ἄνθρωποι, οὐδἐπιθυμία σε ἄλλης πόλεως οὐδὲ ἄλλων νόμων ἔλαβεν εἰδέναι, ἀλλὰ ἡμεῖς (52c) σοι ἱκανοὶ ἦμεν καὶ ἡμετέρα πόλις· οὕτω σφόδρα ἡμᾶς ᾑροῦ καὶ ὡμολόγεις καθἡμᾶς πολιτεύσεσθαι, τά τε ἄλλα καὶ παῖδας ἐν αὐτῇ ἐποιήσω, ὡς ἀρεσκούσης σοι τῆς πόλεως. Ἔτι τοίνυν ἐν αὐτῇ τῇ δίκῃ ἐξῆν σοι φυγῆς τιμήσασθαι εἰ ἐβούλου, καὶ ὅπερ νῦν ἀκούσης τῆς πόλεως ἐπιχειρεῖς, τότε ἑκούσης ποιῆσαι. Σὺ δὲ τότε μὲν ἐκαλλωπίζου ὡς οὐκ ἀγανακτῶν εἰ δέοι τεθνάναι σε, ἀλλὰ ᾑροῦ, ὡς ἔφησθα, πρὸ τῆς φυγῆς θάνατον· νῦν δὲ οὔτἐκείνους τοὺς λόγους αἰσχύνῃ, οὔτε ἡμῶν τῶν νόμων ἐντρέπῃ, ἐπιχειρῶν διαφθεῖραι, πράττεις (52d) τε ἅπερ ἂν δοῦλος φαυλότατος πράξειεν, ἀποδιδράσκειν ἐπιχειρῶν παρὰ τὰς συνθήκας τε καὶ τὰς ὁμολογίας καθἃς ἡμῖν συνέθου πολιτεύεσθαι. Πρῶτον μὲν οὖν ἡμῖν τοῦταὐτὸ ἀπόκριναι, εἰ ἀληθῆ λέγομεν φάσκοντές σε ὡμολογηκέναι πολιτεύσεσθαι καθἡμᾶς ἔργῳ ἀλλοὐ λόγῳ, οὐκ ἀληθῆ”. Τί φῶμεν πρὸς ταῦτα, Κρίτων; Ἄλλο τι ὁμολογῶμεν; (Κρίτων) Ἀνάγκη, Σώκρατες. (Σωκράτης) “Ἄλλο τι οὖν”, ἂν φαῖεν, “ συνθήκας τὰς πρὸς (52e) ἡμᾶς αὐτοὺς καὶ ὁμολογίας παραβαίνεις, οὐχ ὑπὸ ἀνάγκης ὁμολογήσας οὐδὲ ἀπατηθεὶς οὐδὲ ἐν ὀλίγῳ χρόνῳ ἀναγκασθεὶς βουλεύσασθαι, ἀλλἐν ἔτεσιν ἑβδομήκοντα, ἐν οἷς ἐξῆν σοι ἀπιέναι, εἰ μὴ ἠρέσκομεν ἡμεῖς μηδὲ δίκαιαι ἐφαίνοντό σοι αἱ ὁμολογίαι εἶναι. Σὺ δὲ οὔτε Λακεδαίμονα προῃροῦ οὔτε Κρήτην, ἃς δὴ ἑκάστοτε φῂς εὐνομεῖσθαι, [52] et quand nous nous bornons à proposer, au lieu de commander tyranniquement, quand nous allons jusqu’à laisser le choix ou d'obéir ou de nous convaincre d’injustice, lui, il ne fait ni l'un ni l’autre. Voilà, Socrate, les accusations auxquelles tu t’exposes, si tu accomplis le projet que tu médites et encore seras-tu plus coupable que tout autre citoyen. » Et si je leur demandais pour quelles raison, peut-être me fermeraient-elles la bouche, en me rappelant que je me suis soumis plus que tout autre à ces conditions que je veux rompre aujourd’hui; «et nous avons, me diraient-elles, de grandes marques que nous et la République nous étions selon ton cœur, car tu ne serais pas resté dans cette Ville plus que tous les autres Athéniens, si elle ne t'avait été plus agréable qu'à eux tous. Jamais aucune des solennités de la Grèce n’a pu te faire quitter Athènes, si ce n’est une seule fois que tu es allé à l’Isthme de Corinthe ; tu n'es sorti d’ici que pour aller à la guerre ; tu n'as jamais entrepris aucun voyage, comme c'est la coutume; de tous les hommes; tu n'as jamais eu la curiosité de voir une autre ville, de connaître d’autres lois ; mais nous t’avons toujours suffi, nous et notre gouvernement. Telle été ta prédilection pour nous, tu consentirais si bien à vivre selon nos maximes, que même tu as eu des enfants dans cette ville, témoignage assuré qu'elle te plaisait. Enfin, pendant ton procès il ne tenait qu'à toi de te condamner à l'exil et de faire alors, de notre aveu, ce que tu entreprends aujourd'hui malgré nous. Mais tu affectais de voir la mort avec indifférence, tu disais la préférer à l’exil; et maintenant, sans égard pour ces belles paroles, sans respect pour nous, pour ces Lois, dont tu médites la ruine tu vas faire ce que ferait le plus vil esclave, en tâchant de t’enfuir, au mépris des conventions et de l’engagemnt sacré qui te soumet à notre empire. Réponds donc d’abord sur ce point : disons nous la vérité, lorsque nous soutenons, que tu t’es engagé, non en paroles; mais en effet, à reconnaître nos décisions? Cela est-il vrai, ou non?» Que répondre, Criton, et comment faire pour ne pas en convenir ? CRITON. Il le faut bien, Socrate SOCRATE. « Et que fais-tu donc, continueraient -elles, que de violer le traité qui te lie à nous, et de fouler aux pieds tes engagements? et pourtant tu ne les as contractés ni par force, ni par surprise, ni sans avoir eu le temps d'y penser; mais voilà bien soixante-dix années pendant lesquels il t’était permis de te retirer, si tu n'étais pas satisfait de nous, et, si les conditions du traité ne te paraissaient pas justes. Tu n'as préféré ni Lacédémone, ni la Crète, dont toujours tu vantes le gouvernement,


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Dernière mise à jour : 30/05/2005