HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

τὴν



Texte grec :

[2,27] (1) τὸ δὲ ἱερὸν ἄλσος τοῦ Ἀσκληπιοῦ περιέχουσιν ὅροι πανταχόθεν· οὐδὲ ἀποθνήσκουσιν <ἄνθρωποι> οὐδὲ τίκτουσιν αἱ γυναῖκές σφισιν ἐντὸς τοῦ περιβόλου, καθὰ καὶ ἐπὶ Δήλῳ τῇ νήσῳ τὸν αὐτὸν νόμον. τὰ δὲ θυόμενα, ἤν τέ τις Ἐπιδαυρίων αὐτῶν ἤν τε ξένος ὁ θύων ᾖ, καταναλίσκουσιν ἐντὸς τῶν ὅρων· τὸ δὲ αὐτὸ γινόμενον οἶδα καὶ ἐν Τιτάνῃ. (2) τοῦ δὲ Ἀσκληπιοῦ τὸ ἄγαλμα μεγέθει μὲν τοῦ Ἀθήνῃσιν Ὀλυμπίου Διὸς ἥμισυ ἀποδεῖ, πεποίηται δὲ ἐλέφαντος καὶ χρυσοῦ· μηνύει δὲ ἐπίγραμμα τὸν εἰργασμένον εἶναι Θρασυμήδην Ἀριγνώτου Πάριον. κάθηται δὲ ἐπὶ θρόνου βακτηρίαν κρατῶν, τὴν δὲ ἑτέραν τῶν χειρῶν ὑπὲρ κεφαλῆς ἔχει τοῦ δράκοντος, καί οἱ καὶ κύων παρακατακείμενος πεποίηται. τῷ θρόνῳ δὲ ἡρώων ἐπειργασμένα Ἀργείων ἐστὶν ἔργα, Βελλεροφόντου τὸ ἐς τὴν Χίμαιραν καὶ Περσεὺς ἀφελὼν τὴν Μεδούσης κεφαλήν. τοῦ ναοῦ δέ ἐστι πέραν ἔνθα οἱ ἱκέται τοῦ θεοῦ καθεύδουσιν. (3) οἴκημα δὲ περιφερὲς λίθου λευκοῦ καλούμενον Θόλος ᾠκοδόμηται πλησίον, θέας ἄξιον· ἐν δὲ αὐτῷ Παυσίου γράψαντος βέλη μὲν καὶ τόξον ἐστὶν ἀφεικὼς Ἔρως, λύραν δὲ ἀντ᾽ αὐτῶν ἀράμενος φέρει. γέγραπται δὲ ἐνταῦθα καὶ Μέθη, Παυσίου καὶ τοῦτο ἔργον, ἐξ ὑαλίνης φιάλης πίνουσα· ἴδοις δὲ κἂν ἐν τῇ γραφῇ φιάλην τε ὑάλου καὶ δι᾽ αὐτῆς γυναικὸς πρόσωπον. στῆλαι δὲ εἱστήκεσαν ἐντὸς τοῦ περιβόλου τὸ μὲν ἀρχαῖον καὶ πλέονες, ἐπ᾽ ἐμοῦ δὲ ἓξ λοιπαί· ταύταις ἐγγεγραμμένα καὶ ἀνδρῶν καὶ γυναικῶν ἐστιν ὀνόματα ἀκεσθέντων ὑπὸ τοῦ Ἀσκληπιοῦ, προσέτι δὲ καὶ νόσημα ὅ τι ἕκαστος ἐνόσησε καὶ ὅπως ἰάθη· (4) γέγραπται δὲ φωνῇ τῇ Δωρίδι. χωρὶς δὲ ἀπὸ τῶν ἄλλων ἐστὶν ἀρχαία στήλη· ἵππους δὲ Ἱππόλυτον ἀναθεῖναι τῷ θεῷ φησιν εἴκοσι. ταύτης τῆς στήλης τῷ ἐπιγράμματι ὁμολογοῦντα λέγουσιν Ἀρικιεῖς, ὡς τεθνεῶτα Ἱππόλυτον ἐκ τῶν Θησέως ἀρῶν ἀνέστησεν Ἀσκληπιός· ὁ δὲ ὡς αὖθις ἐβίω, οὐκ ἠξίου νέμειν τῷ πατρὶ συγγνώμην, ἀλλὰ ὑπεριδὼν τὰς δεήσεις ἐς Ἰταλίαν ἔρχεται παρὰ τοὺς Ἀρικιεῖς, καὶ ἐβασίλευσέ τε αὐτόθι καὶ ἀνῆκε τῇ Ἀρτέμιδι τέμενος, ἔνθα ἄχρι ἐμοῦ μονομαχίας ἆθλα ἦν καὶ ἱερᾶσθαι τῇ θεῷ τὸν νικῶντα· ὁ δὲ ἀγὼν ἐλευθέρων μὲν προέκειτο οὐδενί, οἰκέταις δὲ ἀποδρᾶσι τοὺς δεσπότας. (5) Ἐπιδαυρίοις δέ ἐστι θέατρον ἐν τῷ ἱερῷ μάλιστα ἐμοὶ δοκεῖν θέας ἄξιον· τὰ μὲν γὰρ ῾Ρωμαίων πολὺ δή τι (καὶ) ὑπερῆρ<κ>ε τῶν πανταχοῦ τῷ κόσμῳ, μεγέθει δὲ Ἀρκάδων τὸ ἐν Μεγάλῃ πόλει· ἁρμονίας δὲ ἢ κάλλους ἕνεκα ἀρχιτέκτων ποῖος ἐς ἅμιλλαν Πολυκλείτῳ γένοιτ᾽ ἂν ἀξιόχρεως; Πολύκλειτος γὰρ καὶ θέατρον τοῦτο καὶ οἴκημα τὸ περιφερὲς ὁ ποιήσας ἦν. ἐντὸς δὲ τοῦ ἄλσους ναός τέ ἐστιν Ἀρτέμιδος καὶ ἄγαλμα Ἠπιόνης καὶ Ἀφροδίτης ἱερὸν καὶ Θέμιδος καὶ στάδιον, οἷα Ἕλλησι τὰ πολλὰ γῆς χῶμα, καὶ κρήνη τῷ τε ὀρόφῳ καὶ κόσμῳ τῷ λοιπῷ θέας ἀξία. (6) ὁπόσα δὲ Ἀντωνῖνος ἀνὴρ τῆς συγκλήτου βουλῆς ἐφ᾽ ἡμῶν ἐποίησεν, ἔστι μὲν Ἀσκληπιοῦ λουτρόν, ἔστι δὲ ἱερὸν θεῶν οὓς Ἐπιδώτας ὀνομάζουσιν· ἐποίησε δὲ καὶ Ὑγείᾳ ναὸν καὶ Ἀσκληπιῷ καὶ Ἀπόλλωνι ἐπίκλησιν Αἰγυπτίοις. καὶ ἦν γὰρ στοὰ καλουμένη Κότυος, καταρρυέντος δέ οἱ τοῦ ὀρόφου διέφθαρτο ἤδη πᾶσα ἅτε ὠμῆς τῆς πλίνθου ποιηθεῖσα· ἀνῳκοδόμησε καὶ ταύτην. Ἐπιδαυρίων δὲ οἱ περὶ τὸ ἱερὸν μάλιστα ἐταλαιπώρουν, ὅτι μήτε αἱ γυναῖκες ἐν σκέπῃ σφίσιν ἔτικτον καὶ ἡ τελευτὴ τοῖς κάμνουσιν ὑπαίθριος ἐγίνετο· ὁ δὲ καὶ ταῦτα ἐπανορθούμενος κατεσκευάσατο οἴκησιν· ἐνταῦθα ἤδη καὶ ἀποθανεῖν ἀνθρώπῳ καὶ τεκεῖν γυναικὶ ὅσιον. (7) ὄρη δέ ἐστιν ὑπὲρ τὸ ἄλσος τό τε Τίτθιον καὶ ἕτερον ὀνομαζόμενον Κυνόρτιον, Μαλεάτου δὲ Ἀπόλλωνος ἱερὸν ἐν αὐτῷ. τοῦτο μὲν δὴ τῶν ἀρχαίων· τὰ δὲ ἄλλα ὅσα περὶ τὸ ἱερὸν τοῦ Μαλεάτου καὶ ἔλυτρον κρήνης, ἐς ὃ τὸ ὕδωρ συλλέγεταί σφισι τὸ ἐκ τοῦ θεοῦ, Ἀντωνῖνος καὶ ταῦτα Ἐπιδαυρίοις ἐποίησεν.

Traduction française :

[2,27] Chapitre 27. Le bois sacré d'Esculape est entouré de montagnes de tous les côtes. On ne laisse mourir personne dans l'enceinte sacrée, et on ne permet pas que les femmes y accouchent, ce qui s'observe également à Délos. Tout ce qui est offert en sacrifice, soit par un étranger, soit par un Epidaurien, doit être consommé dans l'intérieur, des limites sacrées. Il en est de même à Titane. La statue d'Esculape est moins grande de moitié que le Zeus Olympien d'Athènes. Elle est toute en or et en ivoire, et on voit par l'inscription qu'elle a été faite par Thrasymède, fils d'Arignotos et natif de Paros. Le Dieu est assis sur un trône ; il tient un bâton d'une main, touche de l'autre la tête d'un serpent ; un chien est couché auprès de lui. Sur son trône, le sculpteur a représenté les exploits les plus mémorables des héros Argiens, tel que le combat de Bellérophon contre la Chimère, et Persée coupant la tête de Méduse. Un peu au-delà du temple est l'endroit où dorment ceux qui viennent demander au Dieu leur guérison, et dans le voisinage s'élève un édifice rond en marbre blanc, nommé le Tholos, qui mérite d'être vu. Pausias y a peint l'Amour qui vient de jeter son arc et ses flèches, et qui prend une lyre à la place. En un autre tableau, il a représenté l'Ivresse buvant dans une coupe de verre. La coupe se distingue très bien, et le visage de la femme se voit à travers. Il y avait autrefois dans l'intérieur de l'enceinte un grand nombre de cippes, il n'en reste plus maintenant que six, sur lesquels sont inscrits des noms d'hommes et de femmes qu'Esculape a guéris ; avec désignation de la maladie de chacun, et de la cure ; le tout en dialecte Dorien. Un autre cippe très ancien est placé dans un lieu particulier, et l'inscription qu'il porte nous apprend qu'Hippolyte consacra vingt chevaux au Dieu. La tradition des Anciens s'accorde avec ce qu'on lit sur ce cippe : ils prétendent qu'Esculape ressuscita Hippolyte, qui avait perdu la vie par l'effet des imprécations de Thésée : Hippolyte, lorsqu'il eut revu le jour, ne voulut point pardonner à son père, et sans avoir égard aux supplications de Thésée, il se rendit en Italie chez les Ariciens, devint roi du pays, et y consacra à Artémis une enceinte où l'on décerne encore maintenant un prix à celui qui sort vainqueur d'un combat singulier. Ce prix est le sacerdoce de la déesse ; mais il n'est disputé que par des esclaves fugitifs, et aucun homme libre ne s'y présente. Il y a dans l'enceinte sacrée d'Epidaure un théâtre qui est, à mon avis, un ouvrage des plus admirables. Les théâtres de Rome surpassent en magnificence ceux de tous les autres pays ; il n'en est point qui pour la grandeur se puisse comparer à celui de Mégalopolis en Arcadie ; mais si l'on envisage l'ensemble de toutes les parties et l'élégance de la construction, quel architecte oserait se comparer à Polyclète, qui a construit ce théâtre ainsi que l'édifice rond dont j'ai parlé ? Vous verrez dans le bois sacré, le temple d'Artémis, la statue d'Epioné, le temple d'Aphrodite, celui de Thémis, un stade en terre rapportée et battue, comme la plupart des stades grecs, et une fontaine, dont on admire le toit et les autres embellissements. Un sénateur Romain nommé Antonin a depuis peu orné l'enceinte sacrée de divers édifices, qui sont, le bain d'Esculape, le temple des Dieux qu'on nomme Epidotes, celui d'Hygiée, ceux d'Esculape et d'Apollon surnommés Egyptiens. Le toit du portique qui porte le nom de Cotys était tombé et le reste de l'édifice qui est en briques crues s'en allait en ruines, c'est aussi Antonin qui l'a fait rétablir. Enfin, les Epidauriens qui habitent les environs du temple étaient très malheureux : nul abri où leurs femmes pussent accoucher ; leurs malades allaient mourir en plein air ; il y remédia en faisant bâtir un édifice où l'on porte les femmes en couche et les moribonds. Les montagnes qui dominent le bois sont le Tithion et le Cynortion. On voit sur ce dernier le temple d'Apollon Maléate, qui est un des anciens édifices du pays, mais tout ce qui l'entoure est l'ouvrage d'Antonin, ainsi que le réservoir ou se rassemblent les eaux du ciel.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006