HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

τὴν



Texte grec :

[2,22] (1) τῆς δὲ Ἥρας ὁ ναὸς τῆς Ἀνθείας ἐστὶ τοῦ ἱεροῦ τῆς Λητοῦς ἐν δεξιᾷ καὶ πρὸ αὐτοῦ γυναικῶν τάφος. ἀπέθανον δὲ αἱ γυναῖκες ἐν μάχῃ πρὸς Ἀργείους τε καὶ Περσέα, ἀπὸ νήσων τῶν ἐν Αἰγαίῳ Διονύσῳ συνεστρατευμέναι· καὶ διὰ τοῦτο Ἁλίας αὐτὰς ἐπονομάζουσιν. ἀντικρὺ δὲ τοῦ μνήματος τῶν γυναικῶν Δήμητρός ἐστιν ἱερὸν ἐπίκλησιν Πελασγίδος ἀπὸ τοῦ ἱδρυσαμένου Πελασγοῦ τοῦ Τριόπα, καὶ οὐ πόρρω τοῦ ἱεροῦ τάφος Πελασγοῦ. (2) πέραν δὲ τοῦ τάφου χαλκεῖόν ἐστιν οὐ μέγα, ἀνέχει δὲ αὐτὸ ἀγάλματα ἀρχαῖα Ἀρτέμιδος καὶ Διὸς καὶ Ἀθηνᾶς. Λυκέας μὲν οὖν ἐν τοῖς ἔπεσιν ἐποίησε Μηχανέως τὸ ἄγαλμα εἶναι Διός, καὶ Ἀργείων ἔφη τοὺς ἐπὶ Ἴλιον στρατεύσαντας ἐνταῦθα ὀμόσαι παραμενεῖν πολεμοῦντας, ἔστ᾽ ἂν ἢ τὸ Ἴλιον ἕλωσιν ἢ μαχομένους τελευτὴ σφᾶς ἐπιλάβῃ· ἑτέροις δέ ἐστιν εἰρημένον ὀστᾶ ἐν τῷ χαλκείῳ κεῖσθαι Ταντάλου. (3) τὸν μὲν δὴ Θυέστου παῖδα ἢ Βροτέου— λέγεται γὰρ ἀμφότερα—, ὃς Κλυταιμνήστρᾳ πρότερον ἢ Ἀγαμέμνων συνῴκησε, τοῦτον μὲν <τὸν> Τάνταλον οὐ διοίσομαι ταφῆναι ταύτῃ· τοῦ δὲ λεγομένου Διός τε εἶναι καὶ Πλουτοῦς ἰδὼν οἶδα ἐν Σιπύλῳ τάφον θέας ἄξιον. πρὸς δὲ οὐδὲ ἀνάγκη συνέπεσεν ἐκ τῆς Σιπύλου φυγεῖν αὐτόν, ὡς Πέλοπα ἐπέλαβεν ὕστερον ἐλαύνοντος Ἴλου τοῦ Φρυγὸς ἐπ᾽ αὐτὸν στρατείᾳ. τάδε μὲν ἐς τοσοῦτον ἐξητάσθω· τὰ δὲ ἐς τὸν βόθρον τὸν πλησίον δρώμενα Νικόστρατον ἄνδρα ἐπιχώριον καταστήσασθαι λέγουσιν. ἀφιᾶσι δὲ καὶ νῦν ἔτι ἐς τὸν βόθρον καιομένας λαμπάδας Κόρῃ τῇ Δήμητρος. (4) ἐνταῦθα Ποσειδῶνός ἐστιν ἱερὸν ἐπίκλησιν Προσκλυστίου· τῆς γὰρ χώρας τὸν Ποσειδῶνά <φασιν> ἐπικλύσαι τὴν πολλήν, ὅτι Ἥρας εἶναι καὶ οὐκ αὐτοῦ τὴν γῆν Ἴναχος καὶ οἱ συνδικάσαντες ἔγνωσαν. Ἥρα μὲν δὴ παρὰ Ποσειδῶνος εὕρετο ἀπελθεῖν ὀπίσω τὴν θάλασσαν· Ἀργεῖοι δέ, ὅθεν τὸ κῦμα ἀνεχώρησεν, ἱερὸν Ποσειδῶνι ἐποίησαν Προσκλυστίῳ. (5) προελθόντι δὲ οὐ πολὺ τάφος ἐστὶν Ἄργου Διὸς εἶναι δοκοῦντος καὶ τῆς Φορωνέως Νιόβης· μετὰ δὲ ταῦτα Διοσκούρων ναός. ἀγάλματα δὲ αὐτοί τε καὶ οἱ παῖδές εἰσιν Ἄναξις καὶ Μνασίνους, σὺν δέ σφισιν αἱ μητέρες Ἱλάειρα καὶ Φοίβη, τέχνη μὲν Διποίνου καὶ Σκύλλιδος, ξύλου δὲ ἐβένου· τοῖς δ᾽ ἵπποις τὰ μὲν πολλὰ ἐβένου καὶ τούτοις, ὀλίγα δὲ καὶ ἐλέφαντος πεποίηται. (6) πλησίον δὲ τῶν Ἀνάκτων Εἰληθυίας ἐστὶν ἱερὸν ἀνάθημα Ἑλένης, ὅτε σὺν Πειρίθῳ Θησέως ἀπελθόντος ἐς Θεσπρωτοὺς Ἄφιδνά τε ὑπὸ Διοσκούρων ἑάλω καὶ ἤγετο ἐς Λακεδαίμονα Ἑλένη. ἔχειν μὲν γὰρ αὐτὴν λέγουσιν ἐν γαστρί, τεκοῦσαν δὲ ἐν Ἄργει καὶ τῆς Εἰληθυίας ἱδρυσαμένην τὸ ἱερὸν τὴν μὲν παῖδα ἣν ἔτεκε Κλυταιμνήστρᾳ δοῦναι—συνοικεῖν γὰρ ἤδη Κλυταιμνήστραν Ἀγαμέμνονι—, αὐτὴν δὲ ὕστερον τούτων Μενελάῳ γήμασθαι. (7) καὶ ἐπὶ τῷδε Εὐφορίων Χαλκιδεὺς καὶ Πλευρώνιος Ἀλέξανδρος ἔπη ποιήσαντες, πρότερον δὲ ἔτι Στησίχορος ὁ Ἱμεραῖος, κατὰ ταὐτά φασιν Ἀργείοις Θησέως εἶναι θυγατέρα Ἰφιγένειαν. τοῦ δὲ ἱεροῦ τῆς Εἰληθυίας πέραν ἐστὶν Ἑκάτης ναός, Σκόπα δὲ τὸ ἄγαλμα ἔργον. τοῦτο μὲν λίθου· τὰ δ᾽ ἀπαντικρὺ χαλκᾶ, Ἑκάτης καὶ ταῦτα ἀγάλματα, τὸ μὲν Πολύκλειτος ἐποίησε, τὸ δὲ ἀδελφὸς Πολυκλείτου Ναυκύδης † Μόθωνος. (8) ἐρχομένῳ δὲ ὁδὸν εὐθεῖαν ἐς γυμνάσιον Κυλάραβιν, ἀπὸ τοῦ παιδὸς ὀνομαζόμενον τοῦ Σθενέλου, τέθαπται δὴ Λικύμνιος ὁ Ἠλεκτρύωνος· ἀποθανεῖν δ᾽ αὐτὸν Ὅμηρος ὑπὸ Τληπτολέμου φησὶ τοῦ Ἡρακλέους, καὶ διὰ τὸν φόνον τοῦτον ἔφυγεν ἐξ Ἄργους Τληπτόλεμος. ὀλίγον δὲ τῆς ἐπὶ Κυλάραβιν καὶ τὴν ταύτῃ πύλην ἀποτραπεῖσι Σακάδα μνῆμά ἐστιν, ὃς τὸ αὔλημα τὸ Πυθικὸν πρῶτος ηὔλησεν ἐν Δελφοῖς· (9) καὶ τὸ ἔχθος τὸ Ἀπόλλωνι διαμένον ἐς τοὺς αὐλητὰς ἔτι ἀπὸ Μαρσύου καὶ τῆς ἁμίλλης τοῦ Σιληνοῦ παυθῆναι διὰ τοῦτον δοκεῖ τὸν Σακάδαν. ἐν δὲ τῷ γυμνασίῳ τῷ Κυλαράβου καὶ Πανία ἐστὶν Ἀθηνᾶ καλουμένη καὶ τάφον Σθενέλου δεικνύουσι, τὸν δὲ αὐτοῦ Κυλαράβου. πεποίηται δὲ οὐ πόρρω τοῦ γυμνασίου πολυάνδριον τοῖς μετὰ Ἀθηναίων πλεύσασιν Ἀργείοις ἐπὶ καταδουλώσει Συρακουσῶν τε καὶ Σικελίας.

Traduction française :

[2,22] Chapitre 22. A droite du temple de Latone, est celui d'Héra Anthéa, devant lequel on voit le tombeau des femmes qui furent tuées dans un combat contre Persée et les Argiens. Ces femmes, qui faisaient partie de l'armée de Dionysos, venaient des îles de la mer Egée ; c'est pour cela qu'on les nomme Haliae (femmes marines). A l'opposite de leur tombeau est le temple de Déméter, surnommé Pélasgie, parce qu'il a été érigé par le fils de Triopas, Pélasgos, dont le tombeau est à peu de distance de ce temple. Au-delà de ce tombeau est un petit édifice en bronze sur lequel sont placées les statues d'Artémis, Zeus et Athéna, ouvrages anciens. Lycias dit dans ses vers que ce Zeus est surnommé Méchanéos (l'inventeur) ; et c'est là que les Argiens avant d'aller au siège de Troie, jurèrent de continuer la guerre jusqu'à ce que cette ville fût prise, ou qu'ils eussent tous perdu la vie en combattant. D'autres disent que ce monument en bronze renferme les os de Tantale, fils de Thyeste ou de Brotes (car on dit l'un et l'autre), qui avait été le premier mari de Clytemnestre. Je veux bien que ce soit le tombeau de ce Tantale ; quant à celui de Tantale, fils de Zeus et de Pluto, il est à Sipyle, où je l'ai vu moi-même, et il mérite d'être remarqué ; Tantale, d'ailleurs ne se vit point dans la nécessité d'abandonner Sipyle, comme le fit dans la suite Pélops, son fils, qu'Ilus le Phrygien vint attaquer à la tête d'une armée. Mais en voilà bien assez sur cet article. Les cérémonies qu'on fait dans la fosse voisine ont été instituées, dit-on, par un Nicostratos d'Argos. On y jette encore maintenant des flambeaux allumés en l'honneur de la fille de Déméter. Le temple de Poséidon Prosclystios (inondateur) est dans le même endroit. Ce dieu, irrité de ce qu'Inachos et les Argiens avaient décidé que le pays appartenait à Héra, en inonda la plus grande partie ; Héra obtint cependant de lui qu'il fît retirer la mer, et les Argiens érigèrent un temple de Poséidon Prosclystios à l'endroit jusqu'où les flots s'étaient avancés. Vous trouvez un peu plus loin le tombeau d'Argos, qui passait pour fils de Zeus et de Niobé, fille de Phoronée ; et ensuite le temple des Dioscures. On y voit en un groupe leurs statues, celles d'Hilaire et de Phoebe, leurs épouses, et d'Anaxis et de Mnasinoos, leurs fils. Elles sont d'ébène, de la main de Scyllis et Dipoenos. Les chevaux sont aussi d'ébène, à l'exception de quelques petites parties qui ont été faites en ivoire. Le temple d'Ilithye est voisin de celui des Dioscures ; il fut érigé par Hélène, et voici à quelle occasion. Thésée étant allé dans la Thesprotie avec Pirithoos, les Dioscures prirent Aphidna et ramenèrent Hélène à Lacédémone. Elle était enceinte, à ce que disent les Argiens ; et ayant fait ses couches à Argos, elle y érigea ce temple à Ilithye, Elle confia la fille qu'elle avait mise au jour à Clytemnestre, qui était déjà mariée à Agamemnon, et elle épousa dans la suite Ménélas. Les poètes Euphorion de Chalcis et Alexandre de Pleuron, d'accord en ce point avec les Argiens, disent, comme Stésichore d'Himère l'avait écrit avant eux, qu'Iphigénie était fille de Thésée. Le temple d'Hécate est un peu plus loin que celui d'Ilithye ; la statue en marbre de cette déesse est de Scopas ; et des deux Hécate en bronze, placées vis-à-vis, l'une est de Polyclète, et l'autre de Naucydes, fils de Mothon, et frère de Polyclète. En suivant la route qui conduit directement au Gymnase Cylarabis qui a pris son nom du fils de Sthénélos, on trouve le tombeau de Licymnios, fils d'Electryon. Il fut tué, suivant Homère, par Tlèptolèmos, qui était fils d'Héraclès, et que ce meurtre fit exiler d'Argos. En vous écartant un peu de la rue qui conduit au Cylarabis et à la porte voisine, vous voyez le tombeau de Sacadas, qui joua le premier à Delphes le mode Pythique sur la flûte : cette haine qu'Apollon avait toujours conservée pour les joueurs de flûtes, depuis sa dispute avec le Silène Marsyas, cessa, dit-on, à l'occasion de Sacadas. On vous montre dans le Gymnase de Cylarabes la statue d'Athéna Pania, le tombeau de Sthénélos et celui de Cylarabes lui-même. Le tombeau commun des Argiens, qui s'embarquèrent avec les Athéniens pour aller conquérir Syracuse et le reste de la Sicile, est à peu de distance du même Gymnase.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006