HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VI

οὐκ



Texte grec :

[6,24] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΔ'. Ἀγορὰ ᾿Ηλείων. Ἑλλανοδικαίων. Στοὰ Κορυκαική. Εἰκὼν καὶ μνῆμα Πύρρωνος. Τὰ ἐν τῇ ἀγορᾷ ἐπιφανέστατα. Σιληνοῦ ναός. Τῶν ἑκκαίδεκα καλουμένων γυναικῶν οἴκημα. (1) Ἑτέρα δὲ ἔξοδος ἐκ τοῦ γυμνασίου φέρει μὲν ἔς τε τὴν ἀγορὰν καὶ ἐπὶ τὸν Ἑλλανοδικαιῶνα καλούμενον, ἔστι δὲ ὑπὲρ τοῦ Ἀχιλλέως τὸν τάφον· καὶ ταύτῃ τοὺς Ἑλλανοδίκας ἰέναι καθέστηκεν ἐς τὸ γυμνάσιον. Εἰσιᾶσι δὲ, πρὶν μὲν ἥλιον ἀνίσχειν, συμβαλόντες δρομέας, μεσούσης δὲ τῆς ἡμέρας ἐπὶ τὸ πένταθλον, καὶ ὅσα βαρέα ἆθλα ὀνομάζουσιν. (2) Ἡ δὲ ἀγορὰ τοῖς Ἠλείοις οὐ κατὰ τὰς Ἰώνων, καὶ ὅσαι πρὸς Ἰωνίᾳ πόλεις εἰσὶν Ἑλλήνων, τρόπῳ δὲ πεποίηται τῷ ἀρχαιοτέρῳ, στοαῖς τε ἀπὸ ἀλλήλων διεστώσαις, καὶ ἀγυιαῖς δι' αὐτῶν. Ὄνομα δὲ τῇ ἀγορᾷ τὸ ἐφ' ἡμῶν ἐστιν Ἱππόδρομος, καὶ οἱ ἐπιχώριοι τοὺς ἵππους παιδεύουσιν ἐνταῦθα. Τῶν στοῶν δὲ ἡ πρὸς μεσημβρίαν ἐργασίας ἐστὶ τῆς Δωρίου, διαιροῦσι δὲ αὐτὴν ἐς μοίρας τρεῖς οἱ κίονες. Ἐν ταύτῃ διημερεύουσι τὰ πολλὰ οἱ Ἑλλανοδίκαι· (3) ποιοῦνται δὲ πρὸς αὐτούς καὶ βωμοὺς τῷ Διί, καὶ εἰσὶν ἐν τῷ ὑπαίθρῳ τῆς ἀγορᾶς οἱ βωμοὶ πλῆθος οὐ πολλοί· καταλύονται γὰρ οὐ χαλεπῶς, ἅτε αὐτοσχεδίως οἰκοδομούμενοι. Κατὰ ταύτην τὴν στοὰν ἰόντι ἐς τὴν ἀγορὰν, ἔστιν ἐν ἀριστερᾷ παρὰ τὸ πέρας τῆς στοᾶς ὁ Ἑλλανοδικαιών· ἀγυιὰ δὲ ἡ διείργουσα ἀπὸ τῆς ἀγορᾶς ἐστιν αὐτόν. Ἐν τούτῳ τῷ Ἑλλανοδικαιῶνι οἰκοῦσι δέκα ἐφεξῆς μῆνας οἱ αἱρεθέντες ἑλλανοδικεῖν, καὶ ὑπὸ τῶν νομοφυλάκων, ὅσα ἐς τὸν ἀγῶνα σφᾶς δεῖ ποιεῖν, διδάσκονται. (4) Τῇ στοᾷ δὲ, ἔνθα οἱ Ἑλλανοδίκαι διημερεύουσιν, ἔστιν ἐγγὺς ἄλλη στοά, τὸ μεταξὺ αὐτῶν ἀγυιὰ μία· ταύτην ὀνομάζουσι Κορκυραϊκὴν οἱ Ἠλεῖοι. Ναυσὶ γὰρ ἐς τὴν σφετέραν Κορκυραίους ἐλθόντας ἐλάσαι μοῖραν τῆς λείας λέγουσι, λαβεῖν τε ἐκ τῆς Κορκυραίων πολλαπλάσια, καὶ οἰκοδομήσασθαι τὴν στοὰν ἀπὸ τῶν λαφύρων τῆς δεκάτης. (5) Ἔστι δὲ ἡ κατασκευὴ τῆς στοᾶς Δώριος, καὶ διπλῆ, τῇ μὲν ἐς τὴν ἀγορὰν τοὺς κίονας, τῇ δὲ ἐς τὰ ἐπέκεινα τῆς ἀγορᾶς ἔχουσα· κατὰ μέσον δὲ αὐτῆς οὐ κίονες, ἀλλὰ τοῖχος ὁ ταύτῃ τὸν ὄροφον ἀνέχων ἐστίν· ἀνάκεινται δὲ καὶ εἰκόνες ἑκατέρωθεν πρὸς τῷ τοίχῳ. Κατὰ δὲ τῆς στοᾶς τὸ ἐς τὴν ἀγορὰν ἕστηκε Πύρρωνος τοῦ Πιστοκράτους εἰκών, σοφιστοῦ τε ἀνδρὸς καὶ ἐς βέβαιον ὁμολογίαν ἐπὶ οὐδενὶ λόγῳ καταστάντος. Ἔστι δὲ καὶ μνῆμα τῷ Πύρρωνι οὐ πόρρω τοῦ Ἠλείων ἄστεως· Πέτρα μὲν τῷ χωρίῳ τὸ ὄνομα, λέγεται δὲ, ὡς ἡ Πέτρα δῆμος εἴη τὸ ἀρχαῖον. (6) Ἠλείοις δὲ ἐν τῷ ὑπαίθρῳ τῆς ἀγορᾶς τὰ ἐπιφανέστατα ναός ἐστι καὶ ἄγαλμα Ἀπόλλωνος Ἀκεσίου· σημαίνοι δ' ἂν τὸ ὄνομα οὐδέν τι ἀλλοῖον ἢ ὁ καλούμενος Ἀλεξίκακος ὑπὸ Ἀθηναίων. Ἑτέρωθι δὲ Ἡλίῳ πεποίηται καὶ Σελήνῃ λίθου τὰ ἀγάλματα· καὶ τῆς μὲν κέρατα ἐκ τῆς κεφαλῆς, τοῦ δὲ αἱ ἀκτῖνες ἀνέχουσιν. Ἔστι δὲ καὶ Χάρισιν ἱερὸν, καὶ ξόανα ἐπίχρυσα τὰ ἐς ἐσθῆτα, πρόσωπα δὲ καὶ χεῖρες καὶ πόδες λίθου λευκοῦ· ἔχουσι δὲ ἡ μὲν αὐτῶν ῥόδον, ἀστράγαλον δὲ ἡ μέση, καὶ ἡ τρίτη κλῶνα οὐ μέγαν μυρσίνης. (7) Ἔχειν δὲ αὐτὰς ἐπὶ τοιῷδε εἰκάζοι τις ἂν τὰ εἰρημένα· ῥόδον μὲν καὶ μυρσίνην Ἀφροδίτης τε ἱερὰ εἶναι καὶ οἰκεῖα τῷ ἐς Ἄδωνιν λόγῳ· Χάριτας δὲ Ἀφροδίτῃ μάλιστα εἶναι θεῶν· ἀστράγαλον δὲ μειρακίων τε καὶ παρθένων, οἷς ἄχαρι οὐδέν πω πρόσεστιν ἐκ γήρως, τούτων εἶναι τὸν ἀστράγαλον παίγνιον. Τῶν Χαρίτων δὲ ἐν δεξιᾷ ἄγαλμά ἐστιν Ἔρωτος· ἕστηκε δὲ ἐπὶ βάθρου τοῦ αὐτοῦ. (8) Ἔστι δὲ καὶ Σιληνοῦ ναὸς ἐνταῦθα, ἰδίᾳ τῷ Σιληνῷ καὶ οὐχ ὁμοῦ Διονύσῳ πεποιημένος· Μέθη δὲ οἶνον ἐν ἐκπώματι αὐτῷ δίδωσι. Θνητὸν δὲ εἶναι τὸ γένος τῶν Σιληνῶν, εἰκάσαι τις ἂν μάλιστα ἐπὶ τοῖς τάφοις αὐτῶν. Ἐν γὰρ τῇ Ἑβραίων χώρᾳ Σιληνοῦ μνῆμα, καὶ ἄλλου Σιληνοῦ Περγαμηνοῖς ἐστιν. (9) Ἠλείων δὲ ἐν τῇ ἀγορᾷ καὶ ἄλλο τοιόνδε εἶδον, ναοῦ σχῆμα· ἔστι δὲ οὐχ ὑψηλόν, καὶ τοῖχοι μὲν οὐκ εἰσί, τὸν ὄροφον δὲ δρυὸς ἀνέχουσιν εἰργασμένοι κίονες. Τοῦτο εἶναι μὲν ὁμολογοῦσιν οἱ ἐπιχώριοι μνῆμα, ὅτου δὲ, οὐ μνημονεύουσιν· εἰ δὲ ὁ γέρων, ὅντινα ἠρόμην, εἶπεν ἀληθῆ λόγον, Ὀξύλου τοῦτο ἂν μνῆμα εἴη. (10) Πεποίηται δὲ ἐν τῇ ἀγορᾷ καὶ ταῖς γυναιξὶν οἴκημα ταῖς ἑκκαίδεκα καλουμέναις, ἔνθα τὸν πέπλον ὑφαίνουσι τῇ Ἥρᾳ.

Traduction française :

[6,24] CHAPITRE XXIV. Place publique des Éléens. Hellanodicée. Portique Corcyraïque. Statue et tombeau de Pyrrhon. Monuments les plus remarquables de la place publique. Temple de Silène. Édifice pour les seize femmes.Le gymnase a une autre issue qui conduit à la place publique et à l'Hellanodicée ; cette issue passe au-dessus du tombeau d'Achille, et c'est par-là que les Hellanodices ont coutume d'entrer dans le gymnase; dès qu'ils y sont entrés, et avant le lever du soleil, ils apparient ceux qui se livrent à la course, et vers le milieu du jour ceux qui se livrent au pentathle et à tout ce qu'on nomme les exercices pesants. La place publique des Éléens ne ressemble point à celles des Ioniens, ou des autres villes grecques qui les ont imitées; mais elle est faite d'une manière beaucoup plus ancienne ; elle est composée de portiques séparés les uns des autres par des rues. Cette place porte maintenant le nom d'Hippodrome, et c'est là que les gens du pays dressent leurs chevaux. Le portique qui est au midi est d'ordre dorique; les colonnes le divisent en trois parties. Les Hellanodices y passent presque toute la journée; on érige des autels à Jupiter (Zeus) auprès de ces colonnes; il y en a aussi en plein air dans la place publique, mais en petit nombre, et comme on les construit à la hâte, il n'est pas difficile de les défaire. En allant dans la place publique par ce portique, à son extrémité et à gauche, vous trouvez l'Hellanodicée, qui est séparé de la place publique par une rue. C'est dans cet édifice que demeurent pendant dix mois ceux qui ont été choisis pour Hellanodices, et les Nomophylaques leur apprennent tout ce qu'ils ont à faire pour la célébration des jeux. Il y a un autre portique qui n'est séparé que par une rue de celui où les Hellanodices passent leur journée; on le nomme le portique Corcyraïque. Ils disent que les Corcyréens, étant venus avec des vaisseaux dans leur pays, emportèrent beaucoup de butin; mais qu'ils en prirent eux-mêmes aux Corcyréens beaucoup plus qu'ils n'en avaient emporté, et que ce fut de la dîme de ce butin qu'ils firent construire ce portique. Il est d'ordre dorique, il est double et a des colonnes sur la place publique et sur le côté opposé; il n'y en a point au milieu, mais seulement un mur qui soutient le toit ; des statues sont de chaque côté de ce mur. Celle de Pyrrhon, fils de Pistocrate, sophiste, et qui n'affirmait jamais rien, est sous ce portique, du côté de la place publique. On voit aussi son tombeau à peu de distance de la ville ; l'endroit où il est se nomme Pétra, et on dit que c'était anciennement un bourg. Ce qu'il y a de plus remarquable dans la partie de la place publique qui est à découvert, c'est le temple et la statue d'Apollon Acésius, surnom qui est le même que celui d'Alexicacus chez les Athéniens. Dans un autre endroit sont les statues en marbre du Soleil et de la Lune; celle-ci a des cornes sur la tête, et le Soleil des rayons. Les Grâces ont aussi un temple ; leurs statues sont en bois, et leurs vêtements seuls sont dorés; le visage, les pieds et les mains sont en marbre blanc: elles tiennent, l'une une rose, celle du milieu un osselet, et la troisième un rameau de myrte. On peut facilement conjecturer pourquoi elles ont ces attributs; la rose et le myrte, emblème de la beauté, sont consacrés à Vénus (Aphrodite); et les Grâces sont les compagnes ordinaires de cette déesse : les osselets servent d'amusement aux jeunes garçons et aux jeunes filles, dont la vieillesse n'a pas encore obscurci le front. A la droite des Grâces et sur le même piédestal s'élève une statue d'Éros. On voit aussi dans cet endroit un temple de Silène; c'est à ce dieu seul qu'il est érigé, et non à lui et à Bacchus (Dionysos) à la fois. L'Ivresse lui présente du vin dans une coupe. Les Silènes sont une race mortelle, comme on peut le conjecturer par leurs tombeaux. On voit un tombeau de Silène dans le pays des Hébreux, et un autre dans les environs de Pergame. J'ai vu aussi dans la place publique d'Élis un autre temple de la forme suivante: il n'est pas élevé, il n'a point de murs, mais seulement un toit soutenu par des colonnes de bois de chêne travaillé ; les gens du pays conviennent que c'est un monument sépulcral ; mais de qui, c'est ce qu'ils ne disent pas. S'il en faut croire un vieillard à qui je l'ai demandé, ce serait le monument d'Oxylus. Il y a de plus dans la place publique un édifice pour les femmes appelées les Seize, et c'est là qu'elles tissent le voile de Junon.





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Dernière mise à jour : 23/11/2006