HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

τὴν



Texte grec :

[2,21] (1) κατελθοῦσι δὲ ἐντεῦθεν καὶ τραπεῖσιν αὖθις ἐπὶ τὴν ἀγοράν, ἔστι μὲν Κερδοῦς Φορωνέως γυναικὸς μνῆμα, ἔστι δὲ ναὸς Ἀσκληπιοῦ. τὸ δὲ τῆς Ἀρτέμιδος ἱερὸν ἐπίκλησιν Πειθοῦς, Ὑπερμήστρα καὶ τοῦτο ἀνέθηκε νικήσασα τῇ δίκῃ τὸν πατέρα ἣν τοῦ Λυγκέως ἕνεκα ἔφυγε. καὶ Αἰνείου ἐνταῦθα χαλκοῦς ἀνδριάς ἐστι καὶ χωρίον καλούμενον Δέλτα· ἐφ᾽ ὅτῳ δέ—οὐ γάρ μοι τὰ λεγόμενα ἤρεσκεν—, ἑκὼν παρίημι. (2) πρὸ δὲ αὐτοῦ πεποίηται Διὸς Φυξίου βωμὸς καὶ πλησίον Ὑπερμήστρας μνῆμα Ἀμφιαράου μητρός, τὸ δὲ ἕτερον Ὑπερμήστρας τῆς Λαναοῦ· σὺν δὲ αὐτῇ καὶ Λυγκεὺς τέθαπται. τούτων δὲ ἀπαντικρὺ Ταλαοῦ τοῦ Βίαντός ἐστι τάφος· τὰ δὲ ἐς Βίαντα καὶ ἀπογόνους τοῦ Βίαντος ἤδη λέλεκταί μοι. (3) Ἀθηνᾶς δὲ ἱδρύσασθαι Σάλπιγγος ἱερόν φασιν Ἡγέλεων. Τυρσηνοῦ δὲ τοῦτον <τὸν> Ἡγέλεων, τὸν δὲ Ἡρακλέους εἶναι καὶ γυναικὸς λέγουσι τῆς Λυδῆς, Τυρσηνὸν δὲ σάλπιγγα εὑρεῖν πρῶτον, Ἡγέλεων δὲ τὸν Τυρσηνοῦ διδάξαι τοὺς σὺν Τημένῳ Δωριέας τοῦ ὀργάνου τὸν ψόφον καὶ δι᾽ αὐτὸ Ἀθηνᾶν ἐπονομάσαι Σάλπιγγα. πρὸ δὲ τοῦ ναοῦ τῆς Ἀθηνᾶς Ἐπιμενίδου λέγουσιν εἶναι τάφον· Λακεδαιμονίους γὰρ πολεμήσαντας πρὸς Κνωσσίους ἑλεῖν ζῶντα Ἐπιμενίδην, λαβόντας δὲ ἀποκτεῖναι, διότι σφίσιν οὐκ αἴσια ἐμαντεύετο, αὐτοὶ δὲ ἀνελόμενοι θάψαι ταύτῃ φασί. (4) τὸ δὲ οἰκοδόμημα λευκοῦ λίθου κατὰ μέσον μάλιστα τῆς ἀγορᾶς οὐ τρόπαιον ἐπὶ Πύρρῳ τῷ Ἠπειρώτῃ, καθὰ λέγουσιν οἱ Ἀργεῖοι, καυθέντος δὲ ἐνταῦθα τοῦ νεκροῦ μνῆμα καὶ τοῦτο ἂν εὕροι τις, ἐν ᾧ τά τε ἄλλα ὅσοις ὁ Πύρρος ἐχρῆτο ἐς τὰς μάχας καὶ οἱ ἐλέφαντές εἰσιν ἐπειργασμένοι. τοῦτο μὲν δὴ κατὰ τὴν πυρὰν <τὸ> οἰκοδόμημα ἐγένετο· αὐτὰ δὲ κεῖται τοῦ Πύρρου τὰ ὀστᾶ ἐν τῷ ἱερῷ τῆς Δήμητρος, παρ᾽ ᾧ συμβῆναί οἱ καὶ τὴν τελευτὴν ἐδήλωσα ἐν τῇ Ἀτθίδι συγγραφῇ. τοῦ δὲ τῆς Δήμητρος ἱεροῦ τούτου κατὰ τὴν ἔσοδον ἀσπίδα ἰδεῖν Πύρρου χαλκῆν ἔστιν ὑπὲρ τῶν θυρῶν ἀνακειμένην. (5) τοῦ δὲ ἐν τῇ ἀγορᾷ τῶν Ἀργείων οἰκοδομήματος οὐ μακρὰν χῶμα γῆς ἐστιν· ἐν δὲ αὐτῷ κεῖσθαι τὴν Μεδούσης λέγουσι τῆς Γοργόνος κεφαλήν. ἀπόντος δὲ τοῦ μύθου τάδε ἄλλα ἐς αὐτήν ἐστιν εἰρημένα· Φόρκου μὲν θυγατέρα εἶναι, τελευτήσαντος δέ οἱ τοῦ πατρὸς βασιλεύειν τῶν περὶ τὴν λίμνην τὴν Τριτωνίδα οἰκούντων καὶ ἐπὶ θήραν τε ἐξιέναι καὶ ἐς τὰς μάχας ἡγεῖσθαι τοῖς Λίβυσι καὶ δὴ καὶ τότε ἀντικαθημένην στρατῷ πρὸς τὴν Περσέως δύναμιν—ἕπεσθαι γὰρ καὶ τῷ Περσεῖ λογάδας ἐκ Πελοποννήσου— δολοφονηθῆναι νύκτωρ, καὶ τὸν Περσέα τὸ κάλλος ἔτι καὶ ἐπὶ νεκρῷ θαυμάζοντα οὕτω τὴν κεφαλὴν ἀποτεμόντα αὐτῆς ἄγειν τοῖς Ἕλλησιν ἐς ἐπίδειξιν. (6) Καρχηδονίῳ δὲ ἀνδρὶ Προκλεῖ τῷ Εὐκράτους ἕτερος λόγος ὅδε ἐφαίνετο εἶναι τοῦ προτέρου πιθανώτερος. Λιβύης ἡ ἔρημος καὶ ἄλλα παρέχεται θηρία ἀκούσασιν οὐ πιστὰ καὶ ἄνδρες ἐνταῦθα ἄγριοι καὶ ἄγριαι γίνονται γυναῖκες· ἔλεγέ τε ὁ Προκλῆς ἀπ᾽ αὐτῶν ἄνδρα ἰδεῖν κομισθέντα ἐς ῾Ρώμην. εἴκαζεν οὖν πλανηθεῖσαν γυναῖκα ἐκ τούτων καὶ ἀφικομένην ἐπὶ τὴν λίμνην τὴν Τριτωνίδα λυμαίνεσθαι τοὺς προσοίκους, ἐς ὃ Περσεὺς ἀπέκτεινεν αὐτήν· Ἀθηνᾶν δέ οἱ συνεπιλαβέσθαι δοκεῖν τοῦ ἔργου, ὅτι οἱ περὶ τὴν λίμνην τὴν Τριτωνίδα ἄνθρωποι ταύτης εἰσὶν ἱεροί. (7) ἐν δὲ Ἄργει παρὰ τοῦτο δὴ τὸ μνῆμα τῆς Γοργόνος Γοργοφόνης τάφος ἐστὶ τῆς Περσέως. καὶ ἐφ᾽ ὅτῳ μὲν αὐτῇ τὸ ὄνομα ἐτέθη, δῆλον εὐθὺς ἀκούσαντι· γυναικῶν δὲ πρώτην αὐτήν φασι τελευτήσαντος τοῦ ἀνδρὸς Περιήρους τοῦ Αἰόλου—τούτῳ γὰρ παρθένος συνῴκησε—, τὴν δὲ αὖθις Οἰβάλῳ γήμασθαι· πρότερον δὲ καθεστήκει ταῖς γυναιξὶν ἐπὶ ἀνδρὶ ἀποθανόντι χηρεύειν. (8) τοῦ τάφου δὲ ἔμπροσθεν τρόπαιον λίθου πεποίηται κατὰ ἀνδρὸς Ἀργείου Λαφάους· τοῦτον γὰρ—γράφω δὲ ὁπόσα λέγουσιν αὐτοὶ περὶ σφῶν Ἀργεῖοι—τυραννοῦντα ἐξέβαλεν ἐπαναστὰς ὁ δῆμος, φυγόντα δὲ ἐς Σπάρτην Λακεδαιμόνιοι κατάγειν ἐπειρῶντο ἐπὶ τυραννίδι, νικήσαντες δὲ οἱ Ἀργεῖοι τῇ μάχῃ Λαφάην τε καὶ τῶν Λακεδαιμονίων τοὺς πολλοὺς ἀπέκτειναν. τὸ δὲ ἱερὸν τῆς Λητοῦς ἔστι μὲν οὐ μακρὰν τοῦ τροπαίου, τέχνη δὲ τὸ ἄγαλμα Πραξιτέλους. (9) τὴν δὲ εἰκόνα παρὰ τῇ θεῷ τῆς παρθένου Χλῶριν ὀνομάζουσι, Νιόβης μὲν θυγατέρα εἶναι λέγοντες, Μελίβοιαν δὲ καλεῖσθαι τὸ ἐξ ἀρχῆς· ἀπολλυμένων δὲ ὑπὸ Ἀρτέμιδος καὶ Ἀπόλλωνος τῶν Ἀμφίονος παίδων περιγενέσθαι μόνην τῶν ἀδελφῶν ταύτην καὶ Ἀμύκλαν, περιγενέσθαι δὲ εὐξαμένους τῇ Λητοῖ. Μελίβοιαν δὲ οὕτω δή τι παραυτίκα τε χλωρὰν τὸ δεῖμα ἐποίησε καὶ ἐς τὸ λοιπὸν τοῦ βίου παρέμεινεν ὡς καὶ τὸ ὄνομα ἐπὶ τῷ συμβάντι ἀντὶ Μελιβοίας αὐτῇ γενέσθαι Χλῶριν. (10) τούτους δή φασιν Ἀργεῖοι τὸ ἐξ ἀρχῆς οἰκοδομῆσαι τῇ Λητοῖ τὸν ναόν· ἐγὼ δὲ—πρόσκειμαι γὰρ πλέον τι ἢ οἱ λοιποὶ τῇ Ὁμήρου ποιήσει—δοκῶ τῇ Νιόβῃ τῶν παίδων μηδένα ὑπόλοιπον γενέσθαι. μαρτυρεῖ δέ μοι τὸ ἔπος τὼ δ᾽ ἄρα καὶ δοιώ περ ἐόντ᾽ ἀπὸ πάντας ὄλεσσαν. οὗτος μὲν δὴ τὸν οἶκον τὸν Ἀμφίονος ἐκ βάθρων ἀνατραπέντα οἶδε·

Traduction française :

[2,21] Chapitre 21. En descendant du temple d'Aphrodite, pour retourner vers la place publique, on trouve le tombeau de Cerdo, femme de Phoronée, le temple d'Esculape et celui d'Artémis, surnommée Pitho (la Persuasion), temple qu'Hypermnestre érigea, lorsqu'elle eut gagné le procès que son père lui avait intenté au sujet de Lyncée. On y voit aussi une statue d'Enée, en bronze, et une place nommé le Delta. La raison qu'on donne de cette dénomination ne me satisfaisant pas, je la passerai sous silence. Il y a devant cette place un autel de Zeus Phyxios, et à peu de distance de cet autel, le tombeau d'Hypermnestre, mère d'Amphiaraos, et celui d'Hypermnestre, fille de Danaos : Lyncée est enterré avec cette dernière. En face de ces tombeaux est celui de Talaos, fils de Bias. J'ai déjà parlé de Bias et de ses descendants. Le temple d'Athéna Salpinx (trompette) a été, dit-on, érigé par Agéléon, qui passait pour fils de Tyrsénos, fils d'Héraclès et de la Lydienne (Omphale). Tyrsénos fut l'inventeur de la trompette, Agéléon enseigna aux Doriens, que commandait Téménos, l'usage de cet instrument ; c'est pour cela qu'on a donné à Athéna le surnom de Salpinx. Les Argiens disent que le tombeau d'Epimenides est devant le temple d'Athéna ; ils racontent que les Lacédémoniens, dans une guerre contre les Cnossiens, prirent Epimenides vivant, et le tuèrent, parce qu'il ne leur faisait que des prédictions sinistres : les Argiens, ayant enlevé son corps, l'enterrèrent dans cet endroit. L'édifice en marbre blanc, qui est au milieu de la place publique, n'est point un trophée relatif à Pyrrhus, roi d'Epire, comme le disent les Argiens ; il serait plus raisonnable de le regarder comme un monument qu'on aurait érigé à ce prince, à l'endroit où son corps fut brûlé, car on y voit sculptés toutes les machines qu'il employait à la guerre, et les éléphants dont il se servait. Cet édifice fut construit à la place où était son bûcher, et ses os sont dans le temple de Déméter, vers lequel il fut tué, comme je lai dit dans la description de l'Attique. Son bouclier d'airain est à l'entrée de ce temple de Déméter, au-dessus des portes. Sur la place publique d'Argos, à peu de distance de l'édifice dont je viens de parler, se trouve une éminence de terre qui renferme, dit-on, la tête de la Gorgone Méduse. Indépendamment des fables, voici ce qu'on raconte de Méduse. Elle était fille de Phorcos, après la mort duquel elle devint reine des peuples des environs du lac Tritonis ; elle commandait les Libyens lorsqu'ils allaient à la chasse ou à la guerre, et marcha à leur tête à la rencontre de Persée, qui avait avec lui quelques troupes d'élite du Péloponnèse. Elle fut tuée par trahison durant la nuit, et, quoiqu'elle fût morte, Persée fut tellement frappé de sa beauté, qu'il lui coupa la tête pour la faire admirer aux Grecs. Proclès, Carthaginois, fils d'Eucratès, croit la tradition suivante plus vraisemblable que la première. Les déserts de la Libye produisent beaucoup de monstres dont l'existence paraît incroyable à ceux qui en entendent parler. On y trouve, entre autres, des hommes et des femmes sauvages, et Proclès assura avoir vu un de ces hommes qu'on avait amené à Rome. Il conjecture donc qu'une femme de cette espèce s'étant égarée, vint aux environs du lac Tritonis, dont elle désolait les habitants, jusqu'à ce que Persée l'eût tuée. Comme cette contrée est consacrée à Athéna, le bruit se répandit que cette déesse avait aidé Persée dans son entreprise. Vous remarquerez dans Argos, vers le monument de la Gorgone, le tombeau de Gorgophone, fille de Persée. Son nom s'expliqua de lui-même. Elle est, à ce qu'on dit, la première femme qui ait eu deux maris, ayant épousé Oebalos après la mort de Périérès, fils d'Eole, son premier mari. Avant elle, il était d'usage que les femmes restassent veuves lorsqu'elles avaient perdu leurs époux. Devant ce tombeau est un trophée de marbre érigé en mémoire de la défaite d'un Argien nommé Laphaès, qui, ayant usurpé la tyrannie, (je rapporte ce que disent les Argiens eux-mêmes), fut chassé par le peuple qui s'était soulevé contre lui. Il s'enfuit à Sparte, et les Lacédémoniens cherchèrent à le rétablir ; mais ils furent défaits par les Argiens, qui tuèrent dans le combat Laphaès et la plupart des Lacédémoniens. Le temple de Latone n'est pas loin de ce trophée ; sa statue est un ouvrage de Praxitèle. La jeune fille qu'on voit auprès de la déesse, est, à ce qu'on dit, Chloris, l'une des filles de Niobé. Elle s'appelait d'abord Mélibée. Quand Apollon et Artémis tuèrent les enfants d'Amphion, elle fut épargnée, ainsi qu'Amycla, sa soeur ; et elles durent toutes deux la vie aux prières qu'elles adressèrent à Latone. Mais la frayeur dont Mélibée fut saisie lui occasionna sur-le-champ une pâleur qu'elle conserva jusqu'à la fin de ses jours ; ce qui lui fit donner le nom de Chloris (blême), au lieu de celui qu'elle portait auparavant. Les Argiens attribuent à ces deux soeurs la première fondation de ce temple de Latone : mais comme Homère me paraît mériter beaucoup plus de confiance qu'on ne lui en accorde ordinairement, je ne crois pas qu'aucun des enfants de Niobé ait échappé à la colère des enfants de Latone. Ce poète dit, en effet, en parlant d'Apollon et d'Artémis : « quoiqu'ils ne fussent que deux, ils les firent tous périr. Il savait donc que la famille d'Amphion avait été entièrement détruite. »





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Dernière mise à jour : 26/01/2006