HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

τὴν



Texte grec :

[2,32] (1) Ἱππολύτῳ δὲ τῷ Θησέως τέμενός τε ἐπιφανέστατον ἀνεῖται καὶ ναὸς ἐν αὐτῷ καὶ ἄγαλμά ἐστιν ἀρχαῖον. ταῦτα μὲν Διομήδην λέγουσι ποιῆσαι καὶ προσέτι θῦσαι τῷ Ἱππολύτῳ πρῶτον· Τροιζηνίοις δὲ ἱερεὺς μέν ἐστιν Ἱππολύτου τὸν χρόνον τοῦ βίου πάντα ἱερώμενος καὶ θυσίαι καθεστήκασιν ἐπέτειοι, δρῶσι δὲ καὶ ἄλλο τοιόνδε· ἑκάστη παρθένος πλόκαμον ἀποκείρεταί οἱ πρὸ γάμου, κειραμένη δὲ ἀνέθηκεν ἐς τὸν ναὸν φέρουσα. ἀποθανεῖν δὲ αὐτὸν οὐκ ἐθέλουσι συρέντα ὑπὸ τῶν ἵππων οὐδὲ τὸν τάφον ἀποφαίνουσιν εἰδότες· τὸν δὲ ἐν οὐρανῷ καλούμενον ἡνίοχον, τοῦτον εἶναι νομίζουσιν ἐκεῖνον Ἱππόλυτον τιμὴν παρὰ θεῶν ταύτην ἔχοντα. (2) τούτου δὲ ἐντὸς τοῦ περιβόλου ναός ἐστιν Ἀπόλλωνος Ἐπιβατηρίου, Διομήδους ἀνάθημα ἐκφυγόντος τὸν χειμῶνα ὃς τοῖς Ἕλλησιν ἐπεγένετο ἀπὸ Ἰλίου κομιζομένοις· καὶ τὸν ἀγῶνα τῶν Πυθίων Διομήδην πρῶτον θεῖναί φασι τῷ Ἀπόλλωνι. ἐς δὲ τὴν Δαμίαν καὶ Αὐξησίαν—καὶ γὰρ Τροιζηνίοις μέτεστιν αὐτῶν—οὐ τὸν αὐτὸν λέγουσιν ὃν Ἐπιδαύριοι καὶ Αἰγινῆται λόγον, ἀλλὰ ἀφικέσθαι παρθένους ἐκ Κρήτης· στασιασάντων δὲ ὁμοίως τῶν ἐν τῇ πόλει ἁπάντων καὶ ταύτας φασὶν ὑπὸ τῶν ἀντιστασιωτῶν καταλευσθῆναι, καὶ ἑορτὴν ἄγουσί σφισι Λιθοβόλια ὀνομάζοντες. (3) κατὰ δὲ τὸ ἕτερον τοῦ περιβόλου μέρος στάδιόν ἐστιν Ἱππολύτου καλούμενον καὶ ναὸς ὑπὲρ αὐτοῦ Ἀφροδίτης Κατασκοπίας· αὐτόθεν γάρ, ὁπότε γυμνάζοιτο ὁ Ἱππόλυτος, ἀπέβλεπεν ἐς αὐτὸν ἐρῶσα ἡ Φαίδρα. ἐνταῦθα ἔτι πεφύκει ἡ μυρσίνη, τὰ φύλλα ὡς καὶ πρότερον ἔγραψα ἔχουσα τετρυπημένα· καὶ ἡνίκα ἠπορεῖτο ἡ Φαίδρα καὶ ῥᾳστώνην τῷ ἔρωτι οὐδεμίαν εὕρισκεν, ἐς ταύτης τὰ φύλλα ἐσιναμώρει τῆς μυρσίνης. (4) ἔστι δὲ καὶ τάφος Φαίδρας, ἀπέχει δὲ οὐ πολὺ τοῦ Ἱππολύτου μνήματος· τὸ δὲ οὐ πόρρω κέχωσται τῆς μυρσίνης. τοῦ δὲ Ἀσκληπιοῦ τὸ ἄγαλμα ἐποίησε μὲν Τιμόθεος, Τροιζήνιοι δὲ οὐκ Ἀσκληπιὸν ἀλλὰ εἰκόνα Ἱππολύτου φασὶν εἶναι. καὶ οἰκίαν ἰδὼν οἶδα Ἱππολύτου· πρὸ δὲ αὐτῆς ἐστιν Ἡράκλειος καλουμένη κρήνη, τὸ ὕδωρ ὡς οἱ Τροιζήνιοι λέγουσιν ἀνευρόντος Ἡρακλέους. (5) ἐν δὲ τῇ ἀκροπόλει τῆς Σθενιάδος καλουμένης ναός ἐστιν Ἀθηνᾶς, αὐτὸ δὲ εἰργάσατο τῆς θεοῦ τὸ ξόανον Κάλλων Αἰγινήτης· μαθητὴς δὲ ὁ Κάλλων ἦν Τεκταίου καὶ Ἀγγελίωνος, οἳ Δηλίοις ἐποίησαν τὸ ἄγαλμα τοῦ Ἀπόλλωνος· ὁ δὲ Ἀγγελίων καὶ Τεκταῖος παρὰ Διποίνῳ καὶ Σκύλλιδι ἐδιδάχθησαν. (6) κατιόντων δὲ αὐτόθεν Λυτηρίου Πανός ἐστιν ἱερόν· Τροιζηνίων γὰρ τοῖς τὰς ἀρχὰς ἔχουσιν ἔδειξεν ὀνείρατα ἃ εἶχεν ἄκεσιν λοιμοῦ πιέσαντος <τὴν Τροιζηνίαν,> Ἀθηναίους δὲ μάλιστα. διαβὰς δὲ καὶ (ἐς τὴν Τροιζηνίαν) ναὸν <ἂν> ἴδοις Ἴσιδος καὶ ὑπὲρ αὐτὸν Ἀφροδίτης Ἀκραίας· τὸν μὲν ἅτε ἐν μητροπόλει τῇ Τροιζῆνι Ἁλικαρνασσεῖς ἐποίησαν, τὸ δὲ ἄγαλμα τῆς Ἴσιδος ἀνέθηκε Τροιζηνίων δῆμος. (7) ἰοῦσι δὲ τὴν διὰ τῶν ὀρέων ἐς Ἑρμιόνην πηγή τέ ἐστι τοῦ Ὑλλικοῦ ποταμοῦ, Ταυρίου δὲ τὸ ἐξ ἀρχῆς καλουμένου, καὶ πέτρα Θησέως ὀνομαζομένη, μεταβαλοῦσα καὶ αὐτὴ τὸ ὄνομα ἀνελομένου Θησέως ὑπ᾽ αὐτῇ κρηπῖδας τὰς Αἰγέως καὶ ξίφος· πρότερον δὲ βωμὸς ἐκαλεῖτο Σθενίου Διός. τῆς δὲ πέτρας πλησίον Ἀφροδίτης ἐστὶν ἱερὸν Νυμφίας, ποιήσαντος Θησέως ἡνίκα ἔσχε γυναῖκα Ἑλένην. (8) ἔστι δὲ ἔξω τείχους καὶ Ποσειδῶνος ἱερὸν Φυταλμίου· μηνίσαντα γάρ σφισι τὸν Ποσειδῶνα ποιεῖν φασιν ἄκαρπον τὴν χώραν ἅλμης ἐς τὰ σπέρματα καὶ τῶν φυτῶν τὰς ῥίζας καθικνουμένης, ἐς ὃ θυσίαις τε εἴξας καὶ εὐχαῖς οὐκέτι ἅλμην ἀνῆκεν ἐς τὴν γῆν. ὑπὲρ δὲ τοῦ Ποσειδῶνος τὸν ναόν ἐστι Δημήτηρ Θεσμοφόρος, Ἀλθήπου καθὰ λέγουσιν ἱδρυσαμένου. (9) καταβαίνουσι δὲ ἐπὶ τὸν πρὸς τῇ Κελενδέρει καλουμένῃ λιμένα χωρίον ἐστὶν ὃ Γενέθλιον ὀνομάζουσι, τεχθῆναι Θησέα ἐνταῦθα λέγοντες. πρὸ δὲ τοῦ χωρίου τούτου ναός ἐστιν Ἄρεως, Θησέως καὶ ἐνταῦθα Ἀμαζόνας μάχῃ κρατήσαντος· αὗται δ᾽ ἂν εἴησαν τῶν ἐν τῇ Ἀττικῇ πρὸς Θησέα καὶ Ἀθηναίους ἀγωνισαμένων. (10) ἐπὶ θάλασσαν δὲ τὴν Ψιφαίαν πορευομένοις κότινος πέφυκεν ὀνομαζόμενος ῥᾶχος στρεπτός. ῥάχους μὲν δὴ καλοῦσι Τροιζήνιοι πᾶν ὅσον ἄκαρπον ἐλαίας, κότινον καὶ φυλλίαν καὶ ἔλαιον· στρεπτὸν δὲ ἐπονομάζουσι τοῦτον, ὅτι ἐνσχεθεισῶν αὐτῷ τῶν ἡνιῶν ἀνετράπη τοῦ Ἱππολύτου τὸ ἅρμα. τούτου δὲ οὐ πολὺ τῆς Σαρωνίας Ἀρτέμιδος ἀφέστηκε τὸ ἱερόν, καὶ τὰ ἐς αὐτὸ ἐμήνυσεν ὁ λόγος ἤδη μοι. τοσόνδε δὲ ἔτι δηλώσω· Σαρώνια γὰρ δὴ κατὰ ἔτος τῇ Ἀρτέμιδι ἑορτὴν ἄγουσι.

Traduction française :

[2,32] Chapitre 32. Les Troezéniens possèdent une très belle enceinte consacrée à Hippolyte, fils de Thésée, avec un temple et une statue fort ancienne : c'est Diomède, disent-ils, qui a rendu tous ces honneurs à Hippolyte, et qui lui a, le premier, offert des sacrifices. Le prêtre d'Hippolyte, chez les Troezéniens, l'est pour toute sa vie, et lui offre tous les ans des sacrifices. Outre cela, chaque fille, avant de se marier, coupe une boucle de ses cheveux et va la porter en offrande dans son temple. Les Troezéniens ne veulent pas qu'Hippolyte soit mort traîné par ses chevaux, et ils ne montrent pas son tombeau, quoiqu'ils le connaissent bien. Ils prétendent que les dieux l'honorèrent en le plaçant dans le ciel, et qu'il est la constellation qu'on nomme le conducteur de chars. Dans l'intérieur de cette enceinte se trouve le temple d'Apollon Epibatérios, que Diomède érigea lorsqu'il eut échappé à la tempête qui dispersa les Grecs au retour de Troie, et ils disent que Diomède célébra le premier les jeux Pythiques en l'honneur d'Apollon. Quant à Damie et à Auxésie (car les Troezéniens leur rendent aussi un culte), ils ne racontent pas leur histoire de la même manière que les Epidauriens. C'était, suivant eux, deux vierges venues de l'île de Crète ; étant arrivées à Troezène, au moment où tous les habitants de cette ville étaient divisés en factions, elles furent tuées à coups de pierres, par un des partis, et l'on célèbre en leur honneur une fête appelée Lithobolia (Lapidation). Vers l'autre partie de l'enceinte, est un stade, qui porte le nom d'Hippolyte, et au-dessus duquel est élevé le temple d'Aphrodite, surnommée Catascopia (qui observe), parce que c'était de là que Phèdre déjà éprise d'Hippolyte le regardait lorsqu'il se livrait aux exercices de la Gymnastique. C'est là que se voit le Myrthe qui a toutes ses feuilles percées, et dont déjà j'ai parlé. Phèdre, dans son désespoir, et ne pouvant trouver aucun soulagement à sa passion, s'en vengeait sur les feuilles de ce Myrthe. On vous montre aussi le tombeau de Phèdre, il n'est pas très éloigné de celui d'Hippolyte, qui est une butte de terre élevée exprès à peu de distance du Myrthe. La statue d'Esculape est l'ouvrage de Timothée ; les Troezéniens disent que c'est Hippolyte et non Esculape. J'ai vu aussi la maison d'Hippolyte, devant laquelle est une fontaine qui porte le nom d'Héraclès, parce qu'elle a été découverte par ce héros, à ce que disent les Troezéniens. La citadelle renferme le temple d'Athéna Sthénias : la statue en bois qui représente cette déesse est l'ouvrage de Kallon d'Egine, élève de Tectaeos et d'Angelion, qui ont fait une statue d'Apollon pour les Déliens ; ils étaient eux mêmes élèves de Dipoenos et de Scyllis. En descendant de là vous trouvez le temple de Pan Lyterios ; ce surnom lui vient de ce qu'il fit connaître par un songe aux Magistrats Troezéniens les moyens de remédier à la famine qui les affligeait, ainsi que d'autres peuples, principalement les Athéniens. En traversant la Troezènie vous trouvez le temple d'Isis, et au-dessus de ce temple celui d'Aphrodite d'Askra : ce dernier a été bâti par les Halicarnasséens, qui ont voulu par là honorer leur métropole. La statue d'Isis a été érigée par le peuple de Troezène. En prenant la route qui conduit a Hermione, par les montagnes, vous rencontrez la source du fleuve Hyllicos, qui se nommait jadis le Taurios ; et la pierre qui porte le nom de Thésée ; on la nommait auparavant l'autel de Zeus Sthénios (le fort), et elle changea de nom lorsque Thésée l'eut soulevée pour prendre l'épée et la chaussure qu'Egée avait cachées dessous. Le temple d'Aphrodite Nymphéa est tout auprès de cette pierre, Thésée l'érigea après avoir épousé Hélène. Le temple de Poséidon Phytalmios, est aussi en dehors des murs. Les Troezéniens disent que ce dieu, irrité contre eux, rendait leur pays stérile, en laissant l'eau de la mer pénétrer jusqu'aux semences et jusqu'aux racines des plantes ; ils le fléchirent par des prières et des sacrifices, et les eaux de la mer ne s'épanchèrent plus dans les terres. Au-dessus du temple de Poséidon est celui de Déméter Thesmophore qu'on prétend bâti par Althèpos. En descendant au port situé vers Célendéris dont il porte le nom, vous trouvez un endroit nommé Génethlion, où Thésée, dit-on, vit le jour. Il y a devant ce bourg un temple d'Arès, Thésée ayant aussi défait les Amazones dans cet endroit. Ces Amazones faisaient sans doute partie de celles qui combattirent dans l'Attique Thésée et les Athéniens. En avançant vers la mer Psiphaea, on trouve un olivier sauvage nommé Rachos Streptos. Les Troezéniens donnent le nom de Rachos à tout olivier qui ne porte point de fruit, de quelque espèce qu'il soit ; ils nomment celui ci Streptos (tordu), parce que les rênes des chevaux d'Hippolyte s'y étant entortillées, son char fut renversé. Le temple d'Artémis Saronia dont j'ai déjà parlé est à peu de distance de cet olivier ; j'ajouterai seulement à ce que j'en ai dit, qu'on y célèbre tous les ans en l'honneur d'Artémis une fête nommée Saronia.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006