HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

τὴν



Texte grec :

[2,19] (1) τὰ μὲν οὖν Κρεσφόντου καὶ τῶν Ἀριστοδήμου παίδων οὐκ ἤπειγεν ὁ λόγος με ἐνταῦθα δηλῶσαι· Τήμενος δὲ ἐκ μὲν τοῦ φανεροῦ Δηιφόντῃ τῷ Ἀντιμάχου τοῦ Θρασυάνορος τοῦ Κτησίππου τοῦ Ἡρακλέους στρατηγῷ πρὸς τὰς μάχας ἐχρήσατο ἀντὶ τῶν υἱῶν καὶ σύμβουλον ἐς πάντα εἶχεν, ἅτε αὐτόν τε ἐκεῖνον πεποιημένος πρότερον ἔτι γαμβρὸν καὶ τῶν παίδων ἀρεσκόμενος τῇ Ὑρνηθοῖ μάλιστα, ὑπωπτεύετο δὲ ἤδη καὶ τὴν βασιλείαν ἐς ἐκείνην καὶ Δηιφόντην τρέπειν. ἐπεβουλεύθη δὲ τούτων ἕνεκα ὑπὸ τῶν υἱῶν· ἐκείνων δὲ αὐτῷ Κεῖσος πρεσβύτατος ὢν ἔσχε τὴν ἀρχήν. (2) Ἀργεῖοι δέ, ἅτε ἰσηγορίαν καὶ τὸ αὐτόνομον ἀγαπῶντες ἐκ παλαιοτάτου, τὰ τῆς ἐξουσίας τῶν βασιλέων ἐς ἐλάχιστον προήγαγον, ὡς Μήδωνι τῷ Κείσου καὶ τοῖς ἀπογόνοις τὸ ὄνομα λειφθῆναι τῆς βασιλείας μόνον. Μέλταν δὲ τὸν Λακήδου δέκατον ἀπόγονον Μήδωνος τὸ παράπαν ἔπαυσεν ἀρχῆς καταγνοὺς ὁ δῆμος. (3) Ἀργείοις δὲ τῶν ἐν τῇ πόλει τὸ ἐπιφανέστατόν ἐστιν Ἀπόλλωνος ἱερὸν Λυκίου. τὸ μὲν οὖν ἄγαλμα τὸ ἐφ᾽ ἡμῶν Ἀττάλου ποίημα ἦν Ἀθηναίου, τὸ δὲ ἐξ ἀρχῆς Δαναοῦ καὶ ὁ ναὸς καὶ τὸ ξόανον ἀνάθημα ἦν· ξόανα γὰρ δὴ τότε εἶναι πείθομαι πάντα καὶ μάλιστα τὰ Αἰγύπτια. Δαναὸς δὲ ἱδρύσατο Λύκιον Ἀπόλλωνα ἐπ᾽ αἰτίᾳ τοιαύτῃ. παραγενόμενος ἐς τὸ Ἄργος ἠμφισβήτει πρὸς Γελάνορα τὸν Σθενέλα περὶ τῆς ἀρχῆς. ῥηθέντων δὲ ἐπὶ τοῦ δήμου παρ᾽ ἀμφοτέρων πολλῶν τε καὶ ἐπαγωγῶν καὶ οὐχ ἧσσον δίκαια λέγειν τοῦ Γελάνορος δόξαντος, ὁ μὲν δῆμος ὑπερέθετο—φασὶν— ἐς τὴν ἐπιοῦσαν κρίνειν· (4) ἀρχομένης δὲ ἡμέρας ἐς βοῶν ἀγέλην νεμομένην πρὸ τοῦ τείχους ἐσπίπτει λύκος, προσπεσὼν δὲ ἐμάχετο πρὸς ταῦρον ἡγεμόνα τῶν βοῶν. παρίσταται δὴ τοῖς Ἀργείοις τῷ μὲν Γελάνορα, Δαναὸν δὲ εἰκάσαι τῷ λύκῳ, ὅτι οὔτε τὸ θηρίον τοῦτό ἐστιν ἀνθρώποις σύντροφον οὔτε Δαναός σφισιν ἐς ἐκεῖνο τοῦ χρόνου. ἐπεὶ δὲ τὸν ταῦρον κατειργάσατο ὁ λύκος, διὰ τοῦτο ὁ Δαναὸς ἔσχε τὴν ἀρχήν. οὕτω δὴ νομίζων Ἀπόλλωνα ἐπὶ τὴν ἀγέλην ἐπαγαγεῖν τῶν βοῶν τὸν λύκον, ἱδρύσατο Ἀπόλλωνος ἱερὸν Λυκίου. (5) ἐνταῦθα ἀνάκειται μὲν θρόνος Δαναοῦ, κεῖται δὲ εἰκὼν Βίτωνος, ἀνὴρ ἐπὶ τῶν ὤμων φέρων ταῦρον· ὡς δὲ Λυκέας ἐποίησεν, ἐς Νεμέαν Ἀργείων ἀγόντων θυσίαν τῷ Διὶ ὁ Βίτων ὑπὸ ῥώμης τε καὶ ἰσχύος ταῦρον ἀράμενος ἤνεγκεν. ἑξῆς δὲ τῆς εἰκόνος ταύτης πῦρ καίουσιν ὀνομάζοντες Φορωνέως εἶναι· οὐ γάρ τι ὁμολογοῦσι δοῦναι πῦρ Προμηθέα ἀνθρώποις, ἀλλὰ ἐς Φορωνέα τοῦ πυρὸς μετάγειν ἐθέλουσι τὴν εὕρεσιν. (6) τὰ δὲ ξόανα Ἀφροδίτης καὶ Ἑρμοῦ, τὸ μὲν Ἐπειοῦ λέγουσιν ἔργον εἶναι, τὸ δὲ Ὑπερμήστρας ἀνάθημα. ταύτην γὰρ τῶν θυγατέρων μόνην τὸ πρόσταγμα ὑπεριδοῦσαν ὑπήγαγεν ὁ Δαναὸς ἐς δικαστήριον, τοῦ τε Λυγκέως οὐκ ἀκίνδυνον αὑτῷ τὴν σωτηρίαν ἡγούμενος καὶ ὅτι τοῦ τολμήματος οὐ μετασχοῦσα ταῖς ἀδελφαῖς καὶ τῷ βουλεύσαντι τὸ ὄνειδος ηὔξησε. κριθεῖσα δὲ ἐν τοῖς Ἀργείοις ἀποφεύγει τε καὶ Ἀφροδίτην ἐπὶ τῷδε ἀνέθηκε Νικηφόρον. (7) τοῦ ναοῦ δέ ἐστιν ἐντὸς Λάδας ποδῶν ὠκύτητι ὑπερβαλλόμενος τοὺς ἐφ᾽ αὑτοῦ καὶ Ἑρμῆς ἐς λύρας ποίησιν χελώνην ᾑρηκώς. ἔστι δὲ ἔμπροσθεν τοῦ ναοῦ βόθρος πεποιημένα ἐν τύπῳ ταύρου μάχην ἔχων καὶ λύκου, σὺν δὲ αὐτοῖς παρθένον ἀφιεῖσαν πέτραν ἐπὶ τὸν ταῦρον· Ἄρτεμιν (δὲ) εἶναι νομίζουσι τὴν παρθένον. Δαναὸς δὲ ταῦτά τε ἀνέθηκε καὶ πλησίον κίονας καὶ Διὸς καὶ Ἀρτέμιδος ξόανον. (8) τάφοι δέ εἰσιν ὁ μὲν Λίνου τοῦ Ἀπόλλωνος καὶ Ψαμάθης τῆς Κροτώπου, τὸν δὲ λέγουσιν εἶναι Λίνου τοῦ ποιήσαντος τὰ ἔπη. τὰ μὲν οὖν ἐς τοῦτον οἰκειότερα ὄντα ἑτέρῳ λόγῳ παρίημι τῷδε, τὰ δὲ ἐς τὸν Ψαμάθης ἡ Μεγαρική μοι συγγραφὴ προεδήλωσεν. ἐπὶ τούτοις ἐστὶν Ἀπόλλων Ἀγυιεὺς καὶ βωμὸς Ὑετίου Διός, ἔνθα οἱ συσπεύδοντες Πολυνείκει τὴν ἐς Θήβας κάθοδον ἀποθανεῖσθαι συνώμοσαν, ἢν μὴ τὰς Θήβας γένηταί σφισιν ἑλεῖν. ἐς δὲ τοῦ Προμηθέως τὸ μνῆμα ἧσσόν μοι δοκοῦσιν Ὀπουντίων εἰκότα λέγειν, λέγουσι δὲ ὅμως.

Traduction française :

[2,19] Chapitre 19. Téménos, au lieu d'employer ses fils, confiait ouvertement le commandement de ses troupes à Deiphontes, fils d'Antimachos, fils de Thrasyanor, fils de Ctésippos, fils d'Héraclès ; et comme il lui avait donné en mariage Hyrnétho, sa fille, qu'il aimait mieux que ses autres enfants, il le consultait sur toutes choses, et on lui soupçonnait l'intention de disposer de ses états en faveur de sa fille et de son gendre. Ses fils, alarmés de ce bruit, conspirèrent contre lui et le tuèrent, et Keisos, leur aîné, monta sur le trône. Mais les Argiens, qui dès les temps les plus reculés avaient eu beaucoup de goût pour l'indépendance et l'égalité, réduisirent à un tel point l'autorité de leurs rois, qu'il n'en resta que le nom à Médon, fils de Keisos, et à ses descendants. Le peuple condamna même et priva tout à fait de la couronne Miltas, fils de Lacides, et petit-fils de Médon. Le temple d'Apollon Lycien est le plus beau de tous ceux que les Argiens ont dans leur ville. La statue qu'on y voit maintenant est l'ouvrage d'Attale Athénien. L'ancien temple et la statue en bois étaient une offrande de Danaos : je crois que toutes les statues étaient alors en bois, surtout celles qui venaient de l'Egypte. Danaos érigea ce temple à Apollon Lycien, à l'occasion suivante. Etant arrivé à Argos, il disputa la couronne à Gélanor, fils de Sthénélas. Ils plaidèrent leur cause devant le peuple, et chacun d'eux fit valoir beaucoup de raisons en sa faveur. Celles de Gélanor ne paraissant pas moins bonnes que celles de Danaos, le peuple remit, dit-on, son jugement au lendemain. Le jour commençait à peine, lorsqu'un loup se jeta sur un troupeau de boeufs qui paissait devant les murs de la ville, et attaqua le taureau qui était à leur tête. L'idée vint aux Argiens d'assimiler Gélanor au taureau, et Danaos au loup, cet animal ne vivant point avec les hommes, et Danaos, jusqu'alors, n'ayant point vécu parmi eux. Le loup ayant tué le taureau, ils donnèrent la couronne à Danaos ; et ce prince imaginant que c'était Apollon qui avait amené ce loup contre le troupeau de boeufs, lui dédia un temple sous le nom d'Apollon Lycien. On y voit le trône de Danaos et Biton portant un taureau sur ses épaules. Lycias dit dans ses vers que les Argiens conduisant un jour des victimes à Némée pour un sacrifiée à Zeus, ce Biton ; qui était d'une force et d'une vigueur extraordinaires, prit un taureau et le porta sur ses épaules. Vient ensuite une place où on allume un feu qu'on nomme le feu de Phoronée, car c'est à lui, et non à Prométhée, que les Argiens attribuent la découverte du feu. Vous y voyez aussi deux statues en bois, l'une d'Hermès, qui est, disent-ils, l'ouvrage d'Epeios, et l'autre d'Aphrodite, qui a été érigée par Hypermnestre. Ils racontent que Danaos irrité de ce que seule de toutes ses filles, elle avait refusé d'exécuter ses ordres, la livra à un tribunal pour la juger, soit qu'il ne se crût pas en sûreté tant que Lyncée serait vivant, soit qu'Hypermnestre refusant de partager le crime de ses soeurs, lui parut blâmer celui qui en avait donné l'ordre. Elle fut jugée par les Argiens, gagna son procès, et érigea par reconnaissance une statue à Aphrodite Nicéphore. Dans l'intérieur du temple est représenté Ladas, l'homme le plus léger à la course qu'il y eût de son temps ; on y voit aussi un Hermès qui vient de trouver une tortue pour faire une lyre. Sur un piédestal placé devant le temple, est un bas relief représentant le combat du loup et du taureau, dont nous avons parlé, et une jeune fille jetant une pierre au taureau. On croit que cette jeune fille est Artémis. Ce piédestal est une offrande de Danaos, qui a aussi placé, non loin de là, deux colonnes en bois, comme statues de Zeus et d'Artémis. Des tombeaux voisins, l'un est celui de Linos, fils d'Apollon et de Psamathé, fille de Crotopos ; l'autre est, dit-on, celui de Linos le poète. Ce que j'ai à dire de ce dernier, se trouvera mieux placé dans un autre livre : quant au fils de Psamathé, j'en ai parlé dans la description de la Mégaride. On voit au-dessus de ces tombeaux la statue d'Apollon Agyieos et l'autel de Zeus Hyetios (Pluvieux), sur lequel ceux qui avaient promis à Polynice de le ramener à Thèbes, prêtèrent serment de perdre tous la vie plutôt que de revenir sans avoir pris cette ville. Quant au tombeau de Prométhée, les prétentions de ceux d' Opunte me paraissent mieux fondées que celles des Argiens ; ces derniers ne laissent cependant pas de le montrer.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006